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Un ouvrage de Maurice Tardif et Louis Levasseur, "La division du travail éducatif" (PUF, 2010, 216 p.), dénonce la tendance générale à déléguer certaines tâches (soutien, socialisation...) à des catégories spécifiques, ce qui favorise l’inégalité

18 novembre 2010

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les politiques éducatives et la recherche en éducation ont reposé sur la croyance que le personnel enseignant formait la profession centrale du système scolaire. Fondé sur l’étude de tendances internationales lourdes en matière d’organisation et de division du travail éducatif, ce livre montre que cette croyance ne correspond plus à la réalité dans un grand nombre de systèmes éducatifs.
Le travail enseignant traditionnel est désormais entré en phase de décomposition et de recomposition avec l’essor de nouveaux métiers et professions de l’éducation dont les agents s’accaparent de plus en plus des fonctions et tâches dévolues jadis aux enseignants réguliers : soutien affectif aux élèves, surveillance et contrôle, socialisation aux normes scolaires, intégration sociale, aide à l’apprentissage… [...]

Extrait de puf.com du 12.11.10 : La division du travail éducatif

 

La personnalisation de l’enseignement, la montée des aides de toutes sortes sont-elles en train de créer une école à deux vitesses ? Pour Maurice Tardif et Louis Levasseur " une partie des élèves (près du tiers en fait) est de plus en plus encadrée par du personnel technique. En ce sens, on peut soutenir que les populations défavorisées le sont doublement : par leur origine et par le traitement scolaire qu’elles reçoivent". A l’appui de leur thèse, notamment, une étude sur les Teaching Assistants anglais, ces aides recrutés pour assister les enseignants dans le suivi des élèves en difficulté. Elle a montré que leur arrivée aurait amélioré le climat scolaire mais aussi élargi l’écart entre les élèves. Les enseignants leur aurait délégué l’encadrement des élèves faibles alors qu’ils sont moins bien formés pour enseigner.

Pour M Tardif et L Levasseur s’instaurerait " l’instauration d’une école à deux vitesses" y compris à l’intérieur de l’école publique. "Comment faire en sorte que la différenciation (des établissements, des pédagogies, des personnels, etc.) n’engendre pas de l’inégalité ?", interroge Maurice Tardif. "Nous ne le savons pas. Cependant, ce que nous savons, c’est que les évolutions scolaires actuelles ne vont pas vers davantage d’égalité : il faut donc leur résister." [...]

Extrait de cafepedagogique.net/lexpresso du 12.11.10 : Maurice Tardif : Résister à l’école à deux vitesses

 

Lire aussi la présentation des Cahiers pédagogiques et une interview de Maurice Tardif

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