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L’ICEM annonce la "disparition silencieuse" du Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE)

13 octobre 2014

Additif du 25.10.14
Le CNIRE (Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative) poursuit ses activités

 

Le 13 avril 2013 était installé le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE) par Vincent Peillon et George Pau-Langevin.

Un président, Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie et trente-neuf acteurs de l’éducation sont nommés.

Trois groupes se mettent au travail :
« Fabriquer des compétences » : formation initiale, continue des enseignants et de tous les personnels, évaluation/valorisation…
« Fabriquer de l’ouverture » : partenariats-école/famille, urbains, institutionnels… démarche collective et coopérative, ouverture à l’intérieur (établissement, école...)
« Fabriquer de l’engagement » (de tous les acteurs de l’éducation) : pédagogie/classe, innovations pédagogiques, institutionnelles dans et hors la classe…

Le 13 juin 2014, le CNIRE finalise son rapport d’étape pour le remettre au ministre de l’Éducation nationale qui n’est plus Vincent Peillon, mais Benoît Hamon qui laissera sa place quelques semaines plus tard à Najat Vallaud-Belkacem.

Plus d’un an de travaux, de rencontres pour ce premier rapport qui présente des propositions concrètes pour changer l’École.

Depuis, c’est le silence. Le rapport a-t-il été remis ? a-t-il été lu ?

Le 16 octobre 2014, le CNIRE devait se réunir pour la suite des travaux, pas de nouvelles…

Et pourtant, le CNIRÉ devait être force de proposition sur les programmes scolaires avec un dialogue à tenir avec le Conseil Supérieur des Programmes (CSP), sur la formation, sur l’analyse partagée des conditions de la réussite, sur les temps de concertation des enseignants, etc.

Le ministère comptait sur le Conseil pour produire de la pensée, des pensées pour convaincre et surmonter les résistances au changement de culture, pour influer sur les manières d’être et de faire ensemble, pour transmettre.

« Institutionnaliser l’innovation, c’est la tuer », avait déclaré Didier Lapeyronnie lors de l’installation du Conseil.

Et qui a tué le Conseil national de l’innovation ? Serait-ce l’institution ?
L’enterrement n’a pas été annoncé laissant les membres du Conseil dans l’ignorance.

Le ministère préfère pleurer sur l’échec scolaire, les inégalités que de soutenir l’innovation pour la réussite éducative. Cette attitude montre bien l’indifférence, voire le mépris de l’institution pour les projets innovants et les expérimentations pédagogiques.

Nous attendons toujours le faire-part.
Catherine Chabrun, militante pédagogique (Freinet) et membre du CNIRE pour le Collectif des associations partenaires de l’école (CAPE)

Extrait de icem-pedagogie-freinet.org du 11.10.14 : Une disparition silencieuse

 

Voir aussi
La liste des membres (et suppléants) du Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (BO du 18 avril 2013). Interview de G. Pau-Langevin (France Info)

Création d’un Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (Décret du 25 mars 2013). Rappel sur le précédent conseil (2000-2002)

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