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Les thèmes qui n’ont pas été évoqués dans le discours de Nicolas Sarkozy : carte scolaire, préscolarisation, rythmes scolaires, ZEP (mais Eclair est jugé "remarquable")

9 janvier 2012

[...] Dans ce discours, le chef de l’Etat estime que l’Ecole a pour mission "la transmission d’un socle de connaissances, d’une culture et des valeurs communes". C’est la seule citation du mot "socle", sans reprise de la dénomination consacrée par la loi de 2005, "socle commun de connaissances et de compétences". Faut-il y voir une remise en cause de ce qui a été mis en place dans ce cadre ? Le "recentrage" des classes de 6ème et de 5ème sur "les fondamentaux" et la création d’un palier d’orientation en fin de 5ème, avec des classes de 4ème et de 3ème préparant à l’enseignement professionnel, déboucheraient-ils nécessairement sur une redéfinition de ce socle, correspondant aux acquis des "fondamentaux" à 13 ans, et non plus à la fin de la scolarité obligatoire ? A noter que cette réforme du collège ne reprend que très partiellement la proposition de la Fondapol, qui aurait voulu que l’orientation se fasse à l’entrée en 6ème (ici).

Nicolas Sarkozy n’évoque à aucun moment une réforme des rythmes scolaires. Ce discours n’étant pas un programme, et donnant des "pistes" de réflexion, ou posant des questions, cette absence ne signifie pas qu’il y ait renoncé. Mais il n’évoque pas non plus le rôle des collectivités territoriales, dont la participation serait nécessaire pour la prise en charge des enfants dont la journée de classe serait réduite. Quant aux parents, ils ne sont mentionnés, en toute fin du discours, que pour évoquer leur "responsabilisation" et la suspension des allocations familiales.

Parmi les sujets qui n’ont pas été évoqués hier figurent la carte scolaire, l’école maternelle et l’accueil des "2 ans", les ZEP, même s’il se félicite de la mise en oeuvre du programme Eclair.

"Scolaro-centrés", peut-être parce qu’ils s’adressaient "aux personnels de l’éducation", les voeux du président ne font pas non plus mention "des méthodes qui ont fait leurs preuves", comme dans le programme de l’UMP (ici). Il invite toutefois les enseignants "à devenir de véritables experts des apprentissages fondamentaux", ce qui renvoie peut-être aux programmes Parler et Lecture (voir ToutEduc ici). Comme dans son discours du 1er décembre 2006 lors sa première campagne, manifestement marqués par "La Fabrique du crétin", le best-seller de Jean-Paul Brighelli dont certains passages semblaient avoir été "copié-collé", Nicolas Sarkozy dénonce "l’abaissement du niveau d’exigence" et "le peu d’estime" dans lequel on tient le savoir, qu’il faudrait "réhabiliter", mais il considère qu’on ne pourra pas revenir "aux pratiques du début du siècle dernier", et que "les élèves ont changé, pas l’école". Est-ce à dire qu’il ne donne plus au collège, comme en 2006, l’objectif "de donner aux élèves le goût des grands auteurs" ?

Extrait de touteduc ;fr du 07.01.12 : N. Sarkozy : Ce qui ne figure pas dans ses voeux aux personnels de l’éducation

 

Vers une autonomie des établissements

Pour le chef de l’État, elle serait un « moyen pour garantir que les objectifs nationaux de l’école soient réalisés sur tous les points du territoire ». Le dispositif Éclair, que Nicolas Sarkozy a jugé « remarquable » en a posé les bases. Elle permet aux chefs d’établissement de recruter sur profil leurs enseignants. « Quel meilleur moyen de s’assurer de la cohésion de l’équipe pédagogique ? », a-t-il demandé.

Extrait de lefigaro.fr du 06.01.12 : La réforme de l’éducation voulue par Nicolas Sarkozy

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