> Formation (hors EP) > Formation initiale et Recrutement (hors EP) > Formation des enseignants : - un collectif de professeurs universitaires (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Formation des enseignants : - un collectif de professeurs universitaires demande une refondation (Libération) - le commentaire du Café pédagogique - Formation et évaluation (The Conversation)

5 mai 2018

Formation : de quels enseignants avons-nous besoin ?
Réformer la formation des enseignants est un enjeu politique crucial mais l’état a-t-il l’intention d’y consacrer un budget conséquent ? Un collectif de professeurs exige de larges concertations entre tous les acteurs et un allongement des formations sur un minimum de trois années

Extrait de liberation.fr du 03.05.18 : Formation : de quels enseignants avons-nous besoin

&bnsp;

Formation des enseignants : Le prochain chantier de JM Blanquer ?

La publication dans Libération, le 3 mai, d’une tribune signée d’une vingtaine d’universitaires montre la fébrilité des milieux professionnels sur la formation des enseignants. Jean-Michel Blanquer lui-même avait annoncé sa réforme devant les députés en janvier 2018. Depuis le ministre s’est tu sur ce sujet. Mais les enseignants des Espe, très présents dans les signataires de la tribune, s’attendent à une annonce ministérielle. Ils entendent ouvrir le débat maintenant pour ne pas en être écartés.

Extrait de cafepedagogique.net du
04.05.18 : Formation des enseignants : Le prochain chantier de JM Blanquer ?

http://www.vousnousils.fr/2018/05/03/formation-des-enseignants-24-universitaires-reclament-de-longues-et-larges-concertations-614043

 

Débat : Réforme du bac, compétences, méthode Singapour, formation des enseignants… tout est question d’évaluation
Auteur : Dominique Barchiesi
Professeur des Universités en optique et nanotechnologie, métrologie, design, innovation, Université de Technologie de Troyes

L’évolution du système éducatif français est indéniable et rapide. Les usages du numérique, les méthodes d’enseignement, l’introduction des compétences sont régulièrement mis sur le devant de la scène éducative. La pléthore de réformes apparaît parfois contradictoire, non cohérente et produit une fracture avec l’approche disciplinaire historique auxquels les enseignants sont habitués.

Quelques résistances aux changements sont assez significatives :

[...] résistance aux CAPES-AGREG bi-disciplinaires comme Maths-Physique, alors que la France est une exception internationale qui a normalisé les concours physique-chimie et histoire-géographie ;
[...] La formation des enseignants du secondaire reste disciplinaire, c’est-à-dire basée sur des corpus de connaissances organisées par matière. Une option au concours du CAPES ou de l’agrégation (lettres classiques-lettres modernes), physique ou chimie) produit des enseignants qui, souvent, se revendiquent d’une des deux disciplines et se disent incapables d’enseigner une matière voisine.

[...] « Classiques » vs « pédagogistes », débats sans fin
J’invite tous les enseignants à lire l’ouvrage de Durkheim (L’évolution pédagogique en France, PUF), ils y trouveront une critique et des propositions d’une actualité inquiétante, mais formulées au début du XXe siècle.

En effet, le projet initial des ESPE, qui devaient être un lieu d’échange entre formateurs et enseignants de tous horizons est redevenu disciplinaire, même si quelques thématiques sociétales transversales doivent y être abordées selon l’Arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (JORF n°0200 du 29 août 2013 page 14627 texte n° 48).

Les « classiques » et les « pédagogistes » glosent et s’écharpent sur l’organisation de l’enseignement, le respect des disciplines, les méthodes, en s’appuyant sur des concepts et des analyses souvent purement théoriques, voire des images d’Épinal d’un âge d’or qui n’a jamais existé, où tout le monde savait lire, écrire, compter, raisonner parfaitement pour les uns et où personne ne savait enseigner pour les autres. On s’attache aux connaissances de la matière que l’on oppose aux compétences, notamment transversales, dont on ne veut pas entendre parler.
corrections.

[...] Entrer dans la culture de l’évaluation
[...] Une formation efficace et en profondeur des enseignants et formateurs à la docimologie (sciences des examens, concours et notation) est nécessaire, du primaire au supérieur, surtout si on cherche à en faire un outil indissociable de progrès dans la discipline enseignée. La relativité des notations, l’élaboration de barèmes explicites, les effets de halo et Pygmalion, l’élaboration d’un questionnaire, la théorie du cygne noir, les différents types d’évaluation, la constante macabre… devraient constituer un pilier pour toutes les formations d’enseignants avec de nombreuses mises en pratique, tout au long de leur parcours didactique et pédagogique.

Extrait de theconversation.com du 03.05.18 Débat : Réforme du bac, compétences, méthode Singapour, formation des enseignants… tout est question d’évaluation

Répondre à cet article