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Des choix de spécialités plus classiques en première comme en terminale pour les élèves d’origine sociale favorisée - Résultats de la première cohorte du nouveau baccalauréat général
Note d’Information, DEPP, n° 21.22. Mai 2021
À la rentrée 2020, pour la première fois, les élèves de terminale ont sélectionné deux enseignements de spécialité parmi les trois suivis en première. La doublette la plus fréquente en terminale est la très classique mathématiques, physique-chimie , issue pour moitié de la triplette mathématiques, physique-chimie, SVT . C’est la doublette avec la plus importante surreprésentation d’élèves d’origine sociale très favorisée. La deuxième doublette la plus fréquente est histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), SES où quatre élèves sur dix choisissaient les mathématiques en troisième enseignement de spécialité en première. Globalement une grande variété de triplettes conduit à une même doublette et inversement les élèves d’une même triplette se dirigent vers l’ensemble des doublettes possibles. Les enseignements de spécialité artistiques sont les moins fréquemment abandonnés, avec les SES, entre la première et la terminale.
Les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60 % des élèves, principalement par les garçons et les élèves d’origine sociale très favorisée.
[...] Ces choix sont différents selon le sexe et l’origine sociale des élèves figure 7.
La doublette physique-chimie, SVT , la plus choisie après une triplette mathématiques, physique-chimie, SVT , n’est choisie que par 29 % des garçons d’origine sociale très favorisée alors qu’elle est choisie par 56 % des filles d’origine sociale défavorisée. En règle générale, les choix des filles sont proches de ceux des élèves d’origine sociale défavorisée.
Lorsque l’on croise ces deux caractéristiques, les écarts sont amplifiés.
La deuxième triplette la plus fréquente, choisie par 8 % des élèves de première en 2019, est HGGSP, mathématiques, SES.
Les élèves de cette triplette sont 69 % à ne pas conserver les mathématiques en enseignement de spécialité en terminale.
Cette proportion est de 72 % pour les filles d’origine sociale défavorisée (voir Pour
en savoir plus – figure 8 -).
Les filles et les garçons d’origine sociale très favorisée sont 66 % à arrêter les mathématiques en enseignement de spécialité. Leur choix d’enseignement optionnel pourra cependant les différencier.
D’une façon plus générale, le choix des mathématiques est très discriminant socialement figure 9. 46 % des élèves qui font des mathématiques en enseignement de spécialité en première et en terminale 68 %.