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L’engagement des jeunes en éducation populaire (kadekol, Ifé, mars 2023)

28 mars 2023

ÇA MANQUE PAS D’R : épisode #49 (18/03/2023)
L’engagement des jeunes
Kadekol/Ifé

Certains déplorent un certain désengagement ou le déficit d’engagement des jeunes, qui resteraient passifs ou en retrait face aux enjeux de l’époque. Ce constat repose, en partie, sur le fait que le vote des jeunes n’est pas suffisamment important, qu’il y a une désaffection pour les formes d’engagement institutionnalisées telles que l’adhésion et le militantisme dans les partis politiques, les syndicats ou les associations. Mais peut-on résumer ou réduire l’engagement à ces formes-là ? N’existent-ils pas d’autres modalités de participation à la vie publique d’une jeunesse qui, finalement, sait se mobiliser pour défendre ou promouvoir des causes auxquelles elle tient, ou qui lui sont propres ? On peut citer la grève pour le climat ou encore les luttes féministes, et y voir un vecteur de politisation de la jeunesse.

Alors, qu’est-ce que s’engager ? Quelle place et quelle reconnaissance pour la parole des jeunes et pour les mobilisations qui les agitent ? Quel est le rôle spécifique de l’école ou de l’éducation populaire ; et donc de l’éducation à la citoyenneté qui, par nature, est fortement conditionnée par les visées de l’école ? Quelles sont les formes d’encadrement de l’engagement des jeunes ? Et des formes d’injonction — paradoxale — à l’engagement de jeunes qu’on voit poindre dans les institutions et dans la parole politiques ? Peut-on parler d’une éducation militante, émancipatrice qui encouragerait les jeunes à s’engager durablement dans l’action et la défense d’une cause ? Que fait-on des contestations et des formes subversives ? Du même coup, peut-on parler d’une éducation politique ou d’éducation au politique ?

Autant de questions que nous abordons avec nos deux invités : Nicolas BRUSADELLI, sociologue, enseignant-chercheur contractuel à l’Université Jules Verne Picardie et membre du CURAPP-ESS. Il est l’auteur en 2022 d’une thèse intitulée Aux frontières du politique. Positions, pratiques et politisation dans l’espace de l’éducation populaire, et a publié très récemment, dans le numéro 215 de la Revue Française de Pédagogie un article sur la participation des jeunes et l’éducation populaire. Et Jean-Charles BUTTIER, historien, chargé d’enseignement à l’université de Genève, qui étudie les liens entre politiques et éducation au XIXe siècle. Il a coordonné en 2021, avec Aurélie de Mestral et David Lefrançois un numéro de la revue Tréma sur "Les modes d’engagement des jeunes, dans et hors l’école, en contexte de crise". On lui doit également en 2022, avec Clothilde Roullier et Agnès Sandras, les actes du colloque organisé aux Archives nationales sur « Éducation populaire : engagement, médiation, transmission (XIXe-XXIe siècles) ».

Et pour aller plus loin ... [...]
Extrait de ens-lyon.fr/kadekol du 18.03.23

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