Je suis un des professeur encadrant l’atelier Sc Po au lycée du Pays de Condé et je voulais apporter une précision , les deux élèves qui n’ont pas intégré Sc Po , sont néanmoins en classe prépa à Faidherbe (Lille) et nourrissent eux aussi des ambitions élevées , même si les élèves échouent ils retirent un bénéfice de ces conventions.
Pour information, à Paris, les ECLAIR ont tous un coordonnateur EP à plein temps.
cela peut être sympa de doubler le salaire des enseignants......et les autres personnels, direction, vie scolaire, assistants d’éducation...
Ah ! Voilà un texte tonique.
Ces 8 questions sont utiles à poser maintenant.
Certes, je ne reprends pas tout à mon compte, la 6ème notamment, où l’on parle des parents d’élèves de façon irréaliste, à mon avis, et, pour le partenariat, de façon trop succincte.
Mais voilà un texte d’une grande richesse dont il faudrait reprendre chaque § pour le discuter, le compléter, le nuancer ou le renforcer. Ce serait bien long. Limitons-nous à quelques points :
1. Oui, il faudra bien un jour décider ce qu’on fait des EP2 et des EP3. Les gouvernements successifs depuis 2005 n’ont jamais eu le courage de le dire et ont laissé le poisson crever au fil de l’eau. Résultat, les zones concernées additionnent les inconvénients d’une stigmatisation apportée par l’étiquette ZEP (ou assimilé) et ceux d’une illusion de moyens supplémentaires qu’aurait apportés l’appartenance à l’éducation prioritaire. Les programmes des candidats à la présidentielle devraient s’expliquer clairement à ce sujet.
2. Oui, il y a eu, malgré tout le négatif, un acquis durant ces 10 dernières années : les professeurs référents (ou professeurs complémentaires) et les assistants pédagogiques dans les RAR. On a évalué leur apport essentiel là où ils ont existé vraiment, c’est-à-dire là où ce sont des collègues reconnus par leurs pairs, soutenus par leur administration, intervenant dans le premier et le second degré, décidés à rendre plus efficaces les pratiques pédagogiques et capables de convaincre une partie (faut pas rêver, hélas ! ) des équipes pédagogiques dans l’éducabilité de leurs élèves. Alors ? On garde ? On supprime ? On développe le nombre et la qualité des référents et des assistants pédagogiques dans les Eclair ? Il nous faudra des réponses.
3. Oui, l’abaissement du nombre d’élèves par classe n’est pas prioritaire, mais dans des limites tout de même à préciser localement. Il devrait y avoir un plafond. Tous les gouvernements se sont toujours refusé à édicter un plafond national, mais on pourrait, localement, au vue des réalités, fixer de tels plafonds valables pour une période donnée. A la place d’un abaissement de 2 ou 3 élèves par classe, ce texte propose trois excellentes mesures dont la limitation « 2 heures par semaine par exemple » du temps d’enseignement devant les élèves pour permettre une concertation au sein des équipes pédagogiques : ah ! Oui !
4. Enfin, on reparle du rapport d’Anne Armand et de Béatrice Gille ( http://www.ozp.fr/spip.php?article6405 ) Il est ahurissant de constater que cette somme n’a pas été promue par l’Education nationale. Publié, certes, diffusé, assurément, mais ce rapport qui va au fin fond des questions pédagogiques, qui va traquer dans les classes les pratiques quotidiennes entraînant soit l’échec soit la réussite des élèves de l’éducation prioritaire, n’a pas été partout l’objet d’un travail de présentation, d’explication, de discussions, d’expérimentations… On trouve encore des enseignants de RAR qui en ignorent l’existence. Merci à l’auteur de ce texte de nous en rappeler la validité et l’intérêt.
5. Enfin, relevons que ce texte souligne que l’éducation prioritaire n’a pas été créée pour résoudre les problèmes scolaires des enfants de milieux populaires, mais ceux de territoires en déshérence : combien de collègues croient encore à l’absurde méthode de calcul mise au point au ministère à partir de 1998 selon lequel les ordinateurs indiqueraient où sont les ZEP par exploitation des catégories socioprofessionnelles des parents ! En toute bonne foi, ces collègues, confrontés à de véritables difficultés face à des élèves majoritairement issus de milieux populaires, croient que l’appartenance à l’éducation prioritaire est leur planche de salut. Il est de la responsabilité des candidats à la présidentielle de dire ce que signifie l’éducation prioritaire pour eux.
Étrange que ce document ne soit pas signé. Ai-je loupé quelque chose ? Cordialement, JY Rochex
C’est totalement incompréhensible. Probablement que l’efficacité de ce dispositif est à la hauteur de cet imbroglio
Il serait étonnant que cette nouvelle "poudre aux yeux" obtiennent les résultats recherchés.
Que l’on pense aux résultats catastrophiques (selon ses propres dires) obtenus par ce recteur dans l"académie de Nice !
Vous avez raison. Il n’existe plus officiellement de lycée en ZEP depuis la création des RAR et RRS.
Mais, par souci de simplification devant le mille-feuille des dispositifs, la presse, comme aussi des chefs d’établissement, continuent à appeler ZEP des lycées qui l’étaient encore en 2005 (comme le L.P. Hélène Boucher) ou qui relèvent de dispositifs du du plan Banlieues (2008).
Vous en trouverez la liste dans ce document établi récemment par l’OZP.
http://www.ozp.fr/spip.php?article10223
Nous aurions dû dans notre titre parler plutôt de "lycée prioritaire". Ce terme, sans être officiel, est plus juste.
Cordialement
L’OZP
Je croyais qu’il n’y avait plus de LP en ZEP, mais que des collèges et des écoles en RAR ou en RRS ...
je suis aussi dans ce collège depuis 4 ans et l’année prochaine je passe au lycée la martinière monplaisir alors je pense que tant que l’on travaille on peut réussir que l’on soit dans un collège de balieu ou dans le meilleur collège de la france et pour moi ce collège est très bien tout comme les professeurs qui eux aussi sont super
Bonsoir.
Depuis le début de l’année 2011, nous avons entamé un mouvement de contestation suite à la réception de notre DGH. Nos moyens sont calculés pour la rentrée avec un effectif maximum de 30 élèves par classe. Quid du dernier message ministériel repris dans les médias qui trouve qu’on ne peut pas être à plus de 22 dans les établissements difficiles ???
http://www.20minutes.fr/article/574627/Societe-Luc-Chatel-justifie-l-augmentation-du-nombre-d-eleves-par-classe.php
Nous avons réussi à mobiliser des parents et avons récolté plus de 700 signatures dans le quartier.
Il faut dire, que même si toutes les classes n’atteindront pas ce niveau d’élèves, certains collègues perdent leur poste ou devront accomplir un complément de service dans un autre établissement. Idéal pour assurer une stabilité des équipes ...
Notre mobilisation s’est intensifiée quand nous avons appris que nous passerons ECLAIR à la rentrée. Nous ne baissons pas les bras ...
Bon courage à tous.
Un enseignant de Clermont-Ferrand.
Afin d’apporter ma modeste contribution au débat, dans l’Académie du Nord tout cela ressemble très fort à la chronique d’une mort annoncée. Quand on lit le Vademecum ECLAIR qui vient de paraître, il me semble que soient complètement "oubliés" les coordonnateurs RAR.
Entré en fonction à la rentrée 2008, j’ai exercé la première année à titre provisoire en RAR et RRS (deux mi-temps). Il n’y a pas eu de recrutement, ni d’entretien pour inscription sur la liste d’aptitude cette année scolaire là. Ce n’était déjà pas bon signe.
Convaincu de l’importance de ma mission, j’ai risqué, en perdant l’avantage de mon poste en école que j’avais auparavant, de garder ma place de coordo. Là, chance inespérée, il y a eu des sessions d’entretien. Cela m’a permis d’obtenir, cette année, le poste à titre définitif et d’être un peu plus serein.
Aujourd’hui, on ne parle plus de coordonnateur en ECLAIR ou RRS, de professeurs supplémentaires du premier degré en ECLAIR et pas plus de préfet des études en primaire et maternelle.
Outre les situations personnelles, où va-ton dans l’éducation prioritaire ? Le "E" d’ ECLAIR n’est-il là que pour faire beau ? Il me donne l’impression d’avoir été ajouté artificiellement pour demander silence aux acteurs du premier degré.
Faut-il véritablement attendre l’entrée au collège pour prendre enfin en compte les difficultés que rencontrent nos élèves ? Pour moi, c’est à contre sens de tout ce qui est logique ?
L’entrée en ECLAIR nous pose bien plus de questions qu’elle nous apporte de réponses sur l’avenir de l’Education Prioritaire et la prise en charge des élèves en difficulté.
Bien des raisons (valables) de se faire du souci pour l’avenir !!!!!
Commentaire sur cet extrait de la conclusion du doc. pdf :
"Qu’en sera-t-il pour ECLAIR ? On peut espérer que des acteurs s’en emparent, qu’ils réussissent à « décloisonner le pédagogique et l’éducatif », que les nouvelle procédures d’affectation, qui mettent en danger la gestion des personnels, permettent aussi, ici ou là, de créer de nouvelles équipes et de les stabiliser, que l’acquis des RAR soit préservé et amplifié…
Mais n’ayons pas trop d’illusions, cet engagement risque d’être minoritaire."
En effet ; je crois qu’aucun des professeurs référents "ambition réussite" de la première heure ne peut regarder avec bienveillance un dispositif aussi flou, aussi peu étayé de réflexion pédagogique et aussi nébuleux dans son organisation.
Bon courage à vous, les futurs préfets !
En ce qui me concerne, professeur référent bientôt "démis", qu’on ne compte pas sur moi pour vous venir en aide ou pour vous faciliter la tâche, à mettre en oeuvre une ineptie qui n’existera que jusqu’à ce qu’on change de ministre...
Nous tiendrons l’OZP régulièrement informé des avancées de notre démarche.
Ces informations n’ont rien à faire sur le site de l’OZP.
L’équation "ZEP=violence" est un cancer qui ronge notre société et l’OZP n’a pas à l’encourager.
Je constate que ce site ne cache rien des des violences qui ont lieu dans les ZEP, heureusement, mais pourquoi relever ces articles qui ne concernent pas l’éducation prioritaire ?
Je sais que tout article concernant l’éducation et la société peut être mis en valeur sur ce site car tout se tient mais la prudence s’impose dès lors que l’on développe ces 3 équations :
- ZEP = violence
- ZEP = immigration
- ZEP = moyens supplémentaires
Il est vrai qu’il y a de la violence dans les ZEP, qu’on y trouve des enfants de l’immigration et qu’il y a là un peu plus de moyens qu’ailleurs, mais la réalité est bien plus complexe que ces 3 vérités partielles.
Depuis des années, je constate la prudence du site de l’OZP sur les 2 dernières équations, mais, au contraire, un laxisme sur la première. Je le regrette vivement.