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Continuité pédagogique ou rupture d’égalité ? : une tribune de militants de l’Icem et une plate forme d’échanges et de témoignages

26 mars 2020

Continuité pédagogique ou rupture d’égalité ?
Une tribune à laquelle ont participé des militant·e·s de l’ICEM,
signée par le Comité d’Animation et plusieurs groupes départementaux.

A retrouver dans sa version initiale sur le site du Café Pédagogique du 23.03.20

Les premièr•es signataires, agréablement surpris par l’afflux de demandes de signatures et de témoignages qui les accompagnent ce seul jour proposent, pour prolonger cet appel, de créer une plateforme d’échanges de témoignages, aussi bien de situations problématiques que de réponses possibles, pédagogiques et/ou militantes, en lien avec la « continuité pédagogique ».

Pour commencer, si vous souhaitez en être, cela prend la forme d’une liste de discussion à laquelle il faut s’inscrire en suivant le lien suivant.
https://framalistes.org/sympa/subscribe/pedagogie-solidaire

[...] Devons-nous détourner le regard lorsque nous nous apercevons que des élèves n’ont pas la possibilité de se connecter, lorsque nous constatons que peu parviennent à rendre le travail demandé, lorsque les familles nous envoient des messages de détresse, assommées qu’elles sont par la masse de travail des enfants, cumulée à leurs propres obligations professionnelles (en télétravail ou à l’extérieur) ?
La « continuité pédagogique » met en lumière de manière criante et alarmante toutes les inégalités qui traversent l’enseignement et contre lesquelles nous luttons chaque jour.
Pourtant, maintenir du lien avec nos élèves implique de poursuivre la réflexion sur les adaptations, les inclusions (des élèves en situation de handicap, de celles et ceux à profil particulier, des allophones, des élèves de Segpa, etc.), la prise en compte des besoins de chaque élève. Mais ce qui est mis en avant est l’exigence de travail à poursuivre, coûte que coûte... Et il nous en coûte beaucoup !
Nous sommes saisi·e·s par un vertige douloureux en prenant conscience que, par cette « continuité pédagogique », nous risquons d’entériner et de renforcer les inégalités, de violenter jeunes et familles en leur imposant une cadence de travail irresponsable.

Extrait de icem.pédagogie-freinet.org du 23.03.20

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