Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Présidentielle : sur l’école, Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont aux antipodes
Les deux finalistes de la course à l’Elysée font de l’éducation une priorité. Mais pour s’attaquer aux maux de l’école, le président sortant veut l’ouvrir sur l’extérieur et la candidate d’extrême droite la recentrer sur l’essentiel.
[...] Dédoubler les classes
Sur le dédoublement des classes , engagé dès 2017, Emmanuel Macron a indiqué, lundi, vouloir « continuer ce travail sur le reste du primaire, surtout sur le collège et le lycée ». Il entend notamment « mettre plus de moyens dans les classes charnières, la sixième et la seconde », pour éviter les décrochages. Cela se traduirait, dans les établissements les plus en difficulté, par la possibilité « de prendre moins d’élèves par classe, d’avoir des professeurs référents ou de se donner plus de moyens d’accompagner des élèves décrocheurs ».
Pour y parvenir, Emmanuel Macron veut « donner beaucoup plus de liberté aux enseignants pour adapter les méthodes et beaucoup plus de liberté aux directeurs d’établissement ». Un fonds pédagogique de 1 milliard d’euros serait destiné au financement de projets adaptés aux élèves. Il bénéficierait en priorité aux écoles les plus défavorisées, dans l’esprit de l’expérimentation menée à Marseille qu’Emmanuel Macron souhaite « généraliser ».
Marine Le Pen reprend l’idée de « dédoublements » de classes au primaire, mais pour « toutes les classes de grande section de maternelle et de CP ». A partir du CE1, les effectifs seraient plafonnés à 20 élèves. Les dédoublements ne seraient donc plus réservés à l’éducation prioritaire. La candidate veut supprimer toute forme de discrimination positive. L’éducation prioritaire a « produit une discrimination entre les territoires », selon son équipe de campagne, alors que « la pauvreté est aussi forte dans certaines zones rurales que dans certains quartiers de banlieue ». Au primaire comme au collège, Marine Le Pen prévoit le port de l’uniforme. Et annonce « une reprise en main disciplinaire sans précédent ».