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Lynchage
Ces derniers jours on assiste à un véritable lynchage des profs de la part de tous les médias. Difficile de ne pas y voir un plan de communication orchestré en haut lieu… Voici deux exemples de ce prof bashing. D’autres ont été publié hier par Bernard Desclaux.
Extrait de la revue de presse des cahiers-pedagogiques.net du 10.06.20
Voir aussi la revue de presse des Cahiers du 11.06.20
A qui profite le prof bashing ?
"Comment des milliers de profs n’ont pas assuré leur propre cours pendant le confinement". France 2 a pris sa part dans ce qui devient une vraie campagne médiatique contre les enseignants. Bien sur elle arrive au moment où le gouvernement va "alléger" le protocole sanitaire pour faire taire les enseignants. Mais elle clôt aussi d’une certaine façon l’épisode exceptionnel qu’a connu l’école, jetée sans aucune préparation dans l’enseignement à distance. Pendant deux mois, l’Ecole a été lancée dans l’enseignement à distance dans une impréparation totale. Elle va en sortir éclatée, émiettée comme jamais. C’est cet épisode que vient clore la campagne contre les enseignants. Ils vont porter le chapeau.
Extrait de cafepedagogique.net du 11.06.20
LES REACTIONS SYNDICALES
Profbashing : déclaration intersyndicale
Certains médias sont actuellement lancés dans une campagne de dénigrement des professeurs, de leur supposé manque de travail durant le confinement, de leur supposée réticence à reprendre le chemin des écoles et des établissements.
Les organisations membres du CSE s’indignent de ces discours mal informés, stigmatisant l’ensemble d’une profession. Le service public d’éducation a tenu pendant cette période difficile de part l’investissement des personnels, en dépit des nombreuses difficultés auxquelles ils ont été confrontés. Les facteurs limitant la reprise sont avant tout d’ordre médical et matériel, liés à l’application des consignes et du protocole sanitaires.
Les organisations du CSE demandent au ministre de s’exprimer publiquement pour dénoncer cette campagne calomnieuse et soutenir les personnels de son ministère.
Déclaration commune au Conseil supérieur de l’éducation du 11 juin 2020
Snes-FSU, Snuipp-FSU, Snuep-FSU, Snep-FSU, FSU, SE-Unsa, Snalc, Sgen-CFDT, FEP-CFDT, Sud éducation, CGT educ’action, SNFOLC
Extrait de enseignants.se.unsa.org du 11.06.20
Ils sont bien là ! (SNUipp)
Alors qu’on entend dire ici ou là que les personnels enseignants rechigneraient à reprendre la classe, une mise au point s’impose : non, les personnels enseignants ne sont pas dans la nature, ils s’occupent de leurs élèves.
Extrait de snuipp.fr du 10.06.20
SUD éducation condamne les propos indignes de Blanquer contre les personnels
Une campagne de dénigrement des personnels enseignants a cours dans un certain nombre de media depuis quelques jours. Aujourd’hui, c’est au tour du ministre Blanquer lui-même de livrer les personnels à la vindicte populaire.
Le ministre a ainsi pu déclarer qu’une partie des personnels “n’a pas été à la hauteur”, et que leurs manquements sont “sanctionnables”.
Extrait desudeducation.org du 10.06.20
Professeurs décrocheurs : « Aucune procédure n’a été engagée » affirme Philippe Vincent (SNPDEN)
[...] LE FIGARO - Selon un chiffre confirmé par le ministère de l’Éducation nationale, 5 % des professeurs n’ont pas donné signe de vie à leurs élèves pendant le confinement. Cela correspond-il à votre expérience ?
Philippe VINCENT- C’est une évaluation, car je ne pense pas que le ministère ait la capacité de chiffrer très précisément ce phénomène. Toutefois, cette estimation ne me semble pas très éloignée de la réalité. Je pense que ces situations étaient inévitables, et qu’on s’en est finalement plutôt bien sortis. Sur le plan pédagogique, les professeurs étaient loin d’être équipés pour s’emparer de l’enseignement à distance, donc c’est plutôt une bonne surprise de constater que la majorité des professeurs ont eu une conscience professionnelle assez solide pour “combler le trou”, dans des conditions parfois acrobatiques. Finalement, les cas qui nous ont été signalés étaient la confirmation de difficultés déjà existantes chez ces professeurs en temps normal. Ce sont souvent des professeurs qui étaient déjà dans une posture compliquée avant le confinement, qui refusaient de rencontrer les parents ou de fournir des explications sur tel ou tel cours.
Extrait de etudiant.lefigaro.fr du 11.06.20