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Les réactions syndicales (suite) et associatives (FCPE) concernant le plan de relance des ZEP

15 décembre 2005

Extrait du site « VousNousIls », le 15.12.05 : Réforme des ZEP : les "doutes" du Snalc-CSEN

Le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc) a émis mercredi, dans un communiqué, des "doutes" sur l’efficacité du plan ministériel de réforme des ZEP.

"Il ne suffit pas d’afficher l’ouverture de postes à destination des établissements les plus difficiles pour qu’ils soient pourvus", a déclaré ce syndicat classé à droite. "De plus, mettre en place ces mesures à budget constant revient à faire financer les collèges labellisés +ambition réussite+ par l’ensemble des autres établissements", a-t-il ajouté.

Le Snalc s’est également inquiété d’un "risque de renforcement de la ghettoïsation de certains établissements" et il a regretté que "l’essentiel des mesures portent sur les collèges, oubliant l’école primaire".

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Extrait du «  Monde » du 15.12.05 : Réactions au plan de réforme des ZEP

La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) s’élève contre la réforme des ZEP qu’elle considère comme un scandale. "On s’oriente vers une remise en cause de leur principe même. Le ministre a décidé de hiérarchiser les ZEP, ce qui signifie un désengagement pour la majorité d’entre elles", déclare la FIDL dans un communiqué. Les lycéens s’inquiètent aussi des possibilités de déroger à la carte scolaire, et de choisir un lycée hors zone, pour les meilleurs élèves de collège en ZEP. Selon eux, "au lieu de favoriser la mixité sociale, cela risque gravement de favoriser la constitution de lycées ghettos".
De son côté, le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, dénonce "une vraie fausse relance". Il déplore que le ministre, "en confiant le pilotage de sa politique d’éducation prioritaire au collège, oublie totalement l’école maternelle et élémentaire alors que la réussite se construit dès le plus jeune âge". Evoquant les 1 000 enseignants supplémentaires devant être affectés aux 200 collèges "Ambition réussite", le syndicat rappelle que n’étant pas inscrits au budget, ces postes risquent d’être créés par redéploiement. "Que deviendront les autres établissements ?", s’interroge le syndicat.

Le Syndicat des enseignants de l’UNSA (SE-UNSA) retient "deux bonnes idées : une concentration des efforts dans les 250 secteurs de collège les plus en difficulté et une dynamique de projet avec une contractualisation sur quatre ou cinq ans". Il exprime en revanche "beaucoup de perplexité face à un amoncellement de mesures parfois peu opérationnelles ou qui font l’impasse sur certains aspects décisifs". Le syndicat regrette que ces mesures "ignorent l’école maternelle, (...) négligent l’aménagement du service des enseignants", passant par des décharges horaires, et qu’elles soient "financées dans un budget 2006 de pénurie". "L’addition de ces politiques ne suffit pas à donner sens à une véritable politique de relance de l’éducation prioritaire", conclut-il.

« Renoncement à assurer la réussite de tous »

Les propositions de Gilles de Robien sur l’éducation prioritaire sont un "renoncement à assurer la réussite de tous" affirme quant à elle la FSU, principale fédération de l’éducation. "Les mesures annoncées vont conduire, en l’absence de moyens nouveaux, à des redéploiements et à un rétrécissement sensible de la carte des ZEP : de nombreuses écoles et collèges sortis de cette carte risquent de se retrouver confrontés à des difficultés accrues", estime la fédération dans un communiqué.
Critiquant "la quasi-absence de mesures concernant l’école primaire", elle a regretté "l’absence de toute mesure permettant d’améliorer les conditions de travail et d’enseignement et d’assurer véritablement la stabilité des équipes". Selon elle, "la mise en avant du mérite risque d’avoir pour principal effet l’accentuation du tri social et des évictions précoces du collège". La FSU a enfin déploré "un affichage d’intentions sans moyens nouveaux", condamnant la réforme à se "concrétiser rapidement par une remise en cause de l’existant, une aggravation des conditions de scolarisation d’une partie des élèves, une école à plusieurs vitesses, une moindre ambition pour la réussite de tous les jeunes".
[...

Avec AFP

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Extrait du site « VousNousIls », le 15.12.05 : Mesures Robien sur ZEP : "deux bonnes idées" et "perplexité" (SE-Unsa)

Le Syndicat des enseignants de l’Unsa (SE-Unsa) a approuvé mardi "deux bonnes idées" dans le plan de réforme des ZEP du ministre de l’Education, Gilles de Robien, mais a exprimé également sa "perplexité face à un amoncellement de mesures".

Le SE a retenu dans un communiqué "deux bonnes idées d’abord : une concentration des efforts dans les 250 secteurs de collège les plus en difficulté et une dynamique de projet avec une contractualisation sur 4 ou 5 ans".

Il a cependant exprimé "beaucoup de perplexité face à un amoncellement de mesures parfois peu opérationnelles ou qui font l’impasse sur certains aspects décisifs". Le syndicat a ainsi regretté que ces mesures "ignorent l’école maternelle", "négligent l’aménagement du service des enseignants", passant par des décharges horaires, et qu’elles soient "financées dans un budget 2006 de pénurie".

"L’addition de ces politiques ne suffit pas à donner sens à une véritable politique de relance de l’éducation prioritaire", a-t-il conclu.

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Extrait du site « VousNousIls », le 15.12.05 : Réforme ZEP : "scandale" dit la Fidl, "fausse relance" pour le SNUipp-FSU

La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) s’est élevée, mercredi, contre la réforme des ZEP qu’elle considère comme "un scandale" alors que le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, a dénoncé "une vraie fausse relance".

"On s’oriente vers une remise en cause de leur principe même. Le ministre a décidé de hiérarchiser les ZEP, ce qui signifie un désengagement pour la majorité d’entre elles", a déclaré la FIDL dans un communiqué.

Les lycéens s’inquiètent aussi des possibilités de déroger à la carte scolaire et de choisir un lycée hors zone pour les meilleurs élèves de collège en ZEP. Selon eux, "au lieu de favoriser la mixité sociale, cela risque gravement de favoriser la constitution de lycées ghettos".

De son côté, le SNUipp-FSU a affirmé dans un communiqué qu’il s’agissait d’une "vraie fausse relance". Il a déploré que le ministre "en confiant le pilotage de sa politique d’éducation prioritaires au collège, oublie totalement l’école maternelle et élémentaire alors que la réussite se construit dès le plus jeune âge".

Evoquant les 1.000 enseignants supplémentaires devant être affectés aux 200 collèges "Ambition réussite", le syndicat a rappelé que n’étant pas inscrits au budget, ces postes risquent d’être créés par redéploiement. "Que deviendront les autres établissements ?", a-t-il demandé.

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La FCPE prend position

Extrait du site de la FCPE, le 15.12.05 : Le gouvernement zappe sur les ZEP à moyens constants

Le ministère de l’Education nationale vient d’annoncer un nouveau plan pour les zones d’éducation prioritaires.

Nous regrettons que les décisions précèdent la concertation prévue avec les partenaires de la communauté éducative en janvier.

Donner « vraiment plus à ceux qui ont vraiment besoin d’aide » nous paraît aller dans le bon sens. Nous avons souvent dénoncé les dérives d’une politique de saupoudrage qui conduit aujourd’hui à donner en réalité très peu de moyens supplémentaires aux ZEP.

Le ministère annonce 1 000 postes supplémentaires pour les collèges « Ambition réussite ». Où va-t-il les prendre dans la mesure où 3 500 postes sont supprimés à la rentrée prochaine dans le second degré. Qui sera déshabillé ? L’ambition du ministre se décline à moyens constants.

Le principe de l’individualisation des parcours est affirmé nous ne pourrions que nous en réjouir si l’individualisation version Villepin et Robien ne signifiait pas en fait exclusion du collège, apprentissage à 14 ans, ateliers relais... externalisation de la prise en charge des difficultés.

A cet égard une mesure est inquiétante et scandaleuse : celle qui prévoit de permettre aux bons élèves des collèges « Ambition réussite » de contourner la carte scolaire pour aller dans de « bons lycées », c’est d’une part reconnaître officiellement que tous les lycées ne sont pas d’égale valeur et d’autre part conforter une situation qu’il faut au contraire changer. N’a-t-on pas entendu la jeunesse des banlieues ?

Le gouvernement ne s’attaque donc pas à un problème fondamental, celui de la mixité scolaire. Il enferme dans des ghettos les élèves moyens ou en difficulté sans espoir d’avenir.

Il ne s’inscrit pas dans la perspective d’une égale école pour tous mais dans celle du tri méritocratique des élèves.

Les études accompagnées obligatoires sont séduisantes, mais ce type de mesure ne doit pas être réservé aux zones d’éducation prioritaires.

Les élèves qui ont besoin de ce soutien ne sont pas seulement dans les zones d’éducation prioritaires.

La volonté d’associer les parents est positive mais à condition qu’on abandonne le « contrat de responsabilité parentale » qui stigmatise les parents de certains milieux sociaux. Les parents doivent être considérés comme des coéducateurs, pas comme des « incapables » qu’il faudrait placer sous tutelle. Tous les parents doivent être entendus comme des interlocuteurs respectables

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