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L’État prêt à laisser plus de place au local sur la politique éducative
Mettre en place une « véritable politique de l’école rurale » pour répondre aux attentes d’une jeunesse qui « éprouve des difficultés à s’accomplir » : un colloque organisé le 13 février à l’Assemblée nationale a réuni autour de cette ambition des spécialistes du monde de l’éducation et les ministres de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. L’exécutif serait prêt à laisser davantage la main aux collectivités sur les politiques éducatives, notamment en milieu rural. Même si les regroupements pédagogiques continuent de diviser...
[...] Jean-Michel Blanquer le pense aussi et étaye son propos par sa politique. « Dans les 45 départements les plus ruraux de France, 270 postes d’enseignants seront créés à la rentrée prochaine, alors qu’ils ont perdu 57 000 élèves sur les trois dernières années, détaille-t-il. Voilà qui illustre notre volontarisme. » Il cite encore le programme Ecoles numériques innovantes mené dans 3 570 communes rurales, dont 85% comptent moins de 1 500 habitants, et le plan bibliothèques, destiné aux écoles éloignées de telles structures et mené avec le ministère de la Culture. Par ailleurs, le ministre « s’inscrit en faux contre ceux qui prétendent que l’on déshabillerait Pierre rural pour habiller Paul urbain » afin de financer les réseaux d’éducation prioritaire (REP). « Il y a aussi du REP et du REP + rural, précise-t-il. Et nous faisons du dédoublement de classes de CP et CE1 en milieu rural hors REP, comme dans le département des Ardennes, dans l’Académie de Reims. »