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Pour le SNES, il y a remise en cause des moyens ZEP

3 mars 2005

Extrait d’un communiqué de presse du SNES du 02.03.05 : contre le projet fillon : grève et manifestations dans toute l’éducation le 10 mars.

A quelques heures du vote à l’Assemblée Nationale de son projet de loi, le Ministre de l’Education, après avoir tout fait pour écourter le débat parlementaire et prendre de vitesse la mobilisation des lycéens et des enseignants, affiche, comme il l’avait déjà fait pour le Bac, le langage de la fermeté : "rien ne pourrait faire que la réforme de l’école soit retirée" "ce serait renoncer à établir enfin des priorités éducatives pour le pays".

Tenant ce discours qui relève de la méthode Coué, le Ministre affecte une fois de plus d’ignorer que ce qui est contesté n’est ni le principe d’une réforme ni la nécessité d’établir des priorités, mais le contenu même de la réforme qu’il propose et dont il refuse de débattre sérieusement depuis novembre.

Pour le SNES, au-delà des reculs marqués sur le Bac, sur la LV 2 en seconde, sur l’EPS au Brevet, l’essentiel du contentieux demeure. Il s’agit notamment de la reconstitution de filières ségrégatives au collège, de l’étanchéité renforcée entre les différentes voies au lycée, de remises en cause du métier (remplacements, polyvalence,...). Quant au financement, le chiffrage réalisé par le parlement ne changera rien au fait qu’il sera assuré par des redéploiements (suppression d’enseignements et de dédoublements, récupération des moyens TPE et IDD, remise en cause des moyens ZEP, etc.). Tout cela dans un contexte budgétaire de suppressions de postes par dizaines de milliers.

Les lycéens ont fait le 24 février puis le 1er mars, par dizaines de milliers, la démonstration qu’ils n’entendaient pas en rester là. Ils se sont déjà donné rendez-vous les 8 et 10 mars.

C’est aussi le message qu’à fait passer le SNES avec les enseignants tout au long du mois de février (notamment grèves à Paris, Créteil, Versailles et Bordeaux le 15 février, à Reims et Lille le 25 et à Marseille le 4 mars).
Le monde de l’éducation est bien décidé à aller maintenant plus loin. Le 10 mars, où toute l’éducation est appelée à la grève et à manifester, s’annonce comme la prochaine grande étape de la mobilisation pour l’abandon de la loi Fillon et l’ouverture de véritables négociations.

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