Les résultats du bac 2004 par académie varient selon la proportion de zones d’éducation prioritaire

2004

Extrait de « L’Yonne républicaine » du 09.07.04 : les résultats du bac

Près de huit élèves sur dix ont réussi le baccalauréat cette année, selon les statistiques provisoires annoncées vendredi par le ministère de l’Éducation nationale.
Avec 480.100 reçus sur 602.300 candidats, le taux de réussite global au bac s’est élevé à 79,7%, légèrement au-dessous du record historique de 80,1% atteint l’an passé, mais solidement installé au dessus de la barre des 78,8% de reçus de la session 2002.

"Il s’agit d’un bon cru", a commenté le directeur de l’enseignement scolaire du ministère, Jean-Paul de Gaudemar, devant la presse.

Les résultats dans les séries technologiques et professionnelles restent au-dessous de la barre des 80%, légèrement moins bons que ceux des séries générales, mais ils sont en progression, alors qu’ils reculent dans les séries générales (Scientifique, Littéraire, Économique et Social).

Ainsi le taux de réussite des séries technologiques atteint 77,1% (+0,4%), celui des séries professionnelles 76,4% (+0,5 point), tandis que 82,5% des élèves des séries générales sont admis (-1,1 point).
Globalement, la proportion de jeunes d’une génération qui obtiennent le baccalauréat atteint ainsi 61,7%. Cette proportion était de 58,9% il y a dix ans, précise la direction de l’évaluation et de la prospective du ministère dans une note interne.

La disparité des résultats selon les académies a tendance à se résorber même si, comme les années précédentes, on observe des taux de réussite différents selon les régions : Ainsi Rennes, comme d’habitude, reste en tête avec un taux de réussite de 89,2%, alors que l’académie de Créteil en queue de peloton affiche un taux de réussite un peu moins bon de 76,4%.

"Il est parfois plus difficile, au vu des conditions de vie, d’environnement, des familles d’obtenir 70% de taux de réussite dans certaines académies comportant une forte proportion de zones d’éducation prioritaires (ZEP) que 80% dans d’autres plus favorisées", a commenté M. de Gaudemar, qui réfute toute idée de classement des académies.

Selon lui, pour pouvoir réaliser un vrai classement, il faudrait pouvoir analyser la "valeur ajoutée" du travail pédagogique fourni par les équipes enseignantes auprès des populations scolaires qu’elles encadrent, en prenant en compte la situation sociale des familles et le nombre de quartiers difficiles.

M. de Gaudemar a souligné au passage que l’épreuve d’anglais en série littéraire, contestée pour sa difficulté, "n’avait pas eu d’impact sur les résultats". 82,2% des élèves ont réussi le bac en série littéraire, contre 81,8% en série ES et 83% en série S.

Parallèlement, le ministère a souligné dans une autre note d’information que l’évolution de l’orientation des bacheliers à l’entrée dans l’enseignement supérieur se caractérisait entre 1996 et 2002 par "une désaffection des bacheliers généraux à l’égard du DEUG, surtout dans les disciplines scientifiques".

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