Nous allons continuer notre test sur d’autres académies les prochains jours.
Merci d’attirer l’attention sur l’aspect financier du problème, qui nous avait échappé.
Les résultats de notre enquête sont en effet assez surprenants. Peu de lycées concernés, contrairement à ce qui était prévu par la circulaire de création de 2009, appartiennent à l’éducation prioritaire (nous avons dû prendre comme référence l’ancienne liste des ZEP-REP de 2005, la nouvelle liste de 2010 ne comprenant plus de lycées).
Très peu de lycées également appartiennent à la liste des établissements des quartiers Espoir banlieues (qui comprend 102 lycées) ou à celle des 30 lycées sites d’excellence ou à celle du Dispositif expérimental de réussite scolaire (206 lycées).
Pour les collèges, qui sont autorisés à participer à une cordée depuis la circulaire de mai 2010, le décalage est moins important, mais, dans l’état actuel de notre test, une faible majorité seulement d’établissements des cordées sont en RAR, RRS ou en quartier Espoir banlieues. Alors que cette circulaire prévoyait que les collèges concernés devaient "prioritairement " relerver de ces dispositifs.
Comment expliquer cette non-application des textes dans ce louable dispositif d’ouverture sociale ?
Faut-il avancer l’idée que la recherche de la performance dans ces programmes d’excellence pousse l’administration et les chefs d’établissement comme les grandes écoles et universités concernés à rechercher des établissements situés dans des banlieues déshéritées mais sans aller jusqu’à privilégier ceux qui sont le plus en difficulté (avec l’idée implicite qu’on a statistiquement moins de chances dans ceux-ci de trouver des élèves d’un certain niveau scolaire) ?
On retrouverait alors au niveau des établissements la dérive constatée souvent avec les élèves dans les dispositifs de soutien : ce sont ceux qui en le plus besoin qui en profitent le moins.
Un effet pervers auquel on devrait être particulièrement attentifs.
Bonsoir
Voici quelques temps que je suis les article de votre site internet ; je tiens réellement à vous féliciter, vous posez (me semble-t-il) de bonnes questions.
Une fois posées, et c’est souvent l’étape la plus difficile, les acteurs (Etat, ministères, enseignants, etc.) peuvent alors tenter d’y répondre.
Bref, bravo pour votre travail.
Je rebondis sur cet article mais j’aurais pu également rebondir sur un précédent concernant l’académie de Lille et ses cordées de la réussite.
Je suis, à ma toute petite échelle, concerné par ces problématiques. Je suis ingénieur (tout neuf, fraichement sorti) et j’ai participé pendant trois années à un suivi de tutorat à Marseille au sein de l’Ecole Centrale et de son programme de type PQPM "Echanges Phocéens". Outre qu’il soit un des premiers programmes touchant des collégiens (bien avant l’ESSEC pour cette dimension ..) Echanges Phocéens s’illustre également par sa très forte dimension culturelle. Encore une fois fort humblement, j’ai participé à l’organisation, pendant deux année, des sorties, des stages artistiques pendant les vacances scolaires et des voyages proposés aux enfants suivis. Je pourrais vous en parler pendant des heures !
Quoiqu’il en soit, je trouve un peu décevant (malgré tout le bien que je pense de votre site qui me permet de rester connecté aux évolutions des zones prioritaires ; je vous ai déjà remerciés et félicités dans le premier paragraphe !!) décevant, disais-je, que vous insistiez sur les "détournements de fonds publics" si vous permettez que j’utilise ce terme violent et que je n’assumerais pas car je ne connais pas les situations des établissements d’enseignements supérieurs concernés par vos articles qui précisent que les enfants suivis ne sont pas issus de ZEP donc ont probablement moins de chances d’être issus de milieux socio-économiques défavorisés. Fonds publics destinés, comme on l’espère et qu’il serait légitime si l’on considère la non adéquation entre les épreuves scolaires en France et l’égalité des chances, fonds publics destinés donc à limiter l’ouverture du gouffre entre riches pauvres (pour résumer les termes parfois un peu compliqués). Fonds publics directement versés et dans des dimensions relativement importantes (on parle de dizaines voire de centaines de milliers d’euro,volontairement sans s, pour un établissement supérieur) à ces établissements d’enseignement supérieur d’excellence, déjà fort bien aidés si on les comparent à l’universités. Bref, vos articles sont, à mon avis, donc tout à fait fondés.
Cependant, un petit tour d’horizon des Cordées de la réussite pourrait être intéressant. Notamment en s’arrêtant sur ceux qui s’engage fortement là ou l’argent n’est pas forcément à la clé. Précisons que la cordée de l’Ecole Centrale de Marseille a été pendant plusieurs années seulement financée pour les lycéens suivis (environ un tiers des effectifs) car aucun financement n’était prévu pour les collégiens. Ne voulant pas uniquement prêcher pour ma paroisse, je suis sûr que de nombreux programmes sont similaires en France
Bien cordialement
Johan
Merci. Nous avons modifié notre titre qui ne faisait pas la distinction.
Pour ceux de nos lecteurs qui sont peu familiarisés avec le monde syndical enseignant, précisons que le Syndicat des enseignants de l’UNSA (SE-Unsa) fait partie de la fédération UNSA Education, qui regroupe d’autres syndicats de personnels (y compris le SNPDEN, syndicat des personnels de direction), et qui, elle-même, fait partie de l’UNSA qui regroupe des syndicats de divers secteurs.
Nous n’avons pas trouvé sur le site de l’UNSA Education de position récente concernant les RAR ou Eclair, mais un communiqué daté du 26.01 relatif à l’"autonomie" des établissements.
http://www.unsa-education.org/modules.php?name=News&file=article&sid=1694
Cela m’a l’air d’être plutôt la position du Syndicat des enseignants ; qu’en est-il de la position de l’Unsa Education ?
A Rennes, une mairie PS a fermé une école dans une Zep . Ou plutôt, selon leur terme, ils ont fait un regroupement d’école ( école Picardie/ Villejean/ Jean Moulin).
Résultat Violence quotidienne. Mon beau-fils reçoit hebdomadairement sa ration de coup de poing, de pied et d’injure.
De nombreux enfants sont dans le même cas, et meurt de trouille lorsqu’il s’agit d’aller à l’école.
La semaine dernière, un enfant a fini à l’hôpital. Traumatisme crânien.
Le directeur n’a d’autre solution a apporter que de nous conseiller de laisser faire, de ne pas ébruiter cette violence. Que le fait d’en parler et d’essayer de faire changer les choses aggrave cette violence.
Pendant ce temps la, pour la mairie tout va pour le mieux...
Merci le PS
Tant qu’il n’y aura pas de morts....
J’ai été étonné de trouver si peu d’écho , sur le site de l’OZP et ailleurs, de la monographie en lien ci-dessous, que je trouve très instructive.
La bonne aubaine que ces contrats aidés
On les critique quand ils arrivent et on pleure quand ils s’en vont.
Il y a peu tous les syndicats dénonçaient la mise en place des contrats de médiateurs de réussite scolaire et maintenant ils réclament leur maintien à grand cris. Pourtant l’accueil qui a été reservé aux médiateurs a été plutôt froid et les postes occupés ne correspondaient pas forcément à l’attente.
Les CPE n’ont pas changé leurs habitudes et n’ont pas délégué de travail prétextant que ces personnels n’étaient pas formé à executer de telles tâches. Il y a eu une levée de boucliers contre cette mesure et ce sont quand-même les contrats aidés qui en ont pâti parce que sous ce prétexte on leur a fait faire n’importe quoi. Peut-être que des établissements ont joué le jeu mais pas tous. D’autre ont su en effet profiter de la situation pour s’octroyer une main-d’oeuvre à bon compte pour leur faire effectuer d’autres travaux qui n’avait rien à voir avec la lutte contre l’absentéisme.
Eclair, un éclat de lumière rapide qui se prolonge par un coup de tonnerre
J’ai accepté un poste de Médiatrice. Le poste m’avait paru très intéressant. J’ai fait 2 jours de formation où l’on nous a expliqué notre rôle complémentaire avec l’équipe éducative. Sauf que jamais je n’ai été intégrée à l’équipe. Les CPE, les infirmières, les professeurs, l’assistante sociale m’ont quelque peu boudé. Il n’ y a jamais eu aucune communication si ce n’était que pour me faire faire du travail administratif tel que de la saisie et du classement. J’ai donc fait 2 ans de saisie et de classement. Je n’ai même jamais eu de réunion de travail avec l’équipe Je n’ai été présentée à personne et à l’heure actuelle il y a encore des professeurs qui ne connaissent pas mon existance. On m’a demandé simplement de rentrer les appels et les justificatifs et surtout de ne pas avoir de jugement sur la validité de ceux-ci. J’ai fait savoir que le rôle qu’on m’avait attribué ne convenait pas exactement aux termes de mon contrat . Que n’ai-je pas fait là. J’ai été tout simplement mise à l’écart et ai récolté encore plus de travail administratif des moins intéressant. J’avoue que je me suis lourdement trompée mais dans mon esprit je ne voyais pas du tout ce travail comme cela.
Beaucoup avait contesté cette mesure quand elle a été mise en place à l’époque mais malgré tout ils ont su en tirer avantage en la détournant. Et c’est seulement 2 ans après qu’on s’en aperçoit.
C’est une HONTE de lire cela dans les BO : que les postes dans les quartiers sont suivis.
Dans les faits, les établissement en ZEP sont laissés à l’abandon par l’administration et les pouvoirs publics. C’est le cas de mon collège ZEP.
Les personnels sont piétinés également.
Preuve en est : 15 ans de ZEP et je n’ai droit à AUCUNE BONIFICATION pour rejoindre mon compagnon dans une académie difficile d’accès.
Dès lors, je me sens trahie par mon administration.
La même affirmation a été faite l’an dernier avant la parution des Dotations horaires. Et pourtant, j’enseigne dans un RAR où il y a eu 2 fermetures de classe ces deux dernières années au collège, et donc fermeture de postes. Là où il y a 7 ans, on concevait aisément que les classes de 6° plafonnent à 16 ou 18, on nous impose aujourd’hui 25 comme ailleurs. Comment croire les affirmations du ministre ou de ses porte-parole ? Sans oublier, la déclaration, sur France-Inter en janvier 2010, sur le doublement de l’indemnité ZEP des enseignants sur l’année civile 2010. Qui est terminée, et personne n’a vu son indemnité gonfler.
Depuis 11 ans au service d’un poste difficile, j’ai, naïvement pensé, lors de ma demande de mutation pour rapprochement de conjoint dans l’académie de Montpellier, que mes 11 années de service en établissement zep me donneraient droit à une bonification .
Mon conjoint étant fonctionnaire de police soumis à des mutations fréquentes, nous attendions depuis plusieurs années le moment propice, afin que je puisse enfin espérer un poste dans un collège près de Nîmes.
J’ai débuté en ZEP sensible, puis j’ai effectué des remplacements dans des lycées professionnels, j’ai même, bien que non formée, remplacé des postes en arts appliqués, dessin technique, industriel ; , et même la SEGPA.
Aujourd’hui, je me retrouve avec seulement mes points de rapprochement de conjoint, car mon établissement ZEP comme beaucoup d’autres, n’a pas été reclassé APV.
Beaucoup de collègues, engagés fortement comme moi-même pour des élèves en grande difficulté se retrouvent sacrifiés sur l’hôtel d’une administration inhumaine, j’ai le triste sentiment que mon employeur ne fait aucun différence entre un poste dans un collège classique, et ceux qui se sont engagés auprès des publics les plus fragiles.
Quel désarroi de penser que son travail n’est pas reconnu. Quel déception que de penser que son engagement n’est même pas valorisé alors que cela était prévu.
JE SUIS ECOEUREE.
un texte indispensable pour les professionnels de la politique de la ville qui n’évite aucun sujets sensibles et remet les idées en place !
J’avais donné l’information sur la décision du Conseil d’Etat / CLAIR
le 9 novembre sur Tout éduc
http://www.touteduc.fr/index.php?sv=32&aid=2670.
Il me semble que la Lettre d’information juridique omet (volontairement ?) un
point de la décision de la Haute juridiction, qui insiste sur le
caractère expérimental du programme.
Autrement dit, "tant qu’il s’agit d’une expérimentation, nous laissons passer. Il en irait autrement
s’il s’agissait d’une généralisation". Il est vrai que c’était déjà ce
qu’elle avait fait pour le bac pro en 3 ans, ce qui n’avait pas
empêché sa généralisation...
Bonjour
Je déplore une dérive de délation constante dans la communication qui va finir par nuir aux journalismes en tuant son métier, devenu malsain. A mener à la connaissance de chacun l’existence de l’information à la minute, rien de mieux, mais, trop de mots insultants circulent sans raison. Vous devez le savoir, que vous possédez une arme d’écriture dangereuse, que vous devez maitriser sans vous laisser embarquer par des individus irresponsables. Si je me permets de vous l’écrire, c’est que je crois encore au bien util que vous nous apportez dans vos texts.
J’approuve la nomination de Fadéla Amara à la fonction d’Inspectrice Générale des Affaires Sociale. C’est une belle initiative de notre président de la République, qui a aboli " Jacobinisme, et conservatisme", il nous donne une leçon d’huminisme, il est plus près des citoyens, qu’un grand nombre de donneurs de leçons. Tad Coz