> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions et publications syndicales > Le SGEN-CFDT s’oppose à la conclusion du rapport de la concertation et (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Le SGEN-CFDT s’oppose à la conclusion du rapport de la concertation et réclame une reconstruction de l’éducation prioritaire sur une base territoriale. Ouverture d’un blog "Reconstruction"

8 octobre 2012

Communiqué de Presse n° 8 du 8 octobre 2012

L’éducation prioritaire a largement été remise en cause ces dernières années, ses territoires abandonnés, ses personnels méprisés et démotivés. La création précipitée du programme Clair, généralisé en Eclair, centré sur la violence, a illustré d’abord la politique des « coups médiatiques » de l’ancien gouvernement. Il a été associé à une politique de gestion des ressources humaines contestable qui a déstabilisé les équipes des écoles comme des collèges notamment par la création des préfets des études et le recrutement par le chefs d’établissement. L’absence dans le « Vademecum Eclair » produit par la Dgesco de toute référence au rôle des collectivités montre à quel point la notion de « territoire » a été totalement absente d’une politique éducative menée dans le vase clos de l’Education Nationale qui a privilégié la possibilité pour les meilleurs élèves la possibilité de quitter ces territoires.

Au moment où le rapport présentant les résultats de la concertation pour la refondation de l’école est rendu public, le Sgen-CFDT (à l’origine du concept des Zep) réaffirme, contrairement aux conclusions présentées dans ce rapport, que l’Education prioritaire est aujourd’hui à reconstruire sur la base d’une politique éducative territoriale. Il faut revenir à l’objectif de réussite de tous les élèves dans les territoires socialement et économiquement défavorisés.

La refondation de l’éducation prioritaire doit être menée en lien avec la transformation d’ensemble de l’Ecole et avec une nouvelle politique de la ville. Il faut simplifier les dispositifs comme le classement des établissements et des écoles et concentrer l’essentiel des moyens sur les territoires en déshérence comme les Zus et zones rurales en grande difficulté. En finir avec le saupoudrage et l’empilement des dispositifs suppose un nouveau mode de pilotage national interministériel élaboré avec les collectivités territoriales, qui donne cohérence et efficacité.

Sur le terrain, la construction de véritable réseaux intégrant écoles et collèges suppose une nouvelle dynamique par un co-pilotage fort des IEN et Chefs d’établissement associant les collectivités territoriales . Elle exige aussi une synergie des différents acteurs initiée et animée par de vrais coordonnateurs de réseau assistés par des professeurs référents plus nombreux.

Cette refondation de l’Education prioritaire doit bénéficier d’un engagement pluriannuel de l’état et des collectivités territoriales en terme de moyens, de locaux et d’équipements.

S’il faut « donner plus à ceux qui ont moins », le Sgen-CFDT estime cependant que cela ne saurait suffire si cet effort sur les moyens ne s’appuie pas sur un véritable projet, un travail d’équipe et une évolution dans les pratiques pour la réussite des élèves axée sur le tutorat, l’accompagnement et la perspective du socle commun pour tous. Cette évolution des pratiques ne pourra réussir sans un accompagnement fort en terme de formation au plus près des équipes .

Concernant les personnels, le Sgen-CFDT souhaite l’abandon des préfets des études et leur remplacement par des coordonnateurs par niveau (ou par cycle) en charge du suivi de l’accompagnement personnalisé et des élèves décrocheurs. Le recrutement des personnels de l’éducation prioritaire doit se faire sur projet en alliant les besoins du réseau écoles/collège aux droits à mutation des personnels dans le respect du paritarisme. Le temps de « face à face pédagogique » des personnels exerçant en éducation prioritaire doit être réduit ( de 3 Heures).

Pour le Sgen-CFDT, une négociation globale devra être ouverte sur l’avenir de l’ensemble de l’éducation prioritaire, sur les mesures d’avantage de carrière des personnels prévues dans la circulaire de juillet 2010 (qui n’ont aucune réalité réglementaire à ce jour) et sur les mesures indemnitaires.

Extrait de cfdt.fr du 08.10.12 : Exigence d’une nouvelle dynamique pour l’éducation prioritaire

 

Le nouveau blog du SGEN sur la reconstruction de l’école : Le blog de la reconstruction de l’école

Répondre à cet article