> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Mixité sociale, Carte scolaire/Sectorisation (hors EP) > Mixité soc., Carte/Sectorisation : Positions (et publications) militantes (...) > Mixité sociale : - la réaction de l’enseignement catholique - l’inaction (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Mixité sociale : - la réaction de l’enseignement catholique - l’inaction des élus (dossier du NouvelObs)

16 janvier 2023

Mixité sociale dans les écoles privées : « Notre liberté de recrutement n’est pas négociable »
Philippe Delorme est, depuis 2019, à la tête de l’enseignement catholique, qui scolarise 2 millions d’élèves (soit environ 17 % des effectifs du primaire et du secondaire).

Mis en difficulté par la publication des indices de position sociale de l’Education nationale qui souligne sa dimension fortement ségrégative, l’enseignement catholique reconnaît le problème mais se déclare innocent et rend les pouvoirs publics responsables de la situation. Argument sérieux ou manœuvre dilatoire ? « L’Obs » a longuement ferraillé avec Philippe Delorme, son secrétaire général.

La récente publication des indices de position sociale (IPS) de l’Education nationale souligne combien la sociologie des établissements catholiques est privilégiée : 112 pour les écoles, 114 pour les collèges, 122 pour les lycées généraux et technologiques, soit 10 à 14 points de plus que les scores du public. Si l’on exclut le rural et le périurbain et que l’on se concentre sur les agglomérations, ces écarts se creusent considérablement, oscillant le plus souvent entre 20 et 40 points. C’est une surprise ? Un sujet de préoccupation ?

Philippe Delorme Je partage entièrement la volonté du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye d’accroître la mixité sociale dans les établissements, car je crois comme lui qu’elle est bénéfique à tous les élèves, défavorisés ET favorisés. Il faut toutefois s’entendre sur ce que l’on qualifie de « mixité sociale ». En ce qui concerne la scolarité obligatoire, l’IPS moyen du privé se situe légèrement au-dessus de 110, cela témoigne d’un vrai mélange de populations reflétant la pluralité de la société française.

Le problème de ce pays, ce n’est pas qu’il y ait du privé à 110 d’IPS mais qu’il y ait des établissements publics très ségrégués à 80 d’IPS, voire beaucoup moins. C’est dans ces établissements, et non pas chez nous, qu’il y a une absence de mixité. Nous ne sommes pas responsables des faillites de la politique de la ville, ni des problèmes d’organisation de l’Education nationale qui ont pu aboutir à la constitution de ces ghettos.

Extrait de nouvelobs.com du 13.01.23

 

Education : la vraie carte des inégalités scolaires en France
La récente divulgation des indices de position sociale dans les écoles et les collèges témoigne d’un système plus que jamais à double vitesse. Dans de nombreuses régions, la mixité scolaire est inexistante. L’enseignement privé, de plus en plus centré sur les CSP +, porte une grosse part de responsabilité. L’inaction des élus aussi.

Comment réagit un élu local chargé de la sectorisation scolaire quand on lui apprend que les statistiques de l’Education nationale ont livré leur verdict et font de sa collectivité un petit Il y a les étonnés comme Gaëlle Rougier, adjointe EELV à l’éducation de l’intercommunalité rennaise, deuxième agglomération française la plus ségréguée au niveau de ses écoles, pas franchement heureuse de cette mauvaise publicité faite à sa vertueuse métropole écologique et solidaire. Il y a les petits cachottiers comme les élus d’Angoulême et de Charente, aussi conscients du problème que de la pauvreté de leur bilan qui, dans un premier temps, essaient de se faire oublier au dernier rang, avant de se décider à recevoir notre reporter en grande délégation.

Et puis, à l’inverse, il y a ceux qui assument et anticipent nos questions. Benjamin Vételé, conseiller départemental divers gauche et adjoint à l’éducation de Blois, préfecture du Loir-et-Cher. « Oui, je sais ce que vous allez me dire : les écoles de la ZUP, c’est l’équivalent des quartiers nord à Marseille. Nous sommes confrontés à une précarité croissante doublée d’un communautarisme culturel, et le fonctionnement du système scolaire ne fait que les renforcer. »

Le constat peut surprendre dans l’ancien fief de Jack Lang, surtout connu pour son festival Les Rendez-vous de l’histoire, ses raouts socialistes et son magnifique château Renaissance. Mais, selon M.

Extrait de nouvelobs.com du 13.01.23

Répondre à cet article