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Préparation au brevet des collèges dans la ZEP d’Ecquevilly (78)

28 juin 2007

Extrait du « Parisien » du 26.06.07 : Les jeunes de la cité mobilisés pour le brevet

Baptême du feu ce matin pour quelque 70 000 collégiens de l’académie de Versailles. Ils passent leur premier examen, le brevet des collèges. Au programme pour ces élèves de troisième : deux jours d’examen avec des épreuves de français, de mathématiques et d’histoire-géographie.

Et pour décrocher ce fameux diplôme, chacun a sa recette : révision intensive du matin au soir ou, au contraire, farniente.

Au collège Léonard-de-Vinci d’Ecquevilly, classé en zone d’éducation prioritaire (ZEP) [ne figure plus dans la liste de la rentrée 2022, NDLR] , les élèves sont fin prêts. Au moins ont-ils mis tous les atouts de leur côté pour réussir. Ces derniers quinze jours, ils ont eu un régime spécial, concocté par leurs enseignants. Loin d’aller flâner, ils ont suivi un stage intensif de préparation au brevet.

Au programme, une séquence de deux heures de révisions chaque matin avec deux enseignants par classe, des ateliers culturels ou sportifs pour se détendre avant d’enchaîner avec une nouvelle heure de cours.

« Réviser chez moi, c’est impossible. Là, je suis obligé de travailler »

Et ça marche, les élèves suivent assidûment ces révisions. « Nous avons eu seulement deux ou trois absents, explique la conseillère principale d’éducation, alors que l’an passé, à cette même période de l’année, le taux d’absentéisme atteignait 60 à 70 % des effectifs. Après le conseil de classe fin mai, les élèves sont fixés sur leur sort, et certains ne voient plus souvent de raison de venir en cours. Résultat, ils baissent les bras, au moment où il faut retrousser ses manches. Nous avons donc opté pour un autre système. » Avec ce stage intensif, les enseignants ont inversé la tendance et les élèves sont plutôt satisfaits.

« Ces cours me permettent de réviser des sujets auxquels je n’aurais peut-être pas pensé », confie Salima, 15 ans, qui une fois rentrée chez elle poursuit ses révisions. Pour Ronan, 15 ans, « c’est un moyen de revoir des sujets mal compris et d’avoir d’ultimes explications du professeur. Il vient nous voir, nous rappelle les règles, nous aide. C’est une chance. Chez moi, j’aurais calé », assure le jeune homme. Omar, 16 ans, partage ce même avis. « Réviser chez moi, c’est impossible. Il y a les copains qui viennent, la tentation de mettre la musique ou de faire autre chose. Là, je suis obligé de travailler. »

Avec cette préparation intensive, l’établissement espère retrouver un bon taux de réussite. L’an dernier, il était de 62 % contre 80 % en 2005. Sur l’ensemble de l’académie de Versailles, il atteignait 75 %.

Véronique Beaugrand

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