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Najat Vallaud Belkacem déclare que "En Seine-Saint-Denis comme ailleurs, nous veillons à ce que tous les enseignants absents soient remplacés". Enquête de Libération et communiqué... du Front National 93 (collectif Racine)

27 octobre 2014

DÉSINTOX La ministre de l’Education nationale assure que tous les enseignants absents sont remplacés. On en est encore très loin.
« En Seine-Saint-Denis comme ailleurs, nous veillons à ce que tous les enseignants absents soient remplacés. Vous allez toujours me trouver un cas où ce n’est pas le cas, mais… »

[...] Situation critique dans le 93

A ces écarts s’ajoutent de très fortes disparités entre les territoires. « On observe une corrélation très forte entre la croissance démographique et les capacités de remplacements. Quand un établissement gagne des élèves, les créations de postes servent à ouvrir des classes et non à constituer un vivier de remplaçants, explique Sébastien Sihr. C’est flagrant dans les académies d’Aix-Marseille ou de Créteil. » De fait, quoi qu’en dise Najat Vallaud-Belkacem, la situation est loin d’être en Seine-Saint-Denis « comme ailleurs ». Avec le Nord, ce département compte la plus grosse part de contractuels dans ses équipes, selon les estimations non chiffrées des syndicats d’enseignants. Ce qui n’empêche pas le 93 de manquer encore de remplaçants : Pôle Emploi a même lancé cette année sa première opération de « phoning » pour des contractuels de l’enseignement. Une procédure qui doit permettre de recruter 300 personnes à l’échelle du département…

Cet effectif correspond aux besoins estimés par la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), les premiers à avoir alerté sur la situation. Depuis cinq ans, le site de cette fédération nationale est équipé d’un logiciel baptisé « OUYAPASCOURS » permettant aux parents de recenser les heures manquantes. Sur la Seine-Saint-Denis, le résultat est édifiant : sur l’ensemble de sa scolarité, un élève du département perdrait entre six mois et un an de classe. Et à en croire Rodrigo Arenas, le président de la FCPE 93, « le nombre d’absences non remplacées signalées par les parents n’a pas décru ces dernières années ». Najat Vallaud-Belkacem a encore quelques efforts à faire pour que sa promesse devienne réalité.

Extrait de liberation.fr du : Najad Vallaud-Belkacem fait disparaître les non-remplacements d’enseignants

 

Communiqué des Enseignants patriotes de Seine-Saint-Denis (Collectif Racine)

[...] En effet, en Seine-Saint-Denis, Pôle Emploi contacte désormais tous les titulaires d’un Master (quelle que soit la discipline de celui-ci) pour leur proposer de devenir enseignant vacataire dans le primaire. Le rectorat valide quasiment toutes les candidatures. La FCPE et le SNUIPP cautionnent le procédé.
Une fois de plus, c’est devant les enfants qui ont le moins en terme de bagage scolaire, mais aussi culturel et linguistique, et qui attendent le plus de la promesse républicaine de l’école qu’on envoye des professeurs qui n’ont de professeurs que le nom, là où il faudrait des personnels bien formés et particulièrement aguerris. Comment s’étonner que certains enfants se contentent de jouer à la marelle des journées entières ou que plusieurs de ces enseignants se succèdent en moins d’une semaine ?

[...] En parallèle, le département (future assemblée territoriale) et les municipalités doivent s’engager substantiellement et pleinement pour faciliter l’accès au logement des futurs professeurs des écoles, qui aujourd’hui, n’ont bien souvent que le choix entre la chambre de bonne ou la colocation, ce qui ne correspond pas à la juste récompense d’un métier difficile

Extrait de fn93.fr du : Enseignement primaire en Seine-Saint-Denis : tous nos enfants ont droit à une instruction de qualité

 

Lettre ouverte des Enseignants patriotes de Seine-Saint-Denis (Collectif Racine) à Dominique SOPO, président de SOS Racisme, et Rodrigo ARENAS, président de la FCPE (93).
« Non à la ségrégation scolaire, oui à l’école Républicaine ! »

[...] Non ! La solution n’est pas dans le « différentialisme » scolaire que prônent les auteurs : développement des « initiatives culturelles », « fin du monolithisme culturel », « prise en compte de l’origine des élèves », traitement positif « de l’affirmation identitaire » (le tchador à l’école ?), multiplication des partenariats avec des intervenants multiples et variés (le Quatar ?) et ouverture sur un « extérieur vécu comme menaçant » (les dealers ?).

[...] Aujourd’hui, 30 ans après sa création, l’éducation prioritaire est en lambeaux, morcelée en dispositifs incohérents, tenaillée par des objectifs accessoires ou secondaires. L’arrivée des socialistes au pouvoir n’a fait qu’accélérer la décomposition déjà à l’oeuvre et il y a fort à parier que la réforme des rythmes scolaires ne lui porte le coup de grâce. Les élèves des quartiers défavorisés n’ont plus à être les cobayes d’expérimentations pédagogiques systématiquement ratées.

Extrait d’un communiqué du fn93.fr du 14.10.14 : Les enseignants du 93 s’expriment : non à la ségrégation scolaire, oui à l’école républicaine

 

BOUSSOLE IDÉOLOGIQUE INTACTE

[...] A l’heure où s’installent les premiers collectifs Racine, qui regroupent des enseignants proches des idées du Front national, les valeurs traditionnelles de la gauche restent des marqueurs de ce milieu. Si cette population a toujours été plus ouverte que la moyenne des Français à l’altérité et aux droits de l’homme, elle pense encore à 82 % (contre 71 % de la population générale) que les « Français ont beaucoup à apprendre des autres cultures et modes de vie ». Cette preuve que la profession a globalement gardé intacte sa boussole idéologique vient se greffer sur un choix de métier mûrement réfléchi. [...

Extrait de lemonde.fr du 16.10.14 : Des profs plus jeunes et très connectés

 

Note du QZ : Ce deux documents du FN93 nous ont été transmis "pour information" par une fidèle correspondante de Seine-Saint-Denis que l’on ne peut pas soupçonner de sympathie frontiste.
Nous les portons à la connaissance de nos lecteurs dans le même esprit.

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