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Témoignage d’une Atsem à la maternelle REP+ Jacques Prévert d’Amiens (Lettre d’information de l’académie d’Amiens)

26 avril 2023

Focus...sur le métier d’ATSEM
Lettre d’information de l’académie d’Amiens du jeudi 13 avril

L’ATSEM, une aide précieuse pour les enseignants et un repère pour les enfants

Ancienne conseillère clientèle, Rhalia Idris a choisi de devenir Agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) après une reconversion professionnelle. Elle exerce son nouveau métier avec passion et bienveillance depuis trois ans à l’école maternelle Jacques Prévert d’Amiens, aux côtés de Gilles Bezout, l’enseignant de Toute petite section.

Comment êtes-vous devenue ATSEM ?

C’est ma quatrième année en tant qu’ATSEM. Auparavant j’étais conseillère clientèle. Je suis passionnée par l’univers de la petite enfance et très heureuse de ma reconversion. Grâce à une formation de huit mois, j’ai pu développer de solides connaissances dans le développement et la psychologie de l’enfant. C’est à mes yeux indispensable pour mieux comprendre leurs besoins, leurs comportements et mieux répondre à leurs attentes.

En quoi consiste votre métier ? Quelles sont missions ?

Les ATSEM accompagnent les enfants scolarisés en maternelle tout au long de la journée et ont un rôle d’assistance auprès de l’enseignant. Cela commence dès l’accueil du matin avec un premier rôle d’assistance affective. Ce moment est crucial aussi bien pour les enfants que pour les parents et peut parfois être difficile. J’interviens pour rassurer, cajoler et dédramatiser. Ce rôle est complémentaire à celui de l’enseignant, qui lui apporte des informations davantage relatives à la scolarité.
Les ATSEM ont également un rôle d’assistance technique, éducative, d’hygiène et de sécurité. Nous accompagnons les élèves au moment des repas, de la sieste et des activités. Nous sommes là pour les aider à grandir et à prendre confiance en eux. Nous sommes aussi là pour épauler les enseignants dans leur organisation quotidienne et pour entretenir les espaces de vie ainsi que le matériel.

Gilles Bezout, enseignant : Nous sommes dans un quartier REP + avec une grande variété de familles, de cultures et de nationalités. Certains parents ont parfois peur ou se méfient de l’école, il faut donc tisser des liens de confiance. Cela se fait de manière conjointe grâce au travail de l’enseignant et de l’ATSEM. Nous formons une équipe, un binôme. Ce qui nous guide, c’est le bien-être des enfants. Quand l’un d’eux a un besoin, c’est le premier de nous deux qui est disponible qui y répond. Nous n’avons pas besoin de nous parler pour savoir ce qu’il faut faire.

Avec une classe qui demande autant d’énergie, c’est vraiment très confortable pour moi de pouvoir compter sur Rhalia au quotidien. Le matin par exemple, nous sommes souvent débordés et inondés d’informations au moment de l’accueil. Sa présence est primordiale pour m’aider à réceptionner une partie de ces informations que nous nous échangeons ensuite. La complémentarité homme / femme est également très intéressante dans notre binôme. Certains enfants se dirigent plutôt vers moi ou vers elle pour l’aspect affectif. Pour les parents c’est pareil, ils se sentent parfois plus à l’aise d’aborder certains sujets avec l’ATSEM.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

C’est un métier très polyvalent, enrichissant et agréable. Travailler dans une école et dans une classe me plaît énormément. Je me sens vraiment à ma place ici. Les premiers pas à l’école maternelle sont une étape très importante dans la vie d’un enfant et de sa famille. Je suis très heureuse et très fière de contribuer à cette première expérience et d’accompagner ces enfants vers l’autonomie. J’aime beaucoup le contact avec le jeune public. Les élèves ici ont 2 ans, 3 au plus. À cet âge, ils sont sincères et spontanés. Nous sommes leur repère et un modèle pour eux. C’est très gratifiant.

Quelles sont les qualités requises pour être une bonne ATSEM selon vous ?

Il est indispensable d’avoir beaucoup d’empathie et un grand sens de l’organisation. Avoir un cadre est essentiel pour l’enseignant mais aussi pour les élèves, qui ont besoin de repères.
Il faut aussi être réactif, à l’écoute, calme et dynamique !

Gilles Bezout
 : Rhalia est très patiente, douce et sait anticiper les besoins des enfants, que ce soit sur le plan hygiénique, affectif ou autre. Elle m’apprend beaucoup aussi. Nous évoluons ensemble et il n’est pas rare que je la consulte pour avoir son avis sur l’organisation ou l’aménagement de la classe.

Y a-t-il des difficultés à travailler avec un public aussi jeune ?

C’est un très beau métier mais il est parfois difficile de travailler dans cet univers bruyant, avec du mobilier de petite taille qui nous contraint à adopter des postures pénibles physiquement.

Quelles sont les démarches et les conditions pour devenir ATSEM ?

Il faut avoir le CAP accompagnant éducatif petite enfance (AEPE), être âgé d’au moins 16 ans, avoir un casier judiciaire vierge et passer l’un des trois concours qui mènent à la profession : externe, interne ou le troisième concours. Les lauréats sont ensuite recrutés par les communes.

Voir l’entretien

Extrait de ac-amiens.fr du 13.04.23

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