Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Continuité pédagogique : « Certaines activités s’accommodent de la distance, d’autres difficilement »
TRIBUNE
André Tricot
Professeur de psychologie et spécialiste du numérique éducatif
Le professeur de psychologie et spécialiste du numérique éducatif André Tricot dresse la liste des activités pédagogiques « qui se prêtent plus ou moins bien à la distance ».
[...] Bref, les enseignants ne transposent pas à distance des situations d’enseignement en présence : ils conçoivent des solutions originales.
Du côté des élèves, la distance accroît les exigences : pour apprendre à distance il faut être plus autonome dans l’organisation de son temps et de ses apprentissages. Cette exigence est tellement forte qu’elle doit être soutenue par une solide motivation. Plus les élèves sont jeunes, moins ils sont autonomes, et plus ils doivent être encadrés, notamment par des consignes qui disent précisément ce qu’il faut faire et qui sollicitent parfois les parents.
Ce qui est plus difficile à distance
Écouter un cours est une activité des élèves où la régulation par le professeur est très importante. Un professeur qui fait cours ne fait pas que parler et montrer. Il pose des questions, répond et suscite des questions, regarde ses élèves, jauge leur intérêt, accélère, ralentit, hausse ou baisse la voix, utilise ses bras, ses mains et les expressions de son visage, pour non seulement scander son discours mais illustrer, mimer, souligner, il capte le regard et l’attention d’une élève, il synchronise de façon très précise ce qu’il montre et ce qu’il dit, en fonction des réactions des élèves. Mais à distance toute cette régulation disparaît : il est impossible de voir correctement ses élèves dans une classe virtuelle. Les vidéos de cours enregistrées ne sont que de très pâles imitations de cours. Le professeur qui voudra que ses élèves écoutent un cours à distance est donc contraint d’accompagner cette activité de consignes précises en amont et en aval.
Extrait de lemonde.fr du 13.10.20
Pédagogie à distance : les enseignements du e‑confinement
On ne peut se passer ni du social ni de l’éducation, ni des technologies qui nous connectent. C’est ce que cette crise pandémique nous montre et que ceux qui pratiquent la formation à distance soutiennent depuis longtemps. Celle-ci s’est radicalement transformée en « e-learning » ces dix dernières années, en fusionnant éducation ouverte et connectée avec médias sociaux, que ce soit sous la forme de MOOC ou de portails ouverts comme TEDx, Khan Academy, accessibles via YouTube notamment.
[...] Cultiver l’e-présence : l’apprentissage autrement
Dans l’échange entre hors ligne et en ligne, se pose la question des décisions que l’on doit prendre pour apprendre :
se demander l’utilité du temps assigné aux bases, aux taches
se demander la réelle finalité des « devoirs » (le commentaire de texte et la dissertation sont-ils les seuls modes d’accès au « texte » ? Que « doit-on » ?)
se demander si d’autres formes d’engagement sont possibles que la simple évaluation finale avec une note sanction.
Cela incite à envisager de faire des projets, dont certains collaboratifs, qui donnent lieu à des productions, lesquelles sont aussi des preuves et des indices d’acquisition de connaissances, d’aptitudes et de valeurs.
Cultiver l’e-présence : la proximité autrement
[...] Cultiver l’e-présence : le désign autrement
Extrait de theconversation.fr du 03.05.20
Voir en bas à gauche les mots-clés de l’article
et ci-dessous les 10 derniers articles de la sous-rubrique Devoirs à la maison, Enseign. à distance, Confinement (Etudes)