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Elisabeth Borne devant le Sénat : le pass Culture et les groupes de besoin (ToutEduc)

13 février

E. Borne veut s’inscrire dans le "temps long" (audition du Sénat)

"Mon ambition est à la fois simple et exigeante : élever le niveau des élèves et garantir l’égalité des chances", a assuré Elisabeth Borne, auditionnée par la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat le 11 février. L’occasion d’aborder de nombreux sujets du champ de l’éducation, qu’il s’agisse de l’attractivité du métier, des formations des enseignants, de la sécurisation au sein des établissements, de l’école inclusive, de l’IA, de l’orientation. La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’y a pas fait d’annonce majeure mais s’est dit à l’écoute des propositions des sénateurs avec qui elle partage une approche : "celle du temps long, celle d’une évaluation rigoureuse de nos politiques publiques, et celle qui s’appuie sur la réalité du terrain pour agir."

Renforcer les partenariats entre l’Etat et collectivités territoriales dans les politiques publiques est un des souhaits réitérés de la ministre, notamment sur des sujets comme le bâti, le transport scolaire, la carte de formations ou l’orientation.

L’annonce faite cette semaine de former les élèves, de manière obligatoire pour les classes de 4e et de 2nde, ainsi que les professeurs à l’IA va dans le sens de la volonté de "moderniser nos approches pédagogiques, intégrer pleinement les outils numériques et anticiper les évolutions du monde", a souligné la ministre pour qui "la maîtrise des nouvelles technologies n’est pas une option (mais) des leviers fondamentaux pour les élèves".

Les investissements nécessaires à une "meilleure sécurisation des établissements seront poursuivis", a-t-elle indiqué, sans que soient précisés des montants précis. "Élever le niveau d’exigence ne peut se faire sans restaurer l’autorité dans l’école", a affirmé Elisabeth Borne qui "souscrit" par ailleurs à la proposition faite par le Sénat, en lien avec la commissions des lois, pour que l’institution puisse porter plainte à la place d’un professeur menacé.

S’agissant de la formation initiale des professeurs, la ministre souhaite "engager une réforme ambitieuse" et partage l’idée d’un recrutement qui pourrait intervenir dès la fin de licence suivi de deux années de professionnalisation.

L’annonce du gel du Pass culture avait suscité de très vives réactions chez les acteurs culturels et de la communauté éducative. "Il y a eu un peu de sur-réaction", estime la ministre. J’ai annoncé que l’ensemble des demandes qui avaient fait l’objet d’une pré-réservation seraient validées". C’est un dispositif "important", reconnaît la ministre. "Ceci étant, quand on passe de 62 millions d’euros budgétés à 97 millions dépensés, de 72 budgétés (pour cette année, ndlr) à plus puisqu’on débordera, cela mérite qu’on fasse une évaluation du dispositif", avance Elisabeth Borne qui annonce avoir saisi l’inspection du ministère et celle des finances pour savoir ce que finance cette part collective.

Sur les groupes de besoin, la ministre a redit qu’il fallait laisser le temps à la mission d’inspection de produire ses conclusions. Pour le contrôle des établissements privés sous contrat, Elisabeth Borne a rappelé que 60 équivalents temps plein y sont consacrés et qu’une stratégie pluriannuelle demandait à chaque académie que 40% des établissements fassent l’objet d’un contrôle d’ici 2027, "30% sur pièces et 10% sur place".

Extrait de touteduc.fr du

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