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Développer les compétences psycho-émotionnelles à l’école (tribune dans le Monde)

29 juin 2022

« Les “soft skills”, cet impensé des programmes scolaires, sont essentielles à la réussite des élèves »
TRIBUNE
Nathalie Anton
Psychologue clinicienne

Alors même que les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme sur les situations de détresse psychologique de nombreux jeunes, il y a urgence à ce que l’école devienne un acteur central dans l’acquisition des compétences socio-émotionnelles, défend la psychologue clinicienne Nathalie Anton, dans une tribune au « Monde ».

Les compétences socio-émotionnelles – ou compétences psychosociales – sont encore peu abordées, en France, dans la scolarité des enfants et des adolescents. Est-ce parce qu’elles sont perçues, à tort, comme des forces de caractère devant être acquises en dehors de l’école ou comme un outil managérial appartenant à l’univers professionnel ? Est-ce parce que, contrairement aux « hard skills » que sont les savoirs et savoir-faire scolaires, ces « soft skills » sont difficilement évaluables ? Quelles qu’en soient les raisons sous-jacentes, elles restent un impensé des programmes, alors même qu’elles s’avèrent essentielles au bien-être et à la réussite des élèves.

Que recouvrent-elles exactement ? L’organisation nord-américaine Casel [pour « Collaborative for Academic, Social and Emotional Learning » (« collaboration pour l’apprentissage scolaire, social et émotionnel »)], qui étudie leur impact depuis bientôt trente ans au sein des établissements scolaires, les regroupe en cinq grands domaines : la connaissance et la maîtrise de soi, la conscience sociale, la faculté d’établir des relations saines et la capacité de prendre des décisions responsables.

[...] Loin d’être secondaires, les compétences socio-émotionnelles contribuent donc sans conteste à l’objectif énoncé par l’éducation nationale dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, à savoir celui de « réussir sa scolarité, sa vie d’individu et de futur citoyen ». Elles apparaissent d’ailleurs disséminées dans ce document officiel, dans lequel on peut lire que, en fin de collège, chaque élève devrait avoir acquis « le contrôle et la maîtrise de soi », la capacité à « résoudre les conflits sans agressivité » ou à « faire preuve d’empathie et de bienveillance ».

Extrait de lemonde.fr du 28.06.22

 

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