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"L’école en première ligne face aux inégalités", un dossier du Monde, et la critique des deux livres de Fr. Dubet/M. Duru-Bellat et de Ph. Meirieu sur le thème Ecole et démocratie

1er septembre 2020

Soutenir les enseignants pour cette rentrée scolaire hors norme
ÉDITORIAL

Editorial. Le retour à l’école s’annonce complexe. La crise sanitaire est toujours là, 4 % à 5 % des élèves ont décroché au printemps, et les inégalités numériques sont nombreuses. Dans ce contexte, les enseignants ont besoin du soutien de leur ministère.

Extrait de lemonde.fr du 31.08.20

 

Rentrée scolaire : l’école confrontée au risque d’explosion des inégalités
Les établissements scolaires s’apprêtent à accueillir de nouveau tous les enfants, pour la première fois depuis six mois. Avec un défi de taille : évaluer la difficulté scolaire et résorber les inégalités causées par la crise sanitaire.

Extrait de lemonde.fr du 31.08.20

 

Rentrée scolaire : « On a perdu la main sur beaucoup de jeunes, je ne sais pas comment on va la reprendre »
De l’école primaire au lycée, les enseignants savent qu’il leur faudra combler les retards accumulés par beaucoup de leurs élèves lors du confinement, tout en essayant de poursuivre le programme normal.

Extrait de lemonde.fr du 31.08.20

 

Marie Duru-Bellat : « Sans école, c’est toute la société qui s’est retrouvée en apesanteur »
La sociologue dresse dans un entretien au « Monde », à l’occasion de la rentrée scolaire, le bilan de plusieurs mois d’une « société sans école ».

Extrait de lemonde.fr du 31.08.20

 

Voir aussi dans le même numéro :

Des livres plaidoyers pour une école qui rassemble
Si l’école ne peut à elle seule préserver la démocratie, sa contribution peut être cruciale à la condition qu’elle s’organise pour mieux aider les plus défavorisés, défendent le livre des sociologues François Dubet et Marie Duru-Bellat et celui du pédagogue Philippe Meirieu.

Livres. Faut-il que la démocratie soit perçue comme menacée et que cette menace conduise à s’interroger sur le rôle de l’école pour que, sans concertation entre leurs auteurs et éditeurs, deux titres importants parmi les livres éducation de cette rentrée y fassent référence en des termes presque identiques ?

Rentrée scolaire : « La priorité absolue est de réapprendre à nos élèves à vivre en groupe »
Les sociologues François Dubet et Marie Duru-Bellat signent, au Seuil, L’école peut-elle sauver la démocratie ?, tandis que Philippe Meirieu, chercheur en sciences de l’éducation mais qui préfère se définir comme « pédagogue », publie chez Autrement Ce que l’école peut encore pour la démocratie. Les deux ouvrages participent donc d’une même angoisse, celle-ci s’exprimant dans des registres différents : plus tourné vers l’analyse des processus institutionnels dans le cas des sociologues, davantage focalisé sur les relations humaines et l’univers des classes dans celui du pédagogue. Ces auteurs ne sont pas neutres : situés clairement à gauche, ils sont aussi engagés dans le débat éducatif, étiquetés comme « pédagogistes » par leurs détracteurs pour dénoncer de supposées dérives de la pédagogie, au détriment de la transmission des savoirs. Vieille querelle que ravive chaque rentrée.

Leur point commun le plus saillant est qu’ils concluent leur propos en se prononçant en faveur de changements profonds des politiques scolaires, contre l’esprit de concurrence et dans le sens d’une recherche du « commun », celle-ci devant passer par une beaucoup plus forte attention consacrée aux élèves les plus faibles ; ceux que François Dubet, depuis des années, désigne comme les « vaincus de la compétition scolaire ». Lui et Marie Duru-Bellat analysent les promesses non tenues – ou trop partiellement – de la massification scolaire, à commencer par la promesse de justice. Ils appellent à batailler contre les inégalités scolaires en modifiant un système éducatif dont l’histoire et les mythes mobilisateurs, comme dans d’autres domaines, sont écrits par les vainqueurs. Ces derniers, dont la réussite est majoritairement inscrite dans leur origine sociale, peuvent se persuader d’être une fois pour toutes « les meilleurs » sans que leur mérite réel ne soit jamais mesuré ni d’ailleurs mesurable.

« L’école du commun »
Il ne s’agit pas pour les deux sociologues de nier la valeur ni la nécessité de l’effort individuel mais de mettre en lumière le fonctionnement biaisé du « modèle de l’égalité des chances méritocratique » et ses conséquences néfastes, notamment en termes de séparatisme social. Les perdants intériorisent leur défaite comme venant d’eux-mêmes mais, dès l’école, n’en restent pas moins amers, surtout lorsqu’ils constatent que le diplôme des « sachants » n’est pas forcément, loin de là, une garantie de compétence dans la conduite des affaires de la cité. Ils considèrent que leurs propres efforts, fournis ensuite dans la vie active, ne sont pas récompensés, et leur ressentiment est un des facteurs qui menacent aujourd’hui la cohésion sociale, comme l’illustrent le mouvement des « gilets jaunes » et, plus largement, la défiance croissante envers les institutions, voire envers les valeurs démocratiques elles-mêmes.

Extrait de lemonde.fr du 31.08.20

 
L’école peut-elle sauver la démocratie ? François Dubet, Marie Duru-Bellat, Le Seuil, août 2020

"Ce que l’école peut encore pour la démocratie", par Philippe Meirieu, Autrement, août 2020 (interviewes du Café et de ToutEduc)

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