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Ouverture d’un microlycée à Valentigney (Doubs)

2 novembre 2013

Additif du 14 décembre 2013
Inauguration du micro-lycée le 11 décembre à Valentigney

Le lycée Armand Peugeot donne une seconde chance aux jeunes en situation de décrochage scolaire, afin qu’ils obtiennent un diplôme : zoom sur la première promotion !

À ce jour, seulement six structures comparables existent en France.
Les cours au sein du micro-lycée ont débuté le 4 novembre dernier ; après quelques semaines de fonctionnement, le recteur est venu inaugurer ce dispositif de re-scolarisation des élèves de terminale ayant quitté le système éducatif.

Le micro-lycée accueille un public ciblé
Cette structure s’adresse à des élèves ayant décroché en première ou en terminale depuis quelques semaines voire quelques années, volontaires, et souhaitant s’investir dans un projet de retour en formation initiale.

Aujourd’hui, quinze élèves sont intégrés dans le micro-lycée. Ces jeunes y suivent un enseignement personnalisé et adapté, à la fois à l’intérieur des classes de terminales classiques, en individuels et en groupe. Michèle Hugel, proviseur, organise ainsi le planning des micro-lycéens de manière hebdomadaire.

Le lycée Armand Peugeot, un cadre approprié à ce dispositif

L’établissement dispose d’une solide expérience en matière de prise en charge et d’accompagnement d’élèves décrocheurs. Il accueille un dispositif d’accompagnement à la qualification et à l’insertion professionnelle (D.A.Q.I.P.) depuis plusieurs années. Il est fortement impliqué dans le comité local d’aide à l’insertion (C.L.A.I.N.) de Montbéliard.
Le fonctionnement du micro-lycée repose sur une équipe éducative volontaire, fortement impliquée dans la mise en œuvre de ce projet et pour la réussite des élèves. De plus, le cadre de l’établissement permet une reprise de scolarité dans un contexte serein et une ambiance propice à un retour en formation.

Un projet pédagogique pour pallier l’échec scolaire

Le dispositif micro-lycée s’inscrit dans le cadre des réseaux "formation qualifiante emploi" (F.O.Q.U.A.L.E.) initié en 2013, vise à réconcilier les lycéens en situation de décrochage avec le système scolaire.
L’objectif est d’obtenir un baccalauréat général ou technologique des filières littéraires (L), économique et sociale (E.S.), scientifique (S) et sciences et technologies du management et de la gestion (S.T.M.G.).
Tout au long de leur parcours, les élèves bénéficient de parcours personnalisés
de formation, et de temps d’accompagnement et d’encadrement adaptés sous
la forme de tutorat. L’accompagnement se fait à différents niveaux : scolaire, social et familial.

Remettre les jeunes dans une posture de réussite

"Tout ici, est mis en œuvre pour que le dispositif fonctionne et que nos jeunes décrocheurs raccrochent. Si ce "système pilote" fait ses preuves, il pourrait être étendu à d’autres établissements de l’académie", a conclu le recteur.

Michèle Hugel et toute son équipe remercient le recteur pour la confiance et les encouragements qu’il a témoigné à l’établissement, avec l’inauguration du micro-lycée et l’impulsion donnée à la structure de l’établissement.

Dossier de presse

Extrait du site de l’académie de Besançon du 13.12.2013 : Inauguration du micro-lycée le 11 décembre à Valentigney

 

Décrochage : un micro-lycée à Valentigney (Doubs)

Un nouveau micro-lycée accueillera, après les vacances de la Toussaint au sein du lycée [ex-DERS] Armand Peugeot de Valentigney, une quinzaine d’élèves de terminale, âgés de 18 à 25 ans et décrocheurs depuis au moins 6 mois. C’est le 5e micro-lycée en France à ouvrir, après ceux de Sénart, Vitry sur Seine, Seine-Saint-Denis et Menton (voir le site du ministère). Le dispositif doit permettre de mener les décrocheurs jusqu’au bac, dans les séries S, L, ES et STMG. La vocation diplômante distingue le dispositif des actions des DAFPIC (Délégations académiques à la formation professionnelle initiale) qui travaillent sur le retour en formation mais ne visent pas nécessairement un diplôme. Progressivement le micro-lycée devrait s’étendre aux premières et secondes.

Tutorat individualisé assuré par un enseignant en qui l’élève a confiance, suivi par un coordonnateur dédié, travail sur le projet post-bac en lien avec différents partenaires extérieurs (Maison de l’emploi, Pôle Emploi, COPSY, représentants d’entreprises...) avec possibilité d’effectuer des stages de découverte, et réalisation d’un projet collectif, pour"créer une cohésion de groupe", comptent parmi les spécificités de ce programme.

Implantation dans une zone qui concentre une forte proportion de personnes peu qualifiées

Les élèves auront des cours en groupe mais seront aussi mélangés, en fonction de leurs profils, à d’autres classes dans certaines disciplines. Ils auront également 2h d’EPS de plus que les autres lycéens, car "c’est dans cette discipline que la prise en compte de l’individualité est la plus importante", souligne le proviseur du lycée, Michèle Hugel, ainsi que des cours renforcés en français et philosophie, disciplines qui permettent également "de renforcer la confiance en soi et de travailler sur des aspects de leur personnalité".

Le micro-lycée bénéficie de moyens spécifiques alloués par le rectorat : 3 postes ETP (équivalents temps plein) et 300 heures supplémentaires par an, afin de pouvoir proposer une aide individualisée à ces élèves. Le lycée bénéficie aussi de dérogations spéciales pour les inscriptions au bac, pour que "ceux qui ne seraient pas prêts puissent reporter leur candidature d’un an", et pouvoir présenter également en candidats libres certains d’entre eux qui l’ont déjà passé afin qu’ils puissent garder le bénéfice de leurs notes.

L’implantation du micro-lycée dans la zone d’emploi de Belfort Montbéliard et Héricourt répond à un vrai besoin, selon Laurent Guillemin, le coordonnateur de la MLDS (Mission de lutte contre le décrochage scolaire) à la DAFPIC, qui indique que "le diagnostic socio-économique 2013 souligne le faible niveau de formation initiale sur cette zone" et révèle que "seuls 13,9 % ont obtenu le bac ou un brevet professionnel". La zone concentre également le taux de chômage le plus élevé de la région (11,5 % fin 2010 contre 8,9 % en région) et également 37 % des demandeurs d’emploi francs-comtois. Le développement de micro-lycées figure parmi les objectifs fixés par le gouvernement qui souhaite faire raccrocher 20 000 élèves d’ici fin 2013-2014, via la mise en place des réseaux FOQUALE (Formation qualification emploi).

Extrait du site ToutEduc du 24.10.2013 : Décrochage : un micro-lycée à Valentigney (Doubs)

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