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Nicolas Sarkozy en déplacement dans un collège RRS à Plaisir (Yvelines) pour faire "un premier bilan des mesures destinées à lutter contre l’absentéisme" (deux vidéos sur le site de l’Elysée). Le compte rendu des tables rondes de Plaisir et de La Cannourgue par Tout Educ

24 juin 2011

Le Président se rend à Plaisir dans les Yvelines (78) afin de dresser un premier bilan des mesures destinées à prévenir l’absentéisme scolaire. Il rencontre les élèves du collège Blaise Pascal et préside une table ronde.

Nicolas Sarkozy est accompagné par Luc Châtel et Eric Ciotti, député et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, rapporteur de la loi du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire. Cette loi a déjà permis à près de 80% des élèves absentéistes de retrouver le chemin de l’école dès le premier avertissement.

Deux vidéos
 La table ronde du président dela République (70’17’’)
 Reportage : quels premier bilan pour la lutte contre l’absentéisme (4’’48’’)

Extrait de elysee.fr du 23.06.11 Bilan des mesures pour prévenir l’absentéisme

 

Note : Avec l’aimable autorisation de Tout Educ, nous reproduisons ci-dessous son compte rendu intégral de la table ronde.

Le moment venu, nous ferons des propositions sur (...) la question (...) du statut de l’enseignant (...), de la présence des adultes dans l’établissement, de la rémunération pour les enseignants de ce travail qui ne se fait ni à la maison, ni dans le classe, mais dans l’établissement." Nicolas Sarkozy a conclu ainsi, hier jeudi 23 juin, une table ronde sur l’absentéisme. Il précise "Nous avons beaucoup travaillé sur l’université, sur la recherche (...) Il faut beaucoup travailler sur la question du collège, du lycée, du primaire, autour de la personnalisation du parcours pour chaque enfant." C’est pour lui "le défi des prochains mois et des prochaines années", et "ça ne se réglera pas avec les idées du siècle dernier". Il ajoute "on doit inventer ce nouveau modèle". Comme lors de son intervention à La Canourgue sur l’école primaire (voir ToutEduc), il insiste sur le fait que ce n’est pas pour lui "une affaire de gauche ou de droite, de majorité ou d’opposition..."

Parmi les éléments de ce "nouveau modèle", figure sans doute le dialogue avec les parents. Cette table-ronde commence en effet par un bilan de la "loi Ciotti" sur la suspension des allocations familiales : "On a essayé de mettre en place un système fondé sur le dialogue" explique-t-il, se défendant de vouloir "culpabiliser les familles". Les résultats sont "spectaculaires" : 28 000 lettres d’avertissement ont été adressées aux familles. Elles ont suffi à faire revenir 22 000 "absentéistes" à l’école. 6 280 lettres de 2ème avertissement ont été envoyées et, au total, "nous n’avons eu à procéder qu’à 51 suspensions du versement des allocations familiales".

Il revient également sur la question du décrochage, et cite à nouveau le chiffre de 250 000 jeunes sans qualification, "dont 180 000 qui disparaissent de tous les radars de la société", et sont "perdus de vue" (voir sur ces chiffres l’analyse de ToutEduc) . Il annonce que "les écoles de la 2ème chance" pourront prendre les jeunes dès 16 ans.

En ce qui concerne les sanctions dans l’école, des "travaux d’intérêt général" remplaceront l’exclusion. La procédure disciplinaire en cas de violence à l’encontre d’un enseignant sera automatiquement engagée. Le nombre des ERS, les établissements de réinsertion scolaire, sera doublé à la rentrée à la rentrée, et passera de 11 à 22.

Quant au collège unique, il doit devenir le "collège pour tous" : "l’égalité républicaine, c’est un projet adapté aux difficultés et aux atouts [des] enfants". D’ailleurs, "l’orientation doit reconnaître le droit à l’erreur. Il faut imaginer des passerelles pour des aller-retour, d’une filière professionnelle à une filière générale, d’une filière littéraire à une filière scientifique, y compris en cours d’année." Mais cela suppose que toutes les filières puissent "aboutir à une même possibilité de niveau de diplôme, au plus haut niveau de diplôme et de qualification", et qu’un jeune en apprentissage dans une filière professionnelle puisse devenir ingénieur.

Nicolas Sarkozy évoque un autre thème, celui de l’autonomie des acteurs de terrain, "qu’on fasse moins de circulaire", que soient valorisée l’expérience d’un enseignant qui trouve un moyen de mieux enseigner, que soient généralisées "les bonnes pratiques", et que "toute innovation ne soit pas d’abord un drame mais prise comme une expérimentation, une recherche pour mieux faire".

Plus globalement, le président de la République veut "sortir de la logique du toujours plus en quantité pour rentrer dans la logique du toujours plus en qualité et en personnalisation". "C’est ça la 3ème révolution que nous essayons de mettre en oeuvre", affirme-t-il, reprenant le thème développé en début de semaine à La Canourgue.

Extrait de touteduc.fr du 24.06.11 (sur abonnement) : N. Sarkozy annonce une réforme du statut des enseignants

 

De même voici ci-dessous le compte rendu de l’intervention du président de la république le 21.06.11 à La Cannourgue

"La personnalisation" de l’éducation est "la 3ème révolution", après celle de Jules Ferry et celle de la massification. Nicolas Sarkozy veut la "mettre en marche". Il l’a dit à La Canourgue (Lozère) mardi 21 juin, lors d’une table ronde consacrée à la maîtrise des fondamentaux. Le président de la République annonce à cette occasion que "l’un des grands chantiers du futur", sur lequel il reviendra dans les mois à venir, portera sur le statut des enseignants, dont "le rôle ne se limite pas à la classe". Il convient en effet de "développer le rôle de l’établissement", entre la classe, où l’on enseigne, et la famille. Il évoque également la formation des enseignants, dont il ne comprend pas qu’elle ait été confiée aux IUFM plutôt qu’à l’université.
Quant à la formation continue, il "convient de la développer". Nos connaissances en pédagogie ont en effet beaucoup progressé, et "on sait ce qui ne marche pas". Il faut que "les meilleures pratiques soient généralisées", "portées à la connaissance de tous". Nicolas Sarkozy réaffirme le principe de "liberté pédagogique", mais il estime nécessaire de "protéger" les enseignants et les enfants "contre les effets de mode" et les idéologies qui ont causé de "grandes erreurs" durant ces dernières décennies, et qui "ont fait tant de mal à l’éducation". Il appelle d’ailleurs à un débat "apaisé", hors des clivages partisans.

Il a d’abord évoqué le rapport du Haut conseil de l’Education, qui, en 2007, estimait à 40% la proportion des 40% d’élèves qui sortent de l’école primaire "en grande difficulté" ou avec des "acquis fragiles", et les résultats de PISA, lesquels concernent des enfants de 15 ans, qui "n’ont donc pas bénéficié des réformes engagées" par Xavier Darcos et Luc Chatel, alors que les évaluations nationales montrent que, depuis, "les résultats de notre école primaire s’améliorent".

Il évoque à ce sujet le recentrage des programmes sur les fondamentaux ainsi que le dispositif d’aide personnalisée de deux heures par semaine et les stages de remise à niveau. "Nous allons de plus en plus vers la personnalisation", ajoute-t-il.

En ce qui concerne les parents, ils "doivent respecter les enseignants de leurs enfants", et il faut que "parents et enseignants tiennent le même discours". Mais les enseignants ont également des devoirs envers eux, ils doivent les informer, et ne pas considérer comme "un importun que l’on éconduit" celui qui vient poser une question. "Nous allons créer une véritable communauté éducative", ajoute-t-il.

Il annonce par ailleurs le lancement de "culture-lycée", sur le modèle de "ciné-lycée" : "avec cette plate forme, c’est la culture qui rentrera au lycée". Interrogé sur les rythmes scolaires, il invite le ministre à "ouvrir le débat" sur la longueur de la journée, le nombre de jours de classe dans l’année, et sur l’heure de classe : "doit-on rester partout à une heure ou doit-on expérimenter les 45 minutes ?"

Il évoque enfin la règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, soutient "la rentrée 2011 telle qu’elle a été préparée par le ministre", mais annonce qu’en 2012, hors évolution démographique, aucune classe d’école primaire ne sera fermée.

Extrait de touteduc.fr du 23.06.11 (sur abonnement) : N.Sarkozy met en marche la "3e révolution" de l’école (table ronde de la Cannourgue)

 

Nicolas Sarkozy a lancé les thèmes de sa campagne pour 2012, et prend l’opposition au piège : les principes qui fondent son action à venir rencontreront l’assentiment général. Les enseignants qui vont perdre en autonomie, les pédagogues qui douteront de la valeur des "bonnes pratiques" et ceux qui pleureront les moyens perdus seront "ringardisés"

Extrait de la lettre de Tout Educ du 29.06.11 : http://www.touteduc.fr/index.php?sv...

 

Note de l’OZP :
Il s’agit du collège Blaise Pascal (en RRS) à Plaisir (Yvelines).
Le déplacement le même jour du directeur de la DGESCO en Moselle pour la mise en place d’un internat d’excellence illustre bien l’importance accordée par Nicolas Sarkozy à ces deux dispositifs, dont il est l’initiateur.
A l’origine, les internats d’excellence et la lutte contre l’absentéisme et le décrochage ont été présentés comme les mesures phares du plan Espoir banlieues

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