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Parcours de formation et parcours professionnels
Céreq Bref, n° 396, Octobre 2020, 4 p.
Reprises d’études en début de vie active : acquérir un diplôme reste le graal
Les reprises d’études en début de vie active sont de plus en plus fréquentes à tous les niveaux de diplômes avec une légère réduction des inégalités sociales d’accès. Les caractéristiques des jeunes les plus concernés évoluent peu au fil des générations : jeunes dont le plus haut niveau de diplôme est le baccalauréat et parmi eux, ceux engagés dans l’enseignement supérieur sans y avoir obtenu de diplôme et jeunes non diplômés de l’enseignement secondaire. Connaître des situations moins favorables sur le marché du travail accentue la reprise d’études.
[...] Toutes choses égales par ailleurs, les jeunes issus des milieux favorisés ont, dès la Génération 1998, plus de chances d’effectuer une reprise d’études que ceux issus des classes moyennes, et davantage encore que ceux des classes populaires (Figure 5). Pour ces derniers, plusieurs facteurs peuvent jouer en leur défaveur : auto-censure, effets de report dans le temps (notamment pour réussir à économiser assez d’argent), plus grandes difficultés à bénéficier d’un soutien de la famille pour financer un retour aux études « classiques », réticence plus grande à retourner à temps plein sur les bancs de l’école à cause de mauvaises expériences scolaires, etc.
Par ailleurs, les jeunes d’origines modestes pourraient privilégier un retour aux études sous forme de formations de quelques heures par semaine ou via une validation des acquis dans leur emploi, rendant ce retour invisible dans nos enquêtes Génération. Mais, avec la montée en charge sensible du volume des reprises d’études (Figure 3), cet écart se réduit, jusqu’à ne plus être significatif entre les jeunes d’origines favorisée et moyenne pour la Génération 2010.
https://www.cereq.fr/reprises-detudes-en-debut-de-vie-active-acquerir-un-diplome-reste-le-graal