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À Bourges, des élèves « concentrés » en classe dédoublée
REPORTAGE - Cette mesure phare du premier quinquennat, qui concerne les classes de la grande maternelle au CE1, pourrait s’étendre jusqu’au CM2.
« En trente ans d’éducation prioritaire, c’est la première fois que je vois une mesure qui me permet d’augmenter nos résultats de manière pérenne. Et pourtant, j’en ai vu des réformes ! » Tout en gardant un œil sur la cour de récréation où s’égaillent les 128 enfants accueillis dans son établissement, Catherine Bruneau, la directrice de l’école Paul-Arnault de Bourges (Cher), ne tarit pas d’éloges sur les classes dédoublées, mesure éducative phare du premier quinquennat Macron.
Dans cet établissement classé REP+ (réseau d’éducation prioritaire) des quartiers nord de Bourges, « l’école où les parents d’élèves ont le revenu médian le plus faible du département », cinq classes - deux de CP, deux de CE1, une de CE1-CE2 - sont concernées. Parmi elles, le CE1 de Maud Guillot, qui enseigne à Paul-Arnault depuis 2014. « Je n’ai pas honte de dire qu’à l’origine, je n’avais pas forcément choisi l’enseignement prioritaire. Je voulais surtout me rapprocher de mon domicile », assume l’institutrice. « Mais maintenant que j’y suis, j’y reste par choix"
[...] Il faut se préparer [les élèves] aux grands groupes. Le CE2 pourrait devenir une "année charnière". "Pourquoi pas des classes entières, mais avec un système qui ressemblerait à l’ancien dispositif "plus de maîtres que de classes" : un enseignant supplémentaire qui pourrait régulièrement prendre les élèves les plus fragiles à part pour les aider ?"