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L’enfant d’origine migrante et ses langues à l’école : compte rendu du séminaire Centre Alain Savary/Université Grenoble du 17 mai 2013

20 août 2013

L’enfant et ses langues à l’école : regards disciplinaires croisées à partir d’études de terrain

Compte-rendu du séminaire du 17 mai 2013 Université Grenoble 3 Stendhal Groupe SODILAC-LIDILEM et centre Alain-Savary, rédigé par Marie-Odile Maire Sandoz

Le centre Alain Savary a collaboré à un séminaire de recherche organisé par le laboratoire LIDILEM (Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), équipe SODILAC (sociolinguistique et didactique des langues) de l’université de Grenoble Alpes.

« Partir du terrain pour revenir au terrain »
Les questionnements de la journée sont inscrits dans une filiation. Comme l’a indiqué Jacqueline Billiez[1] lors de son intervention d’ouverture, elle s’inscrit dans une histoire de recherche de plus de 30 ans, avec comme posture initiale de Louise Dabène : « Partir du terrain pour revenir au terrain ». C’est pour cette raison que la journée alterne exemples du terrain, analyses de recherches pluridisciplinaires (chercheurs des sciences du langage, des sciences de l’éducation, de la psychologie clinique, de la pédopsychiatrie, de la psychanalyse,…) sur le bi-plurilinguisme et, pour ce qui concerne l’École, des propositions didactiques avec des activités relevant ou inspirées de l’Éveil aux langues (EVLANG).

L’objectif est de travailler cet espace incertain qui questionne les acteurs éducatifs et du soin :
L’École n’a-t-elle pas ses propres recours pour accompagner certains élèves migrants ou descendant de migrants en fragilité, avant d’envisager une orientation vers le soin ou bien en complémentarité d’une démarche de soin ?
À partir de quel moment les difficultés langagières sont-elles à considérer comme une pathologie nécessitant du soin ?

Ainsi, depuis cinq ans, l’équipe Sodilac du laboratoire Lidilem de Grenoble (sociolinguistes et didacticiens des langues) met en discussion[2] ses approches avec celles de l’équipe de Marie-Rose Moro chef de file de l’ethnopsychanalyse et de la psychiatrie transculturelle en France.

Une indienne au collège ?
Paule Cacciali, psychologue clinicienne et psychanalyste, expose les éléments cliniques d’une collégienne francophone née en France, d’origine tamoule, sage et bonne élève à l’écrit, mais qui ne parle pas en classe, au risque de se retrouver dans l’impasse de l’exclusion scolaire. Avec Marie-Odile Maire Sandoz et Diana-Lee Simon, P. Cacciali a engagé un projet d’intervention dans l’établissement scolaire qui a donné des résultats. Lire la suite…

Quand les enfants allophones de maternelle sont perçus comme des élèves « en difficulté de langage » : quelles pistes de réflexion ?
Nathalie Thamin de l’université de Franche Comté a fait état d’une recherche-action en cours ayant pour origine une demande de formation émanant d’équipes enseignantes dans plusieurs circonscriptions de Franche-Comté formulée au CASNAV de Besançon. Ces enseignants témoignent de difficultés rencontrées dans leur agir professionnel auprès d’élèves allophones spécifiquement turcophones nés en France, dans un contexte d’implantation migratoire régional dense. Le rôle et les représentations de l’école maternelle ont été questionnés, tant du point de vue institutionnel que de celui des enseignants et des familles. Lire la suite...

Place de la langue maternelle dans l’évaluation clinique par Dalila Rezzoug
Dans les services de soins du centre de langage d’Avicenne, les familles viennent rencontrer les pédopsychiatres parce que leur enfant a des difficultés à parler ou à apprendre. Chaque situation est singulière mais interroge la question du développement de l’enfant dans son environnement dans toutes ses dimensions. Le développement de l’enfant en situation transculturelle complexifie les affiliations et peut générer une vulnérabilité qui s’exprime à travers le langage. Lire la suite…
La dyslexie existe-t-elle ? par Jacques Fijalkow

À partir de quel moment les difficultés langagières de l’élève sont-elles à considérer comme une pathologie nécessitant des soins ? Cette communication cible dès lors, sur l’exemple des difficultés d’apprentissage de la lecture, à montrer que la notion de « dyslexie », officialisée en France au début des années 2000 est éminemment discutable. En se basant sur de nombreuses recherches (dont plusieurs dans son laboratoire) Jacques Fijalkow a tenu le point de vue qu’il n’est pas possible à ce jour de considérer comme un fait acquis que ces difficultés sont de nature neurologique, mais demande plutôt qu’il soit recouru, au cas par cas, à une réflexion nourrie des travaux réalisés notamment en sociologie, psychologie et pédagogie.

Langues et rencontre interculturelle en éducation : loyautés, conflits, autorisations
À partir de son expérience professionnelle d’enseignante auprès des EANA (Élèves Allophones Nouvellement Arrivés) et de ses recherches menées en tant qu’enseignante-chercheure, Cécile Goï a développé les problématiques liées à la confrontation des langues de l’école et des langues familiales des enfants. Elle a aussi abordé les dimensions interculturelles et la place des conflits de loyauté à l’œuvre dans les dynamiques d’autorisation à réussir des élèves allophones à l’école. [...]

Extrait de centre-alain-savary.fr : Education au bilinguisme. L’enfant et ses langages

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