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A l’aube de la nouvelle année, Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, dresse le bilan des projets en cours et évoque ceux à venir. Il nous livre aussi sa vision idéale du métier enseignant.
[...] Alors que les assises de l’éducation prioritaire sont en cours, quels changements pourraient être envisagés pour les enseignants en zones difficiles ?
Les enseignants qui exercent dans l’éducation prioritaire sont confrontés aux difficultés sociales et scolaires de leurs élèves ; ils font preuve d’un engagement exceptionnel et souvent d’une grande capacité à mettre en œuvre des pédagogies innovantes. Malgré cela, nous devons mesurer à quel point notre système éducatif n’arrive pas à lutter contre les déterminismes sociologiques : les tests PISA soulignent que nous sommes le pays développé dans lequel l’origine sociale est le plus déterminante pour la réussite scolaire.
Pour donner un nouveau souffle à l’éducation prioritaire, nous avons choisi d’associer les enseignants de ces réseaux à notre réflexion, car ce sont eux qui savent le mieux ce dont leurs élèves ont besoin et de quelle manière nous pouvons agir ensemble pour les faire tous réussir. Pour cette raison, nous avons engagé une démarche de concertation, avec des assises académiques ou interacadémiques qui se tiennent cet automne. J’attends avec beaucoup d’intérêt les propositions qui en émaneront, avant d’annoncer, en janvier, les orientations de notre politique visant à faire de l’éducation prioritaire une véritable priorité nationale.
J’ai d’ores et déjà annoncé, dans le cadre des discussions sur les métiers, que la charge de travail spécifique à l’exercice du métier d’enseignant dans certains réseaux serait reconnue : nous créons une pondération de 1,1 pour le calcul des services des enseignants du secondaire (1h de cours vaut 1,1 heure), et proposerons un dispositif équivalent pour les enseignants du premier degré.
De nombreux dispositifs pédagogiques donnent, dans certains réseaux d’éducation prioritaire, des résultats remarquables ; nous devrons nous donner les moyens de diffuser et de généraliser ces pratiques au plus grand nombre d’écoles et d’établissements.
Extrait de vousnousils.fr du 19.12.2013 : Vincent Peillon : "On ne réforme pas l’éducation nationale sans les enseignants"
Note du QZ : (*) Les propositions émanant des Assises sont d’ores et déjà en ligne sur le site de l’’OZP