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Tous capables. Portrait d’une prof de Svt dans un collège en EP de Montreuil (Les portraits de Monique Royer)

22 avril 2022

Tous capables
Marianne Lesou, professeur de sciences et vie de la Terre (SVT), mise sur l’envie de comprendre de ses élèves pour qu’ils se sentent capables d’apprendre et pour qu’ils deviennent de futurs citoyens éclairés. Rencontre avec une enseignante en fin de carrière qui garde un enthousiasme intact pour son métier.
Ce qu’elle aime avant tout, c’est la relation aux élèves, ce qui la guide dans son quotidien professionnel, c’est une sorte d’urgence, un plaidoyer pour l’éducation émancipatrice. « Je suis pénétrée par l’idée qu’il faut absolument que les élèves comprennent les documents qu’ils lisent. Ce sont les citoyens de demain, il faut vraiment qu’ils arrivent à gagner cette émancipation par la compréhension. » Marianne Lesou a étudié les sciences, une voie qui semble naturelle pour enseigner les SVT. Elle apprécie sa discipline qui « donne des clés aux élèves sur les relations à l’environnement, entre eux, avec les autres espèces. Comme l’histoire-géographie, elle apporte un éclairage sur le monde dans lequel on vit. »

Elle enseigne à Montreuil, en banlieue parisienne, dans un collège de l’éducation prioritaire auprès « de mômes très chouettes » dans une période, l’adolescence, où « ils découvrent, affirment leur caractère, leur personnalité, en opposition avec le monde des adultes ». Au collège, tous les élèves sont accueillis avec leurs différences de niveau et de motivation, contrairement au lycée d’enseignement général où un certain tri s’est opéré. « C’est difficile de les impliquer tous, on a toujours des élèves qui décrochent même s’ils ne sont pas forcément absentéistes. » L’année de la 3e lui semble la plus critique, avec l’échéance de l’orientation qui peut être vécue comme un choix de vie. « Savoir qu’ils ne sont pas à la hauteur pour passer en lycée général, ça les angoisse. Ils ont des comportements parfois suicidaires au niveau scolaire. C’est compliqué pour eux, douloureux pour nous. »

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 21.04.22

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