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Le projet éducatif d’Emmanuel Macron présenté aux recteurs (suite du dossier)

26 août 2022

Macron lance la libéralisation de l’Ecole
"Nous devons avoir l’audace de changer de méthode.. C’est une révolution culturelle". Emmanuel Macron a présenté le 25 août devant les recteurs et les Dasen, ce qui sera sa politique éducative durant ce quinquennat. Peu de nouveautés par rapport à son programme électoral. Si ce n’est le caractère non obligatoire des débats annoncés à la rentrée et une réforme de la formation des enseignants. Ils seront (dans quelle proportion ?) formés dès le bac. Le montant du Fonds d’innovation pédagogique est ramené à 500 millions. E Macron a confirmé une revalorisation de 10% pour tous les enseignants et de 20% pour ceux qui s’engageront dans le "nouveau pacte". Car, avec la réforme de la voie professionnelle et le nouveau pacte, E Macron engage une libéralisation de l’Ecole tout en maintenant le cap pédagogique fixé par JM Blanquer. Que restera t-il de l’Education nationale dans 5 ans ?

Revalorisation promise

"Nous avons trop d’élèves malheureux, trop de parents anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment de ne pas être reconnus et trop d’entreprises qui ne trouvent pas de jeunes formés. Compte tenu de l’investissement de la Nation cela veut dire que quelque chose ne marche pas. Nous devons avoir l’audace de changer de méthode. Cela ne se règle pas par plus de moyens". Emmanuel Macron a dressé un constat alarmant du système éducatif français.. Mais tout en rappelant que les mesures du premier quinquennat allaient certainement donner leur fruit dans les évaluations nationales et en rendant un hommage appuyé à JM Blanquer.

Le président de la République a renouvelé la promesse de revalorisation des enseignants présente dans son programme électoral : 10% d’augmentation pour tous les professeurs et 20% pour ceux qui entreront dans le nouveau pacte. Il n’a pas fixé de date pour ces objectifs qui couvrent probablement le quinquennat. Une telle revalorisation représenterait environ 3 fois la hausse budgétaire de cette année.

Des professeurs recrutés au niveau bac

La seconde annonce concerne la formation des enseignants. "Il faut assumer que des gens s’engagent dans ce métier dès le bac", dit E Macron. Cela fait penser au Parcours préparatoire au professorat des écoles. Il commence par un renforcement des fondamentaux en lycée dès le bac pour aboutir à une licence généraliste. Ce projet, qui n’est pas sans rappeler les écoles normales, a été initié par JM Blanquer. On en trouvera une analyse dans cet article. Apparemment, pour E Macron, cela pourrait concerner le second comme le premier degré. On se demande comment cela est compatible avec la revalorisation.

"L’Ecole du futur" pas obligatoire

La troisième annonce concerne les débats de "l’Ecole du futur" prévus à la rentrée dans les écoles et les établissements. E Macron en fait le coeur de sa réforme. Il en attend la confiance, ce qui n’est pas sans rappeler le slogan de JM Blanquer. Seuls les écoles et établissements volontaires entreront dans ce processus. Ils rédigeront un projet d’établissement en lien avec les élus locaux, les associations locales et les parents pour passer un contrat avec l’Etat. Pour ceux qui y entreront, un "fonds d’innovation pédagogique" sera doté de 500 millions (et non plus 1 milliard). E Macron a vivement exhorté les cadres de l’éducation nationale (recteurs, dasen) présents devant lui à "être des facilitateurs permanents". Mais il y aura bien un pilotage. Il sera fait par les rectorats avec une petite équipe ministérielle qui sera chargée de "généraliser les bonnes pratiques". C’est un des aspects d’E Macron : il arrive à la fois à vanter la libération de la base et à annoncer des pratiques imposées par en haut...

Une vision libérale

Ce que promeut E Macron à travers ces nouveaux projets d’établissement c’est l’autonomie renforcée des établissements. "Il faut donner plus d’autonomie aux établissements dans le recrutement des professeurs", dit-il en faisant référence à l’expérimentation de Marseille. L’articulation entre ces projets et "le nouveau pacte" c’est à dire la réforme du statut des enseignants, avec de nouvelles missions, est encore floue. Selon E Macron, des enseignants en dehors de ces nouveaux contrats pourront participer au nouveau pacte. Cela laisse penser que les nouveaux contrats entraineront l’adhésion au nouveau pacte.

Ainsi se dessine l’Ecole que veut mettre en place E Macron. On aura des écoles (et établissements) en projet Macron, dotées de davantage de moyens, et les autres avec moins de moyens. Ces établissements se feront concurrence pour attirer les professeurs et les élèves. Une "main invisible" viendra assurer le succès de certains établissements, forcément les meilleurs, aux dépens des autres.

Cette vision très libérale de l’éducation est aussi très utopique. Elle se situe dans une société idéale et ignore la fonction de tri social de l’Ecole. Dans le monde réel, cette politique, largement diffusée en Angleterre, en Suède et aux Pays Bas en Europe, a conduit à une aggravation des inégalités et a nui aux élèves les plus défavorisés. Cela a aussi accentué la crise de recrutement des enseignants comme le montre cette étude.

La réforme de la voie professionnelle

Et puis il y a l’enseignement professionnel. Après avoir présenté le lycée professionnel comme "un gâchis collectif" le président estime que "nos entreprises ont besoin de ces talents que l’école méconnait". La réforme de la voie professionnelle doit imiter celle de l’apprentissage. "On a fait confiance aux métiers.., on est sorti des guerres de tranchée. Il faut adapter aux besoins du marché du travail les formations, recruter davantage de professeurs associés venant du monde professionnel, réarrimer la voie professionnelle au monde du travail, revoir les cartes des formations, adapter les diplômes aux nouvelles compétences". Là aussi c’est une révolution libérale que veut réaliser E Macron. Des syndicats du secteur sont déjà mobilisés contre cette réforme.

On peut se demander ce qu’il resterait d’une Education nationale avec cette contractualisation générale des écoles et établissements. La "révolution culturelle" que demande E Macron c’est simplement une révolution libérale.

E Macron en ministre de l’éducation

Comme s’il n’avait pas de ministre de l’éducation, E Macron est aussi entré dans le détail des mesures de rentrée, déjà annoncées dans la circulaire. "A l’école primaire nous continuerons à mettre l’accent sur les fondamentaux et nous généraliserons la pratique quotidienne du sport", dit-il, allusion aux 30 minutes généralisées, sans moyens, à la rentrée. Pour E Macron ces minutes de sport permettent de mieux enseigner aux élèves "dissipés"...

En maternelle, il veut renforcer l’attention envers les enfants et mobilise les neurosciences pour justifier cette politique. Au collège, "nous ferons de la 6ème une liaison efficace avec le primaire en laissant de la liberté sur le terrain". En fait les instructions officielles permettent de renforcer l’enseignement des fondamentaux au détriment d’autres disciplines. A partir de la 5ème, le président veut "ouvrir l’école aux métiers". "Pour mieux choisir il faut informer plus tôt", dit-il. Il veut "lever le tabou de l’école fermée sur elle-même" pour l’ouvrir aux entreprises. Cela fait allusion à la demi journée orientation qui devrait trouver place au collège. Au lycée il confirme le retour des maths dans le tronc commun du lycée général.

Quelle détermination !

Il y a de la continuité chez E Macron. Son projet pour l’Ecole n’a pas varié depuis le discours marseillais du 2 septembre 2021. Pendant la campagne il a ajusté ses déclarations aux critiques. Pour revenir à la "révolution culturelle" marseillaise début juin et "l’inévitable" privatisation de l’Ecole. Pour faire passer son projet E Macron compte visiblement surtout sur lui-même. Ce 25 aout il a marqué sa volonté.

François Jarraud

Extrait de cafepedagogique.fr du 26.08.22

 

Carton vide : Pour les syndicats, Macron est décevant
" Pour la première fois, un président de la République vient s’exprimer à la rentrée devant les rectrices et les recteurs. Si cet acte peut montrer l’importance accordée au sujet, pour l’UNSA Éducation, il interroge le sens et le rôle de chacun dans l’exécutif. Quelle place pour les ministres ?" Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education n’a pas jugé le discours d’ E Macron le 25 août à la hauteur. Stéphane Crochet, secrétaire général du Se-Unsa, estime qu’il entretient les inquiétudes. Sophie Vénétitay le voit "déconnecté de la réalité". Le Snetaa Fo, qui jusque là n’attaquait pas la réforme envisagée de la voie professionnelle, appelle les PLP à "sauver leur emploi".

Des annonces qui ignorent la complexité des sujets

" Qu’apporte un discours présidentiel inédit aux rectrices et aux recteurs alors que la communauté éducative attendait les premiers actes du nouveau ministre à l’occasion de cette rentrée scolaire ?", demande Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education après le discours "inédit" du président de la République devant les recteurs. " La confiance des personnels, très fragilisée par les dernières années, ne pourra se reconstruire que sur des actes forts de reconnaissance et de respect. Les annonces d’aujourd’hui ne répondent pas encore au problème du manque d’attractivité des métiers de l’éducation qui avait déjà fait l’objet d’annonces présidentielles pendant la campagne électorale de 2022".

Pour le Se-Unsa, Stéphane Crochet souligne que " le président de la République a dressé un constat assez sombre de l’état de l’École avec des élèves « malheureux », des parents d’élèves « anxieux » ou encore des professeurs « désabusés » mais ne semble pas faire le lien avec la politique conduite durant son premier quinquennat. Bien qu’il répète vouloir une nouvelle méthode, il ne réussit pas à en changer. Il propose déjà un certain nombre de « solutions » personnelles, comme pour la voie professionnelle, sans tenir compte de la complexité des sujets à laquelle les personnels se heurtent tous les jours, notamment du fait de réformes toutes fraîches et mal conçues sous l’empressement politique. Il en va de même pour une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants alors que la dernière a connu sa première session de concours au printemps et a accéléré la crise aigüe du recrutement de cette rentrée".

Un président déconnecté de la réalité

Face aux questions du moment, "il a été obligé de venir répondre quitte à mettre les habits du ministre", souligne Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes Fsu, interrogée par le Café pédagogique. "Il vient éteindre un incendie et est loin d’avoir réussi". Les propos présidentiels sur la revalorisation semblent insuffisants. "On souhaite une autre revalorisation. Pas celle-ci. Car 2000€ pour les débutants ne suffit pas. Il va devoir préciser les choses". La promesse de 20% d’augmentation pour les enseignants du nouveau pacte ne séduit pas davantage : "c’est du travailler plus pour gagner plus ; Ce n’est pas une revalorisation". Sur tous ces sujets, le président est "déconnecté de la réalité", estime le Snes. Et son projet d’école du futur ? "On retrouve derrière ce projet une logique de projets qui est celle de la concurrence, pas celle du service public. C’est la logique du privé. Cela va accentuer l’éducation à deux vitesses. On a la confirmation d’un projet politique très brutal avec la volonté de transformer la logique du service public".

Le Snetaa FO mobilise contre la réforme de la voie pro

Le 10 juillet, une intersyndicale de l’enseignement professionnel (Cgt, Snuep Fsu, Se Unsa, Snalc, Sid et Cnt) alertait pour l’avenir de la voie professionnelle alors que le Snetaa Fo parlait d’une "rencontre "cordiale" avec le ministre "pouvant annoncer des évolutions positives pour les PLP". Les propos d’E Macron ont fait changer d’avis le syndicat. "Si le SNETAA s’est réjoui de voir la création d’un ministère délégué spécifique à notre voix d’enseignement, la déception ne peut être qu’à l’image de notre espoir. Un million d’apprentis n’est pas un objectif mais une lubie !" Le SNETAA-Fo invite tous les professeurs de lycée professionnel à se réunir en heure d’information syndicale dès la première semaine de rentrée pour organiser la défense de l’Enseignement professionnel public et laïque et sauver leur emploi de PLP, leur statut, les diplômes nationaux, une voie spécifique d’enseignement professionnel au coeur de l’École de la République."

F Jarraud

Extrait de cafepedagogique.net du 26.08.22

 

Voie professionnelle, formation initiale des enseignants, autonomie, les trois chantiers qu’E. Macron ouvre pour son ministre
Après un hommage limité à l’action de Jean-Michel Blanquer et un remerciement "solennel" aux personnels de l’Education nationale, Emmanuel Macron, qui s’adressait ce 25 août aux recteurs, a reconnu que "quelque chose ne marche pas", que le système éducatif était le lieu de "trop de défiance", qu’il "ne corrige pas les inégalités de naissance", que les "vocations se tarissent" ; le président de la République a estimé qu’il fallait "avoir l’audace de changer" des points fondamentaux. Il a évoqué une "révolution copernicienne" fondée sur la confiance a priori que la hiérarchie devait faire aux acteurs locaux.

Il y a "trop d’élèves malheureux", "trop de parents d’élèves anxieux", "trop de professeurs désabusés", "trop d’entreprises qui ne trouvent pas de jeunes formés". Le président en déduit que, "compte tenu de l’investissement qui est celui de la nation" et "compte tenu de la bonne volonté (qu’il voit) chez tous les acteurs", "quelque chose ne marche pas dans notre organisation collective". Il considère de plus que "ça ne se règle pas par plus de moyens", puisque "nous l’avons déjà fait plein de fois", et il passe en revue les divers niveaux d’enseignement avant de s’arrêter sur les trois grands dossiers qui lui tiennent à coeur, la "transformation profonde de la voie professionnelle", la réforme de leur formation initiale des enseignants, l’autonomie des établissements pour innover.

En ce qui concerne l’école maternelle, le président envisage de "poursuivre" l’action entamée. Pour l’école élémentaire, il faut "créer les conditions d’un enseignement plus adapté" et prolonger l’effort fait sur la formation continue des enseignants, notamment en mathématiques.

Le président en dit à peine plus sur le collège. Il faut que la transition entre l’école et la classe de 6ème soit plus "efficace". A noter qu’il n’évoque pas les dédoublements de classes de 6ème en REP et REP+ qui étaient pourtant inscrits au programme de J-M Blanquer. E. Macron évoque encore l’extension du "pass culture" et le rôle des enseignants pour l’accompagnement des élèves, la découverte des métiers à partir de la 5ème, tout en récusant l’idée d’une orientation précoce, la lutte contre le harcèlement "qui demeure un fléau". En ce concerne le lycée d’enseignement général et technologique, le président ne cite que le renforcement des mathématiques dans le tronc commun.

Il s’attarde en revanche sur l’importance qu’il attache à la "transformation", "profonde" de la voie professionnelle. Il souligne que, deux ans après l’obtention de leur diplôme de CAP, seuls 41 % des jeunes sont en emploi, 53 % après l’obtention d’un baccalauréat professionnel. "Ce qu’on a réussi à faire à travers la réforme de l’apprentissage, nous devons en tirer les conséquences pour réussir la réforme de la voie professionnelle (...). On a levé tous les tabous, on a fait confiance aux métiers (...), on a simplifié les aides, on en a mis davantage." Et il estime que déjà, nous sommes sortis "des débats que nous adorons chez nous" pour savoir si c’était l’Education nationale ou le Travail, l’Etat ou les Régions, qui devait gérer la formation professionnelle initiale, "pour dire ce ne sera personne de tout ça", mais tout le monde. "C’est la raison d’être de ce nouveau ministère" chargé de l’enseignement et de la formation professionnels, "avec une double tutelle".

Pour le président, "les jeux olympiques des métiers" en 2024 constituent une "formidable opportunité" pour valoriser ces formations dont la transformation nécessite un "travail en profondeur", il faut que les établissements aient l’autonomie et les moyens d’innover, afin de "mieux préparer les jeunes au monde de l’entreprise". Il faudra "développer les temps de stages d’au moins 50 %" et les rémunérer, "on va devoir aller vers une convergence" avec l’apprentissage.

Le chef de l’Etat invite aussi les académies à "recruter davantage de professeurs associés issus du monde professionnel", lequel "verra sa place renforcée dans les conseils d’administration". Il s’agit de "ré-arrimer très en profondeur et très en amont le lycée professionnel et le monde du travail". Il reviendra donc aux recteurs de revoir, "en lien avec les Régions", la carte des formations, de "fermer celles qui n’insèrent pas", de "développer celles qui marchent", d’en "créer de nouvelles tournées vers les secteurs qui recrutent", d’ "adapter les diplômes aux nouvelles compétences requises"...

Second thème majeur de l’intervention d’Emmanuel Macron, le "pacte de confiance avec les enseignants" qui passe par leur rémunération, pas moins de 2 000 € net, une augmentation inconditionnelle de 10 % et une part variable, pouvant aller à 10 % (donc 20 % en tout), pour des tâches ou des missions supplémentaires.

Il faut aussi "repenser plus en profondeur qu’on ne l’a fait" la formation initiale des enseignants. "On a souvent demandé, compte tenu des rémunérations, des diplômes universitaires qui étaient excessifs pour certains, en formant insuffisamment au métier pour d’autres (...). Des gens ont le droit de s’engager dès le baccalauréat dans ce beau métier, d’avoir une filière qui est un peu fléchée, un peu accompagnée, valorisée, où on leur permet de consolider des savoirs fondamentaux indispensables pour leur métier, des savoirs pratiques, mais aussi un parcours ad hoc (...)." Il faudra aussi y "mettre plus de moyens".

Enfin "il nous faut changer de philosophie", "de méthode" pour, comme à Marseille, "partir du bas". Le président évoque à ce sujet le rôle qu’aura à jouer le "Conseil national de la refondation" qui sera installé le 8 septembre, et dont "l’un des piliers sera l’école". Il dénonce "les méthodes pensées d’en haut" et souhaite qu’on "lance un grand travail", "école par école". Il s’agit de permettre à tous les établissements de développer un projet (le PR ne distingue pas les écoles et les établissements dans ce discours, ndlr), à son niveau, mais éventuellement aussi au niveau du "bassin de vie", avec les enseignants, les parents, les partenaires associatifs, les élus locaux. "Donner plus d’autonomie aux établissements dans leur organisation, dans leurs recrutements, plus de liberté aux professeurs, redonner aux équipes de nouvelles marges de manoeuvre (...)", l’ensemble constitue une "vraie révolution copernicienne". Ces projets doivent permettre de mieux former les élèves, notamment aux valeurs de la République, de mieux gérer le remplacement des professeurs absents, d’assurer davantage le suivi personnalisé des élèves, leur orientation, leur insertion professionnelle... Et le président demande aux recteurs de faire confiance aux acteurs (voir à ce sujet ToutEduc ici)

La transcription complète du discours ici

Extrait de touteduc.fr du 25.08.22

 

"Changer la vie" (dans et par l’Ecole), le projet d’Emmanuel Macron pour ce quinquennat

Une "révolution culturelle", "copernicienne", des personnels "pour qui ça va changer la vie", l’Ecole (au sens large) étant le lieu d’un "combat pour l’humanisme et l’universalisme" et où "bâtir la société du respect"... Le président de la République intervenait, ce 25 août à l’ouverture de la "réunion de recteurs" (très largement ouverte à tous les responsables du système scolaire) et a défini son ambition en matière d’éducation pour les cinq années à venir. Il a usé de termes très forts et a recueilli des applaudissements qui dépassaient l’obligation où était l’assistance de marquer son approbation.

Emmanuel Macron a repris et élargi son propos marseillais. Il évoque "un processus qui repose sur le volontariat", les écoles et établissements étant libres de s’engager ou pas, et sans que cela interdise, en l’absence de projet collectif aux enseignants d’accepter individuellement des missions rémunératrices. Du côté de la hiérarchie, il ne faut pas "que ce soit du chiqué", elle devra "leur faire confiance". Et d’ailleurs, il y aura des écoles dont les projets échoueront, ce n’est "pas grave", car cet échec sera source d’apprentissage. Le président annonce qu’un "fonds d’innovation pédagogique" d’ "au moins" 500 M€ permettra de financer ces projets dont la mise en oeuvre ne doit pas être retardée parce que manque tel ou tel matériel, et donc des "procédures simples" (dérogatoires du droit commun en la matière, sous-entend-il) doivent permettre des décaissements rapides. Il faut en effet "mettre fin à un système qui repose sur une forme de défiance".

L’allocution (1h) sur le site de l’Elysée ici

Extrait de touteduc.fr du 25.08.22

 

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