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Quelques banalités sur les ZEP dans le rapport d’Irène Tharin sur l’orientation scolaire et l’entreprise

3 octobre 2005

Extrait de « L’Expresso » du 03.10.05 : L’orientation et l’entreprise

Annoncé dans L’Expresso du 9 septembre, le rapport de la députée Irène Tharin sur l’orientation scolaire est maintenant publié. Il voit dans les entreprises le recours aux maux, bien réels, dont souffre l’orientation scolaire.
Ainsi, Irène Tharin déplore que "la formation des COP (conseillers d’orientation) a été essentiellement basée sur la psychologie". Elle demande donc une refonte de leur recrutement et des stages obligatoires en entreprise. Finalement, à ses yeux, c’est la vie professionnelle qui justifie les enseignements : "il faut donner du sens en expliquant aux élèves l’utilité professionnelle et sociale de sa discipline". Ces excès font oublier quelques propositions de bon sens : améliorer l’éducation à l’orientation en prévoyant un temps ad hoc dans les emplois du temps et un programme, valoriser ce que l’élève sait faire par exemple.

Irène Tharin demande également une réforme du BEP : la seconde professionnelle devrait ouvrir sur des BEP moins étroits et au bac pro en 2 ans. Mais faut-il diminuer la valeur professionnelle de certains BEP et bacs pros encore recherchés ?

Les deux extraits du rapport où les ZEP sont citées :

Des réformes en cours

1- Le traitement de la difficulté scolaire

Il est clair que le système a su créer des structures pour les élèves en difficulté particulière. En s’appuyant sur les établissements, une politique spécifique d’aide aux élèves a été mise en place dans les zones où les conditions sociales sont un obstacle à la réussite des élèves.

Cette politique de ZEP (zone d’éducation prioritaire) initiée en 1981 a connu deux temps forts en 1990 et 1999 où la carte des établissements a été redéfinie. Des REP (Réseau d’Education Prioritaire) ont été créés, alliant différents niveaux d’enseignement pour faciliter une mutualisation des ressources et le transfert d’initiatives pédagogiques. Cette politique basée essentiellement sur les collèges (un millier) concerne environ un cinquième des effectifs ; elle est assez généralement liée aux grosses agglomérations et à leur périphérie.

On constate de très fortes disparités académiques mais en moyenne cela se traduit pour les établissements en ZEP par deux élèves de moins par classe. Il faut régulièrement faire le bilan et peut-être même avoir une politique de moyens encore plus différenciés. La ZEP ne doit pas se résumer à une prime pour l’enseignant et à des classes allégées, d’où la difficulté à faire comprendre que si l’on réussit, on sera moins payé et on aura plus d’élèves. Tout système doit être dynamique et ne pas hésiter à se remettre en cause régulièrement, la politique académique doit lier l’affectation des moyens à l’atteinte d’objectifs mesurés par des indicateurs chiffrés.

Le traitement de la difficulté scolaire procède de multiples facettes et des expériences variées -plus ou moins encadrées par les textes existants- se font jour dans de nombreux établissements. L’important pour un principal de collège est de considérer que chaque élève est unique et que celui qui est en difficulté doit recevoir une réponse spécifique. L’essentiel est d’expérimenter, ce en accord avec la communauté éducative après avis du CA, et mieux de coucher ces idées dans le projet de l’établissement.
(...)

Proposition n°33 : tout élève doit se doter d’un projet de formation.

Il faut exciter la curiosité de l’élève en lui donnant la possibilité d’aller dans le monde extérieur, d’aller chercher une information sur un sujet complexe et c’est tout l’intérêt des IDD en collège, des TPE (travaux personnels encadrés) en lycée ou des PPCP (projet pluridisciplinaire à caractère professionnel) en lycée professionnel.

En outre, cela permet le travail en groupe, une production concrète de l’élève, la transdisciplinarité et l’élève devient acteur de sa formation.

Il faut redonner confiance en soi à chaque élève : c’est peut-être là le plus difficile car, dans certaines classes, la pression du groupe empêche l’individu de s’épanouir. Un élève ne peut pas se montrer trop bon surtout dans les classes de collège en ZEP.

Peut-être, si la pression est trop forte, faut-il que les enseignants détectent l’élève mal à l’aise et qu’il puisse quitter la classe voire l’établissement à titre provisoire ou définitif ?

Une autre solution pour essayer de tirer le meilleur parti de chacun est de s’inspirer des expériences de l’IEP de Paris, de l’Ecole des Mines de Paris ou de l’ESSEC avec des établissements ZEP ; mais pour quelques élus, il restera sans doute beaucoup de laissés-pour-compte.

Pour motiver les élèves, il faut les faire rêver à de grandes réalisations techniques ou industrielles...ou humanitaires...C’est l’âge de l’idéalisme, de l’engagement intense, des jumelages de classes ou d’établissements pouvant déboucher sur des réalisations concrètes en Afrique ou en Amérique latine, souvent avec un déplacement, ce qui apporte beaucoup non seulement aux élèves qui participent mais au groupe tout entier.

Le rapport

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