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« Diversité », « excellence », « dons », « capacités »… De nouveaux mots d’ordre s’imposent dans l’éducation prioritaire et font reculer celui qui devrait en être le cœur : la lutte contre les inégalités sociales à l’école. Les évolutions liées à la mise en place des dispositifs « Cordées de la Réussite », et plus largement des programmes dits « d’ouverture sociale » de l’enseignement supérieur[1], en constituent un exemple.
Le label « Cordées de la Réussite », créé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), existe depuis 2008/2009. Issu du « plan espoir banlieue » – lui-même présenté comme une (énième) réponse à ce qui a été construit, depuis les années 1980, comme « problème des banlieues »[2] – il distingue des établissements du supérieur ayant des partenariats avec des établissements du secondaire en vue d’ « aider les élèves de familles modestes à lever les obstacles matériels, scolaires et culturels qui les font souvent renoncer à se diriger vers des études longues alors qu’ils en ont les capacités »[3]. Présenté par Fadela Amara et Valérie Pécresse, alors respectivement Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville et Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’alternance politique n’a pas remis en cause son développement.
Extrait de contretemps.eu du 29.11.17 : Un tournant conservateur dans l’éducation prioritaire