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A propos des meilleurs élèves de lycées ZEP

30 avril 2006

Extrait du site de le Fondation Res publica, le 29.04.06 : Intervention de Rachid Adda

Rachid Adda est conseiller régional d’Ile de France

Intervention prononcée lors du colloque du 9 janvier 2006 « La République au défi des banlieues »

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Un vrai problème est posé aujourd’hui par le mode de recrutement sur dossier nominatif (lycée et élève) pour l’accès aux classes préparatoires qui formalise la ségrégation territoriale et le lycée à deux vitesses, en prenant certes les meilleurs des beaux quartiers mais en oubliant parfois de très bons élèves des quartiers populaires (discrimination à l’adresse) au profit d’élèves moyens des beaux quartiers ! Les classes préparatoires ne recrutent plus tous les plus méritants mais surtout les plus informés. Une réforme républicaine de l’accès à la formation des élites consisterait à prendre 5 à 10 % des meilleurs élèves de terminale de chaque lycée en classe préparatoire afin de permettre aux enfants des quartiers populaires d’accéder aux grandes écoles sur les mêmes concours.

En effet être parmi les meilleurs d’un lycée de ZEP est au moins tout aussi méritoire que d’être un élève moyen d’un lycée parisien huppé. Ce serait accessoirement un moyen de réintroduire de la mixité au lycée et de lutter contre le détournement de la carte scolaire par ceux qui ont les moyens financiers d’esquiver le handicap territorial. Au contraire, les promoteurs de la discrimination positive, comme le directeur de Sciences-Po, proposent des solutions cyniques comme la création d’un lycée d’élite en banlieue réservé aux seuls élèves des quartiers populaires. Encore un exemple du mal pris comme remède.

Au lieu de favoriser la mixité sociale, cette solution en trompe l’oeil renforcerait une « ghettoïsation sociale » des meilleurs éléments des banlieues populaires. Après avoir construit les collèges au pied des tours, certains ont pensé à la classe prépa dans la cité HLM ! Au contraire il faudrait une réforme de la carte scolaire qui cesse de faire entrer les problèmes du quartier dans les établissements scolaires et permette de restaurer une mixité sociale, première condition de l’égalité des possibles à l’Ecole

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