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A Lyon, dans le quartier prioritaire de Belleville, la mairie finance des cours de français pour les parents dans une école. Dans le Nord, les rencontres organisées depuis 15 ans avec les parents par ATD Quart monde s’appuient sur le référentiel de l’EP

23 janvier 2018

Quand les parents retournent à l’école, l’insertion des familles est facilitée

Depuis un an, des parents du quartier prioritaire de Belleville, dans le Rhône, apprennent le français sur les bancs de l’école de leurs enfants.

Au sein du quartier prioritaire de Belleville, le mercredi c’est école ! Pas d’enfants dans les classes, mais une dizaine de parents. Installés là où leurs enfants ont l’habitude de travailler, ils sont concentrés sur l’apprentissage du français. « La mauvaise maîtrise de la langue est le facteur numéro un d’exclusion. Face à ce constat, nous avons donc cherché comment agir et la meilleure solution nous a semblé passer par l’école », résume Thomas Morandas, adjoint au maire, chargé de la vie scolaire et périscolaire.

Durant deux heures, chaque mercredi, une enseignante du groupe scolaire est donc au côté de ces personnes pour leur inculquer les règles de base de la langue française.

Budget :
7 000 € par année, dont 3 000 € financés par le département.
2 000 € par l’Etat dans le cadre de la politique de la ville et le solde par la mairie.

Extrait de lagazettdescommunes.com du 19.01.18 : Quand les parents retournent à l’école, l’insertion des familles est facilitée

 

Voilà vingt ans que le mouvement ATD Quart monde met en œuvre son « croisement des savoirs », une méthodologie de débat entre groupes de pairs, pour créer le dialogue entre des personnes en situation de pauvreté et des professionnels. Depuis 2015, il le développe aussi dans des écoles du Nord de la France, avec l’Éducation nationale et des centres socio-culturels : pendant trois jours, des enseignants, des acteurs du quartier, des parents ayant un bon souvenir de l’école et des parents en ayant gardé un mauvais souvenir discutent, d’abord par groupes de personnes partageant la même expérience, puis entre eux. « L’idée est de mettre les acteurs à égalité, précise Sreng Truong, d’ATD Quart monde. Il s’agit pour chacun d’entrer dans l’univers de l’autre. »

Éducation prioritaire
Pour ce projet, ATD Quart monde et ses partenaires s’appuient sur plusieurs textes, dont le Référentiel pour l’éducation prioritaire de l’Éducation nationale (établi dans la foulée de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République de 2013). Il affiche entre autres priorités « une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire ». À l’été 2014, un rapport d’information parlementaire2 notait l’existence d’une « double défiance » entre parents et enseignants ainsi que de « points de friction » comme la question de la carte scolaire, du handicap, de la violence et des devoirs à la maison.

Extrait de alternatives-economiques.fr du 19.01.18 : Ecole et parents : comment renouer le dialogue

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