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Note du Quotidien des ZEP (QZ)
L’administration semble hésiter dans l’appellation de cet internat académique
Pour le Quotidien des ZEP, cela a commencé par l’annonce par la rectrice pour le 3 décembre 2015 d’"un séminaire académique sur la maîtrise de la langue et la lutte contre l’illettrisme" qui se tiendra dans les locaux de "l’internat de réussite de Montpellier."
Une recherche du Quotidien des ZEP sur un moteur de recherche bien connu a débouché sur le site (en chantier) de "l’internat d’excellence de Montpellier" (IDEM). Mais le même site présente une visite virtuelle de "l’internat de la réussite de Montpellier"
"Faudrait savoir !" dirons les mauvais esprits.
Eh bien justement, les internautes (rien à voir avec les internats) qui veulent tout savoir sur cet imbroglio historique et politique peuvent consulter sur notre site les 300 articles du mot-clé "internat"
Pour faire simple, rappelons que les internats de réussite éducative ont été créés en 2004 dans le cadre du Plan de Cohésion sociale du ministre Jean-Louis Borloo.
Après hésitation sur le label, ils ont été remplacés, au temps du Plan Espoir Banlieues de Fadela Amara en 2008 et sur injonction personnelle de Nicolas Sarkozy, président de la République, par des "internats d’excellence", présentés peu après comme "l’avant-garde de l’éducation prioritaire" ! (sic)
Grand embarras au moment de l’arrivée à l’Elysée de François Hollande : que faire de ces internats d’excellence dénoncés par divers rapports pour leur coût exorbitant ?
La ministre chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin, a alors lancé en 2013 les "internats de la réussite éducative".
On a vu récemment éclore des "internats de la réussite pour tous", mais pas encore d’"internat de l’excellence pour tous ". Et pourtant la notion d’excellence semble retrouver quelque faveur
PS : on aimerait bien connaître l’avis de la ministre actuelle sur ces internats caméléons au passé politiquement un peu chargé.
Plus sérieusement, le Quotidien des ZEP, qui a suivi avec persévérance les fluctuations de ce dispositif, ne veut pas pour autant jeter l’internat avec l’eau du bain, cette formule nous paraissant souvent adaptée pour des élèves en difficulté sociale ou financière ayant besoin de bénéficier provisoirement d’un environnement plus favorable à leur réussite scolaire.