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Le SNUipp analyse dans le détail les évaluations 2024 de la Depp sur les écarts entre EP et hors EP et réfute la thèse de la ministre d’une hausse "significative" du niveau due aux dédoublements

3 décembre 2024

Évaluations 2024 : décryptage

Le ministère annonce, dans son communiqué de presse du 31 octobre 2024, « une hausse significative du niveau des acquis des élèves », mais il n’en est rien.
La DEPP [1] indique au contraire une forte stabilité. Non seulement le niveau d’acquisition n’est pas significativement plus élevé mais les inégalités de réussite entre les élèves perdurent dans la grande majorité des compétences évaluées et ce à tous les niveaux.
Ce qui va à l’inverse de l’annonce ministérielle sur l’efficience des politiques éducatives dont les dédoublements, les plans français et mathématiques, … Les ministères successifs s’entêtent et se fourvoient.

Extrait de 47.snuipp.fr du 01.11
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Evaluations : il n’y a pas de "hausse significative du niveau des acquis des élèves" (SNUIPP)

Le ministère annonçait fin octobre, au vu des résultats des évaluations nationales "une hausse significative du niveau des acquis des élèves", mais "il n’en est rien" estime le SNUIPP. Le syndicat FSU du 1er degré propose (après ToutEduc ici, ici, ici) un "décryptage" des données de la DEPP : "Non seulement le niveau d’acquisition n’est pas significativement plus élevé mais les inégalités de réussite entre les élèves perdurent dans la grande majorité des compétences évaluées et ce à tous les niveaux. Ce qui va à l’inverse de l’annonce ministérielle sur l’efficience des politiques éducatives dont les dédoublements, les plans français et mathématiques, … "

"En CP, la DEPP indique qu’entre 2019 et 2024 les résultats en français et en mathématiques des élèves sont comparables." En CE1, ils varient en plus et en moins selon les compétences et "il n’y a qu’une hausse relative en mathématiques en CE1 (...). Les écarts de réussite entre les élèves scolarisé·es en EP et Hors EP sont stables en français et en mathématiques depuis 2019 (...). Au CE2, en français, les écarts sont "très marqués" entre hors EP et REP+. "Entre le CM1 et le CM2, la ’compréhension d’un texte lu seul’ baisse de 66,9% de réussite à 55,4%."

Comme ToutEduc l’avait fait, le SNUIPP note que, vu le nombre des réponses des enseignants aux questionnaires prises en compte pour établir des données, entre 1 401 et 1 937, "on sait d’ores et déjà que l’analyse des réponses n’est pas fiable". Le syndicat souligne que "la proportion d’élèves de REP+ se situant dans le groupe à besoin" pour la compétence Lire à haute voix" qui mesure la rapidité d’oralisation et de près de 45 %, et que la proportion d’élèves se situant dans le groupe à besoin pour les compétences de compréhension est à moins de 18 %. Il en conclut que "la généralisation des entraînements de ’fluence’ ne génère pas les effets attendus sur la compréhension des textes lus", qu’il n’y a "pas de lien de cause à effet entre la vitesse d’oralisation et la capacité à comprendre un texte contrairement à ce que martèle le ministère". Il estime qu’il "est temps d’en finir avec l’obsession des ’fondamentaux’ qui, à l’évidence, ne permet pas de lutter contre les inégalités".

Extrait de touteduc.fr du 02.11.24

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