Il s’agit d’un entretien portant sur la fiction qui sera diffusée vendredi sur Arte. Curieusement, le titre donné par le journal reprend les deux seules phrases (celles ci-dessus) portant sur un autre sujet, non développé : la scolarité de la comédienne.
Isabelle Adjani, contrairement à Pierre Perret, l’autre Gennevillois contemporain célèbre, avait toujours tu jusqu’ici ses liens avec cette commune de banlieue qui a tenté, sans succès, de lui rendre hommage à plusieurs reprises. Dans ce texte, elle parle de « lycée ghetto » alors qu’à son époque il n’y en avait pas à Gennevilliers. Sans doute veut-elle parler de collège. Le collège où allaient les autres jeunes de son immeuble, rue Victor Hugo, était-il un « ghetto » ? C’est assurément l’image qu’en avaient alors ses parents et qu’elle a conservée. On peut aussi estimer que ce n’en était pas un : quels critères pourraient le définir ?
Quoi qu’il en soit, et tout en respectant le choix de ses parents à ce moment-là, on peut regretter ces mots inappropriés puisque présentés de façon intemporelle, comme si collèges et lycée de Gennevilliers étaient d’évidence, et toujours aujourd’hui, des « ghettos ».
On peut surtout regretter le choix de la rédaction du Monde d’avoir extrait ces phrases annexes dans un entretien portant sur un film et d’en avoir fait un titre, en lettres capitales, stigmatisant la réalité passée et ignorant la réalité d’aujourd’hui : c’est ainsi qu’on crée des fantasmes de ghettos.
Le site du lycée de Gennevilliers dont certaines filières (chimie, plasturgie) attirent des élèves de toute la région et de province.
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