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[...] Il envisage la création de 40 000 postes d’enseignants supplémentaires, dont la moitié pour limiter dans le premier degré le nombre des élèves à 25 par classe, 20 dans les DOM, en éducation prioritaire et dans le territoires ruraux difficiles. Les enseignants volontaires, rémunérés en heures supplémentaires, assureraient un "service public d’aide aux devoirs" des élèves du premier degré, puisque le travail qu’on leur demande hors de l’école est facteur d’inégalités.
L’ancien ministre s’interroge sur le renforcement de la scolarisation des moins des 3 ans et sur la possibilité d’instaurer l’obligation scolaire dès 3 ans. Interrogé par ToutEduc, il indique que c’est une mesure qui n’est pas encore chiffrée et qui est coûteuse, notamment parce qu’elle implique le passage sous contrat des classes maternelles du privé.
En ce qui concerne les TAP, les activités périscolaires générées par la réforme des rythmes, il s’interroge sur les inégalités entre communes, sur l’aide à apporter à celles qui sont en difficulté, mais aussi sur la labellisation de l’offre, en partenariat avec les grandes associations d’éducation populaire.
[...] Pour une plus grande mixité sociale dans les collèges, Benoît Hamon voudrait que soient redéfinis des "bassins", les élèves feraient plusieurs voeux et seraient affectés par l’administration selon leurs voeux, mais aussi selon les impératifs de mixité scolaire. Le privé sous contrat serait invité à participer à l’effort au terme d’un "dialogue".
Serait expérimenté dans plusieurs territoires un travail en commun des établissements scolaires avec les éducateurs de rue, les collèges et les lycées recueilleraient ainsi des indications sur les caractéristiques et les besoins des publics les plus en difficulté.
Le candidat voudrait que soit revue l’orientation en fin de 3ème de façon que soient reconnues "toutes les formes de réussite", et qu’elle soit davantage fondée sur les capacités des élèves. Il souhaite aussi voir reprise la réflexion entamée quand il était rue de Grenelle sur l’évaluation des élèves.
Il remettrait sur le chantier la carte des REP et des REP+, et il s’interroge sur les modalités de nomination des enseignants, et plus encore des chefs d’établissement de façon à mettre "les bonnes personnes au bon endroit", qu’elles y soient "par envie et non par contrainte"
Pour le lycée, il envisage la création d’un "indice social" pour l’affectation des moyens, mais il annoncera plus précisément ses projet de réforme dans les jours à venir.
Extrait de touteduc.fr du 11.01.17 : Benoît Hamon précise son programme
[...] Selon l’AFP, le candidat à la primaire de la gauche, ancien ministre de l’éducation nationale, promet de créer 37 000 nouveaux postes d’enseignants. 20 000 postes permettront d’atteindre l’objectif de 25 élèves maximum en cycle 2 et 20 en éducation prioritaire.
[...] B Hamon veut aussi s’impliquer sur le terrain de la mixité sociale. " Il faudra revoir la sectorisation, qui relève des collectivités, de façon à ce que les bassins sur lesquels les recrutements s’opèrent soient beaucoup plus mixtes socialement qu’ils ne le sont aujourd’hui. Et revoir aussi l’affectation des élèves de façon à ce qu’ils puissent formuler plusieurs choix, et ensuite l’Etat distribue les élèves en fonction d’un objectif de mixité sociale". Il a écarté toute contrainte sur l’enseignement privé mais souhaite un "dialogue" avec lui.
Extrait de cafepedagogique.net : Hamon promet de réduire le nombre d ’élèves par classe en cycle 2
[...] Le candidat à la primaire veut plus de mixité sociale et scolaire dans les établissements (écoles, collèges et lycées). Benoît Hamon n’a pas prononcé le terme de "carte scolaire" mais il souhaite revoir la sectorisation, afin que les bassins de recrutement des établissements soient plus mixtes qu’actuellement, et le système d’affectation par les rectorats. Ces propositions sont proches des expérimentations menées actuellement par la rue de Grenelle, non sans difficulté.
[...] Le candidat propose également la création d’un indice social pour les lycées, basé sur la catégorie socio-professionnelle des familles, le pourcentage de boursiers, le nombre d’élèves ayant une autre langue maternelle que le français etc. Cet indice permettra de déterminer les établissements les plus défavorisés et d’y concentrer les moyens.
Extrait de lepoint.fr/ AFP du 10.01.17 : Primaire : Hamon propose 37.000 créations de poste dans l’éducation
Pour les collèges, Hamon a-t-il les mêmes convictions que son directeur de campagne ? A la question sur la baisse des effectifs en ZEP, ce dernier affirmait il y a peu :
" je crois que ce n’est pas la bonne solution. Créer une norme nationale ce serait nier les différences. Je préfère faire confiance aux principaux et faire un recrutement sur profil" (http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/12/17122013Article635228625946128642.aspx)
Ce maître d’oeuvre du partenariat public privé des nouveaux collèges en Seine-Saint-Denis affirmait aussi : "On peut imaginer d’avoir en 6ème et 5ème un professeur polyvalent référent qui accompagne l’élève à chaque heure, organise de façon plus souple qu’aujourd’hui le temps scolaire et fait appel en fonction des besoins à des professeurs spécialistes monovalents." (http://www.unmondedavance.eu/2013/03/loi-de-refondation-jusquou-refonder-lecole-interview-de-mathieu-hanotin/