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Est-ce que tout est vraiment à jeter dans le Pass Culture ? (The Conversation)

20 décembre 2024

Est-ce que tout est vraiment à jeter dans le Pass Culture ? (The Conversation)

Auteur
Claude Poissenot
Enseignant-chercheur à l’IUT Nancy-Charlemagne et au Centre de REcherches sur les Médiations (CREM), Université de Lorraine

La Cour des comptes a publié mardi 17 décembre un rapport très critique vis-à-vis du pass culture, cette enveloppe de 300 euros attribuée aux jeunes pour leurs dépenses culturelles. Il serait notamment trop coûteux et ne répondrait pas à ses objectifs de démocratisation des pratiques culturelles. Alors, est-ce que tout est vraiment à jeter dans ce Pass culture ?

La proportion de jeunes ayant téléchargé l’application pass culture varie de 87 % chez ceux issus de parents diplômés du supérieur à 67 % chez ceux dont les parents ont le certificat d’études primaires. La technologie ne fait pas disparaître les inégalités sociales face aux pratiques culturelles. Le goût pour la lecture, le cinéma, les concerts prospère davantage dans les familles qui s’intéressent à ces domaines et ont les moyens de s’y repérer et peuvent (doivent) exprimer leurs pratiques dans leurs relations de sociabilité. Un rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) conclut à « l’existence d’effets d’aubaine ».

C’est indéniable, mais l’argument est étonnant car il vaut pour toute action culturelle. N’y a-t-il donc aucun effet d’aubaine dans l’offre des institutions culturelles ?

Si la démocratisation de la culture est l’objectif des musées, comment justifier alors que la part des publics diplômés dans ces établissements soit 3,8 fois plus importante que celle des moins diplômés en 2018 (2,8 fois plus en 1973) ? Et bien sûr cela vaut pour tous les équipements culturels. Si l’élargissement des publics est la vocation de l’Opéra de Paris, que penser de l’âge moyen à 45 ans et de la surreprésentation des très diplômés et des Parisiens dans le public ?

Extrait de theconversation.com du

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