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Crainte du déclassement : vraie ou fausse fin de l’ascenseur social ? (un dossier de Vie publique)

9 octobre 2024

Crainte du déclassement : vraie ou fausse fin de l’ascenseur social ?

Le débat sur la "panne" de l’ascenseur social apparaît dans les années 1990. Après la période des Trente Glorieuses, un sentiment d’inégalités croissantes et de ralentissement de la mobilité ascendante se diffuse, notamment au sein de la classe moyenne. Ce sentiment est-il confirmé par les chiffres ou s’agit-il plus d’une "peur de déclassement ?

Sommaire

Qu’est-ce que le déclassement ?
Quelles sont la nature et l’ampleur du déclassement ressenti ?
Les chiffres de la mobilité sociale ne confirment pas le sentiment de déclassement
Comment préserver l’ascenseur social ?

Alors que, tout au long des Trente Glorieuses, les catégories moyennes et supérieures du salariat se développaient au détriment des catégories populaires, l’impression se diffuse que cette tendance s’est ralentie depuis les années 1990. Pour certains jeunes, les perspectives d’ascension sociale se dégradent avec le sentiment de dévalorisation et de moindre rentabilité des diplômes.

Quelle est l’ampleur de ces phénomènes ? Est-ce que l’ascenseur social fonctionne-t-il encore en France ?

[...] En France, les inégalités de revenu avant redistribution sont parmi les plus élevées en Europe. En 2019, les revenus des ménages les plus aisés (10% de la population) étaient 18 fois plus élevés que ceux des ménages les plus pauvres. Après redistribution (en incluant une valorisation des services publics), ils sont 3 fois plus élevés que ceux des ménages les plus modestes. La redistribution est donc efficace, mais bénéficie surtout aux plus de 65 ans.

[...] L’école a été longtemps perçue comme un moyen de s’élever socialement. Aujourd’hui, le taux de bachelier est d’environ 80%, 4 fois plus qu’il y a 50 ans. Le baccalauréat a-t-il encore la même valeur qu’autrefois ? Sur l’insertion professionnelle des jeunes, les données sont contradictoires : certaines études font état d’une mobilité sociale des jeunes en recul depuis les années 2000, d’autres d’une évolution positive du taux d’insertion professionnelle. [...]

Extrait de vie-publique.fr du 02.10.24

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