C’est quelle académie ?
Certains AP de RAR devraient pouvoir bénéficier des emplois d’avenir professeur.
Ce texte est certainement l’un des plus importants parmi les contributions. On devrait y revenir. Il y a là une vision d’ensemble que je ne retrouve pas dans les autres diffusés dans ce cadre.
Cela dit, je ne comprends pas pour Jean-Yves Rochex reprend à son compte la formule « donner plus à ceux qui ont le moins ». Déjà, selon le compte rendu de l’OZP, dans son intervention début juillet il l’avait fait. Peut-être est-ce pour lui utiliser une formule bien vue dans l’opinion publique. Mais ses propos habituels ne sont pas démagogiques et ce texte à nouveau montre qu’il n’est pas dans les facilités de langage.
Alors ? Pourquoi utiliser une formule qui parle de « donner » et, surtout, de donner à une catégorie définie par ses manques ? C’est contradictoire avec tout son discours et toutes ses positions.
D’abord, il ne s’agit pas de « donner ». Cet acte relève de la charité, hautement morale certes, mais en l’occurrence le débat se pose en termes de droit à l’éducation et non de morale. Pour parvenir à l’application de ce droit, une modulation dans l’organisation de l’éducation nationale est nécessaire. Il n’est pas question de dons.
Ensuite, tout le travail des enseignants de ZEP repose justement sur la considération des potentialités de leurs élèves et leur exploitation. Sur ce point, la meilleure démonstration du monde a été faite justement par… Jean-Yves Rochex. Comment comprendre ? Définir une catégorie d’élèves par un manque c’est retrouver le « handicap social » des années 70.
Il est bien entendu que ce message n’est pas une mise en cause de l’auteur : s’il y a quelqu’un qui a permis aux enseignants de ZEP d’être plus efficaces grâce à ses résultats de recherche, c’est bien lui et ce texte déposé dans le cadre de la concertation nationale montre à nouveau son attachement au droit à l’éducation pour tous et à la reconnaissance des potentialités de tous pour en profiter. Il ne s’agit donc que d’une interrogation sur l’utilisation d’une formule ambiguë, voire dangereuse. On le comprend de la part d’un journaliste mais difficilement de sa part.
FC
absolument d’accord ... une démarche a déjà été tentée en ce sens dans notre académie au bout des 3 premières années d’existence de ces postes, à partir du référentiel de compétences du PE. Courriers relayés par nos députés au ministre du moment ... sans suite bien évidemment.
Très juste ! Les assistants pédagogiques en RAR peuvent être un excellent "vivier". Le mot est amusant mais bien choisi. Leur faible nombre au regard de l’ensemble des enseignants est un avantage : il est possible de savoir pour chacun comment il a "fonctionné" et tous ceux qui ont "fait l’affaire" pourront être retenus pour la suite.
Intéressante lecture de vacances : il serait utile que ce texte soit diffusé lors des formations initiales et continues
Personne ne songe au vivier des assistants pédagogiques en RAR. Ils ont l’avantage d’avoir une expérience professionnelle, d’avoir été encadrés par des professeurs référents et de connaître les publics de l’éducation prioritaire. Ils étaient censés préparer les concours mais lorsqu’il ne sont pas dans une ville universitaire la préparation était difficile à cumuler avec leur charge de travail importante. Certes ils ne sont pas trés nombreux, mais un concours spécifique, mettant en valeur leur expérience professionnelle serait une mesure efficace.
F R GUILLAUME
La principale annonce de François Lamy semble être "Le gouvernement veut mettre fin au saupoudrage de la politique de la ville", ce qui est le titre en page 1 du quotidien "Le Monde" du 22 août. Ce journal ajoute : "Le ministre de la ville après sa visite à Amiens propose [...] de concentrer les moyens dans les zones où les besoins sont les plus importants". Puissent Vincent Peillon, George Pau-Langevin et Cécile Duflot aller dans le même sens ! Il faut se débarrasser de la plupart des zones car, pour elles, les avantages d’être prioritaires disparaissent avec les inconvénients de l’étiquetage. Ce dernier, dans les zones vraiment difficiles n’a plus aucune importance : il faut les tirer de leur situation intolérable. François Lamy parlait des ZUS mais parlait-il aussi des RRS et des ECLAIR ? Espérons-le !
Merci pour ces précisions : c’est aussi le rôle de l’OZP de nous signaler ces oublis ou ces raccourcis de journalistes qui doivent faire court sous peine de ne pas publier ou de ne pas être lus.
Dans l’article du Nouvel OBS, ldes objectifs essentiels de la concertation subissent un escamotage significatif dans le résumé des thèmes : Ainsi, dans un des 4 thèmes intitulé "un système éducatif juste et efficace", pour le nouvel OBS ne retient que l’efficacité. Parmi les 5 ateliers de ce thème, il retient le seul développement du numérique et oublie l’atelier sur "une école plus juste pour tous les territoires" qui comprend la refondation de l’éducation prioritaire.
François Régis GUILLAUME
Merci de votre intérêt.
L’OZP n’a pas déposé pour l’instant de contribution.
La prochaine séance de l’atelier "Une école plus juste pour tous les territoires", auquel l’OZP participe, se tiendra le 23 août.
Nous attendons que les positions sur l’éducation prioritaire des autres membres de l’atelier se précisent pour déposer nous-mêmes une contribution adaptée aux points-clés du débat.
L’OZP
Très bien : excellent propos. Puisse-t-il être entendu !
Merci pour cette lettre n°220 et les extraits de contributions concernant l’éducation prioritaire. Avant la reprise, pouvez-vous nous dire quelle a été la contribution de l’OZP ? Peut-être cela a-t-il déjà été exposé sur ce site, mais quand on rentre de vacances on a besoin de remettre les pendules à l’heure. D’avance, merci.
L’éducation prioritaire : plus qu’une question de moyens !
Il est dommage qu’une chercheuse de l’importance de Marie Duru Bellat traite elle aussi de la refondation de l’éducation prioritaire comme si la question centrale était celle des moyens supplémentaires à ne pas trop diluer. En oubliant la création des RAR (Réseaux Ambition Réussite) qui, depuis 2006, accueillent 5% des élèves des écoles et collèges publics (et non plus 22% comme dans les REPet ZEP) et où des moyens importants sont affectés à la réalisation de projets pédagogiques et à l’évolution des pratiques plutôt qu’à la diminution du nombre d’élèves par classe.
L’OZP a depuis longtemps préconisé une répartition des moyens "proportionnelle" à la difficulté sociale et scolaire, mais seulement comme un complément à l’éducation prioritaire, dispositif dérogatoire au fonctionnement ordinaire du système éducatif, dans les territoires peu nombreux où le service public est défaillant. Un pilotage fort d’un réseau écoles-collège, un partenariat avec le milieu environnant, un projet pédagogique, un accompagnement et des ressources affectées au développement des pratiques capables de créer de la réussite. Lle creusement des inégalités rend ce dispositif plus que jamais nécessaire§
F R Guillaume
en 2002.
Jean Rioult