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La volonté d’engagement bénévole dans une association est très forte chez les collégiens, particulièrement chez les descendants d’immigrés (Injep, mai 2022)

19 mai 2022

Quatre collégiens sur cinq envisagent de devenir bénévoles dans une association
Injep, analyses et synthèses, Mai 2022

Les adolescents de 13 ou 14 ans se déclarent très majoritairement désireux de participer à la vie associative : 82 % d’entre eux envisagent, dans les années à venir, de s’engager comme bénévole, dont une moitié « certainement », et l’autre « probablement ». La lutte contre les discriminations est le domaine qui les attire le plus, devant la protection de l’environnement, le secourisme, l’aide aux personnes en difficulté et le sport. Cette volonté d’engagement est plus forte quand un des parents est bénévole, chez les filles et les descendants d’immigrés. Par ailleurs, la protection de l’environnement intéresse plus les meilleurs élèves et les enfants de cadres alors que le bénévolat dans un domaine social mobilise plus les jeunes vivant
dans une famille monoparentale.

[...] Une volonté d’engagement nettement plus soutenue parmi les descendants d’immigrés
Les descendants d’immigrés se distinguent des autres jeunes par un souhait de bénévolat plus fréquent.
D’une part, ils sont particulièrement mobilisés par les domaines qui les concernent directement comme la lutte contre les discriminations et les missions humanitaires à l’étranger. D’autre part, ils sont aussi plus attirés par les domaines sociaux, ce qui peut être mis en relation avec des conditions de vie souvent moins favorisées que celles des
autres adolescents. Ces deux tendances sont particulièrement marquées parmi les descendants des immigrés d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. Ainsi, plus de la moitié d’entre eux souhaitent devenir bénévoles dans une association dédiée à l’aide aux personnes en difficulté ou à la santé contre seulement le tiers des autres collégiens [tableau 1,
p. 3] ; la lutte contre les discriminations et les missions humanitaires à l’étranger
mobilisent respectivement 69 % et 45 % des descendants d’Afrique subsaharienne contre seulement 50 % et 27 % des jeunes sans parent immigré.
À autres caractéristiques comparables, cette plus forte volonté d’engagement reste très nette. C’est sur la santé que les descendants d’immigrés se différencient le plus des autres jeunes : quand l’un de leurs parents est originaire du Maghreb, d’Asie ou de Turquie, leur probabilité
de vouloir s’engager dans ce domaine est, toutes choses égales par ailleurs, supérieure de 15 à 19 points [tableau 4].
Les écarts sont plus resserrés pour l’aide aux personnes en difficulté : les descendants d’immigrés du Maghreb gardent une probabilité de choisir ce domaine supérieure de 15 points, mais l’écart avec les adolescents sans parent immigré n’est plus que de 5 à 9 points pour les autres descendants d’immigrés. Les missions humanitaires à l’étranger et le soutien
scolaire sont aussi des thématiques qui mobilisent davantage les descendants d’immigrés : quand un de leurs parents est originaire du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, d’Asie ou de Turquie, leurs chances de retenir ces domaines sont, à autres caractéristiques comparables, de 10 à 17 points supérieures à celles des jeunes dont aucun parent n’est immigré. La lutte
contre les discriminations fait apparaître des écarts d’ampleur comparable, sauf pour les descendants d’immigrés turcs.
La situation est plus contrastée dans les autres domaines. Les descendants d’immigrés d’Asie se singularisent par une plus forte mobilisation en faveur de l’environnement et du patrimoine
architectural : leurs probabilités d’engagement dans ces domaines sont, à autres caractéristiques comparables, supérieures de respectivement 13 et 6 points de celles des adolescents sans parent immigré. En revanche, seuls les descendants d’immigrés du Maghreb et d’Afrique subsaharienne se démarquent sur l’encadrement des jeunes et le sport,
avec des souhaits d’engagement supérieurs de 7 à 13 points.
L
Extrait de injep.fr

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