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Portrait d’une enseignante qui a débuté en éducation prioritaire après un changement de vie professionnelle (Les Cahiers pédagogiques)

21 avril 2023

Le choix d’une nouvelle vie professionnelle

Fabienne Viktorovitch est depuis cette année enseignante de français titulaire. Elle nous partage ses surprises, ses tâtonnements pour intéresser ses élèves à sa matière, et, au-delà, pour les engager dans des apprentissages malgré la densité des programmes.
Enseignante en collège n’est pas son premier métier. Elle a auparavant enseigné pendant dix ans le français langue étrangère en Suisse, puis été responsable pédagogique dans une école de communication. Ce dernier travail était varié, avec à la fois des activités d’organisation, de coordination et des partenariats.

Mais elle avait « l’impression de courir comme un poulet sans tête » avec une charge de travail énorme. « J’avais perdu le sens du travail, je ne savais plus comment le faire pour que ce soit efficace alors qu’il y avait sans cesse des réunions, des plans quinquennaux qui changeaient chaque année. »

Et puis, elle a trois enfants, avec qui elle aimerait partager plus de temps. L’enseignement la tente, elle passe le concours en espérant « un épanouissement intellectuel, une liberté de pensée et de proposer ».

DES RELATIONS FRANCHES
Elle trouve l’un et l’autre dès son année de stage. Elle se sent écoutée, conseillée à la fois par la direction du collège et par ses collègues. « On a des relations franches, sans l’ambiance de rivalité que l’on a en entreprise. » Son année de stage la ravit tout comme ses débuts de titulaire dans un collège de Rueil-Malmaison, jusqu’à récemment classé en éducation prioritaire.

Un constat toutefois lui pose question. Elle observe la difficulté des élèves à accepter la forme scolaire, voire leur non-acceptation de la discipline. « Que s’est-il passé entre l’école primaire et le collège ? Là, ils s’insultent dans les couloirs, il faut du temps pour obtenir le silence dans la classe. » Elle s’inquiète d’un avenir cantonné aux voies de garage pour des jeunes qui sont réfractaires à la demande scolaire et dont elle perçoit les capacités et la gentillesse.[...]

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du

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