> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Mixité sociale, Carte scolaire/Sectorisation (hors EP) > Mixité soc., Carte/Sectorisation (Presse) > Pap Ndiyae, la mixité scolaire et le privé à la Une du Monde. Le protocole (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Pap Ndiyae, la mixité scolaire et le privé à la Une du Monde. Le protocole avec le privé prévoit des "objectifs chiffrés progressifs" (Le Figaro)

14 avril 2023

Mixité sociale à l’école : Pap Ndiaye face à la délicate implication de l’enseignement privé
Alors que le ministre de l’éducation discute avec les représentants des établissements privés sous contrat en vue d’aboutir à un « protocole », une proposition de loi visant à conditionner leurs subventions à des critères de mixité a été déposée mardi 11 avril au Sénat.

Dans les débats et les réflexions sur la mixité sociale à l’école, il n’est plus possible de détourner le regard de l’enseignement privé. Le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, le dit lui-même sans ambages : « Si l’enseignement privé sous contrat n’est pas impliqué, les politiques de mixité sociale (…) seront sinon vouées à l’échec, du moins très limitées. » Le personnel politique commence à se saisir de cet enjeu. Après un amendement au budget de l’éducation déposé à l’automne 2022 par La France insoumise, c’était au tour du sénateur du Parti communiste français Pierre Ouzoulias (Hauts-de-Seine) de présenter, mardi 11 avril, une proposition de loi « visant à autoriser la puissance publique à conditionner les subventions accordées aux établissements privés sous contrat à des critères de mixité sociale et scolaire ».

Financés au trois quarts par l’argent public et libres du recrutement de leurs élèves contrairement à l’enseignement public, les collèges privés sous contrat scolarisent moins de 17 % d’élèves d’origine sociale défavorisés et concentrent 40 % d’élèves très favorisés, des proportions strictement inverses dans le public. La publication des indices de position sociale (IPS) par le ministère de l’éducation nationale au mois d’octobre 2022 a achevé de mettre en lumière l’ampleur de cette divergence, montrant que les établissements privés représentent moins de 4 % des 10 % des collèges les plus défavorisés du pays, mais près des deux tiers des 10 % les plus favorisés. Et la fracture ne fait que s’accélérer ces dernières années sous l’effet de l’évitement, annihilant les effets des politiques de mixité sociale menées dans le public.

Extrait de lemonde.fr du 13.04.23

 

Mixité scolaire : des écarts socio-économiques parfois immenses entre des collèges voisins
L’analyse des indices de position sociale (IPS) des établissements montre à la fois les écarts entre public et privé, mais aussi entre certains collèges du public peu éloignés.

« Plus de mixité, c’est la meilleure des trajectoires », vantait le ministre de l’éducation Pap Ndiaye lors de sa visite d’un collège de Bordeaux, début mars. Pourtant, l’annonce d’un plan en faveur de la mixité sociale à l’école, qu’il présentait comme une de ses priorités, a été plusieurs fois repoussée, avant d’être reportée sine die, victime de la crise politique liée à la réforme des retraites.

Les réflexions sur le manque de brassage social dans les établissements scolaires ne sont pas nouvelles mais ont été mises en lumière ces derniers par la publication récente par le ministère de l’éducation nationale des indices de position sociale (IPS) des collèges et lycées, un indicateur clé pour apprécier les différences entre les profils sociaux des élèves selon les établissements.

Qu’est-ce que l’IPS ?
L’indice de position sociale, créé en 2016, attribue un « score » situé entre 45 et 185 à chaque élève en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de ses deux parents. La moyaenne calculée à l’échelle de l’établissement permet de situer le profil social de ses élèves.

Créé en 2016, et longtemps cantonné à un simple outil interne de l’éducation nationale, l’IPS a été rendu public pour la première fois pour les lycées en octobre 2022, et pour les collèges en janvier 2023, à la suite de demandes insistantes de journalistes.

Publiées en février, les données sur l’écart-type de l’IPS au sein des établissements permet d’apprécier la dispersion, ou à l’inverse la concentration, des configurations sociales des élèves autour de la valeur moyenne de l’IPS d’un collège. Plus l’écart-type est faible, plus l’établissement est homogène socialement, plus il est élevé, plus la composition sociale des élèves est variée.

Ces données confirment à quel point la mixité sociale est un objectif lointain, freiné par des disparités territoriales – les grandes villes présentent à la fois les plus forts taux de ségrégation et les IPS les plus élevés – et un fort décalage entre le public et le privé.

Extrait de lemonde.fr du 13.04.23

 

Mixité sociale : "Il y aura bien des objectifs chiffrés "pour le privé

ENTRETIEN - Pap Ndiaye précise les enjeux de l’accord avec l’enseignement catholique. Et revient sur le harcèlement, le bac…

Près d’un an après sa nomination surprise à la tête du ministère de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye fait le point sur ses dossiers du moment, de ses récentes annonces sur le harcèlement scolaire à son chantier en cours sur la mixité sociale.

LE FIGARO. - Les annonces sur la mixité sociale sont très attendues. Pourquoi tardent-elles à venir ?

Pap NDIAYE. - J’avais prévu de les faire à la mi-mars. Nous avons repoussé, en raison de l’actualité retraites et du gros sujet de la revalorisation des enseignants qui sera détaillée la semaine prochaine. Viendra ensuite la mixité. Nous sommes dans les starting-blocks. Nous voulons agir sur le public, qui scolarise la grande masse des élèves (80 %) et où les contrastes sociaux sont extrêmement forts.

Il suffit de voir ce qui se passe à Paris et dans d’autres villes, parfois inattendues. À l’échelle du pays, c’est sur le public que nous avons les marges de manœuvre les plus importantes. En parallèle, nous travaillons avec l’enseignement privé sous contrat…

[...] Il ne doit pas s’agir d’un vague engagement, mais d’une engagement avec des pourcentages. Le terme de quota est un peu rigide. Dans le protocole élaboré avec l’enseignement catholique, il y a aura bien des objectifs chiffrés progressifs. Ce protocole est pratiquement prêt [...]

Extrait de lefigaro.fr du 14.04.23

 

Education : la mixité sociale toujours privée de politique publique

Repoussé depuis quatre mois, le plan contre les disparités sociales du ministre Pap Ndiaye est attendu de pied ferme. Car si des expérimentations menées indépendamment fonctionnent, un pilotage national et des dispositifs pédagogiques pour accompagner les familles et les équipes éducatives sont indispensables.

Au collège [REP, NDLR] Hector-Berlioz, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, qui fait l’objet d’une expérience volontariste de mixité sociale depuis 2017. (Albert Facelly/Libération)
par Cécile Bourgneuf
publié le 13 avril 2023 à 18h21

Dix ans que l’objectif de mixité sociale est inscrit dans la loi de refondation de l’école. Est-il respecté ? Non. Existe-t-il une vraie politique nationale en la matière ? Toujours pas. Pourtant, la divulgation, en octobre, des indices de position sociale (IPS) des écoles, collèges puis lycées, qui correspondent au milieu social moyen des élèves d’un établissement, est venue jeter une lumière crue sur les inégalités de notre système scolaire. Dans les grandes métropoles, comme dans la majorité des préfectures, de nombreux enfants sont en effet séparés dès la maternelle dans des ghettos de riches et des ghettos de pauvres, ce qui accroît inévitablement les disparités de ces derniers. Car plus l’IPS d’un établissement est élevé, plus il concentre en son sein des élèves qui vivent dans un contexte familial favorable aux apprentissages, et inversement. L’enquête Pisa, qui étudie les systèmes éducatifs des pays de l’OCDE, vient rappeler tous les trois ans que la France est l’un des pays où l’origine sociale d’un élève pèse le plus sur son destin scolaire. « Dans un pays qui a laissé se ghettoïser des parties entières de son territoire, l’éducation nationale a forcément peu de marge de manœuvre. Mais elle a une part de responsabilité », estime Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco).

« Il ne faut pas se réfugier derrière l’absence de mixité résidentielle pour repousser aux calendes grecques la mixité sociale à l’école p

Il vous reste 88% de l’article à lire.

Extrait de liberation.fr du 14.04.23

Répondre à cet article