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Selon une étude sur le long terme de deux universitaires, le niveau en lecture et calcul en France n’a baissé qu’à partir de 2000 (The Conversation)

8 février 2023

Maths, lecture : le niveau des élèves baisse-t-il vraiment ?

auteurs
Nadir Altinok
Maître de conférences, IUT de Metz, UMR BETA, Université de Lorraine

Claude Diebolt
Directeur de Recherche au CNRS, UMR BETA, Université de Strasbourg

La démocratisation scolaire va-t-elle inévitablement de pair avec une perte des exigences et des acquis scolaires ? Les résultats successifs des enquêtes PISA (Programme for International Student Achievement) plaident en ce sens, laissant entrevoir que le meilleur système éducatif au monde serait à chercher hors de l’Hexagone.

Au-delà des critiques – souvent légitimes – sur leur méthodologie et leur pertinence, ces publications invitent, telles des lanceurs d’alertes, à questionner la politique éducative, si ce n’est économique des pays.

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Cependant, se focaliser sur les seuls résultats des enquêtes PISA peut s’avérer trompeur, notamment pour évaluer les tendances sur le long terme. Pour avoir une vue d’ensemble plus précise des évolutions en mathématiques et en lecture, nous avons repris les conclusions des principales enquêtes sur les acquis des élèves menées sur un demi-siècle (1970-2020) dans les 20 pays de l’OCDE et construit une base de données comparatives autour d’une grille de lecture qui permette de les mettre en regard et les comparer, au-delà des différences de méthodologie.

[...] Il y a donc bel et bien eu des progrès, tant en lecture qu’en mathématiques, à l’école primaire et au collège depuis les années 1970. En même temps, dès les années 1990, un tassement semble s’opérer au niveau primaire, tandis que la performance au collège ne diminue qu’une décennie plus tard.

Confronter ces réalités historiques à la variation des performances observées dans les autres pays développés devient dès lors central. De fait, presque tous les pays développés ont su augmenter leur niveau en lecture et en mathématiques depuis une cinquantaine d’années. Pour reprendre Baudelot et Establet, « le niveau monte » presque partout.

Il est toutefois indéniable que certains pays progressent plus, sans réelle perspective de convergence (à court terme du moins) pour les autres. Au-delà du niveau général des pays, c’est cette progression qui a retenu toute notre attention.

Extrait de theconversation.com du 07.02.23

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