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"Quelle refondation pour l’éducation prioritaire ?" (compte rendu OZP de la Rencontre OZP-CRAP du 26 septembre 2012 et compte rendu TOUT EDUC)

3 octobre 2012

-----LES RENCONTRES DE L’OZP-----

n° 96 - septembre 2012

Quelle refondation pour l’éducation prioritaire ?

Compte rendu de la réunion publique du 26 septembre 2012

 

Cette rencontre a lieu précisément le jour où la concertation qui devrait déboucher sur une refondation de l’éducation prioritaire se termine et où par ailleurs paraît le dossier « Quelle éducation prioritaire ? » dans le numéro 499 des Cahiers Pédagogiques.

 

Lire ci-dessous le compte rendu OZP intégral en format PDF (4 p.)

 

Ci-dessous le compte rendu de Tout Educ du 02.10.12

Education prioritaire : les points d’accords à l’issue de la concertation

"Evitons toute discrimination positive à la française". En attendant la publication des synthèses de la "grande concertation", qui s’est achevée mercredi dernier, Marc Douaire a profité de la publication d’un numéro des Cahiers pédagogiques consacré à l’éducation prioritaire pour effectuer un bilan des réfléxions des participants sur ce sujet.

Pour le président de l’observatoire des zones prioritaires (OZP), l’éducation prioritaire ne devrait pas bénéficier d’un traitement de faveur de la part des pouvoirs publics. Toute réforme dans ce domaine passe d’abord par une refondation de l’Ecole en général, à travers la mise à plat "des programmes scolaires, des articulations entre les niveaux de formation, de la formation des maitres et des enseignants". Autant de mesures qui "concernent l’ensemble du secteur et bénéficieront aussi à l’éducation prioritaire."

De plus, une simple augmentation du budget de l’éducation prioritaire ne permettrait pas d’améliorer la situation. "L’OZP ne pense pas que la réduction des effectifs et l’augmentation des moyens provoquent automatiquement la réussite des élèves. Il faut aussi une évolution des pratiques".

La fin du "mille-feuille" ?

Pour l’ensemble des participants au groupe de réflexion, "un système éductif juste et efficace", les dispositifs d’éducation prioritaire doivent être clarifiés et simplifiés. Trop d’établissements sont actuellement considérés en zone prioritaire, à partir de critères peu lisibles. "Une politique prioritaire ne saurait reposer sur de la confusion et de l’opacité", affirme Marc Douaire.

La mise en place de nombreux dispositifs, parfois incohérents, sans bilans intermédiaires, découragerait les personnels des établissements. "Il faut mettre fin au ’mille-feuille’ dans lequel personne ne se retrouve", confirme Luce Desseaux, secrétaire nationale du SNUIPP-FSU. "Chaque année, je suis confrontée à un nouveau dispositif, témoigne Véronique Decker, directrice d’école en Seine-Saint-Denis : les résultats sont pitoyables parce qu’on ne pense rien dans la durée."

Malgré ces difficultés, la grande concertaiton a dégagé un consensus en faveur des dispositifs d’éducation prioritaire. "Cetta adhésion massive tranche avec le contexte politique de ces dernières années", se félicite Marc Douaire. Le président de l’OZP rappelle que Nicolas Sarkozy avait affirmé dès 2005 sa volonté de "déposer le bilan des zones d’éducation prioritaire".

Un label

Dans ce cadre, la question des dispositifs ECLAIR ne semble plus d’actualité. "Aucune séance de la concertation n’a été consacrée à ECLAIR, car nous sommes tournés vers l’avenir", explique Marc Douaire. En revanche, les futurs dispositifs devraient conserver le label "éducation prioritaire", afin de "critiquer la politique menée jusqu’à aujourd’hui".

Il a rappelé que ce type de dispositifs ne devait pas se substituer à l’obligation de service public de l’Education nationale. "L’éducation prioritaire ne peut pas être le mode de traitement des élèves des classes populaires ; c’est à l’éducation nationale de se réformer pour mener l’ensemble d’une classe d’âge à la réussite."

Ancrage territorial et pilotage national

Contrairement aux objectifs du gouvernement précédent, les acteurs du groupe de réfléxion "une école plus juste pour tous les territoires" souhaitent ancrer localement les dispositifs d’éducation prioriaire. Selon Marc Douaire, la plupart des intervenants sont favorables à "une répartition inégalitaire des moyens" entre les régions. "Les territoires doivent être plus solidaires les uns par rapport aux autres, même à budget constant", soutient le président de l’OZP.

L’implication des collectivités locales ne doit pas pour autant inciter l’Etat à se désengager dees dispositifs. La synthèse de la concertation rappellera la nécessité d’un "pilotage national". "La refondation de la politique d’éducation prioritaire ne peut reposer sur la seule volonté d’un recteur, ou de certaines académies", justifie Marc Douaire.

Au-delà du ministère de l’Education nationale, les dispositifs devraient être encadrés par une politique interministérielle et s’appuyer sur des acteurs périphériques. Marc Douaire soutient que ce type de politique "relève du Premier ministre". Pour le SGEN-CFDT, "il est important de revitaliser la fonction de coordonnateur de réseau, qui permet de s’appuyer sur des acteurs périphériques de l’Education nationale."

Une géographie en débats

Si l’ensemble des participants s’accorde sur une refonte de ce système, la "géographie des zones prioritaires" reste en débat, précise Marc Douaire. Pour l’OZP, la redéfinition de l’éducation prioritaire doit correspondre à la redéfinition de la politique de la ville : 300 à 350 établissements pourraient être concernés.

Bruno Mer (SNES-FSU) observe que cette politique inégalitaire est souhaitable mais "avec quelques aménagements". Au-delà des établissements ciblés, d’autres ont besoin d’aide. Il propose la mise en place de cercles concentriques d’aides et d’accompagnement, afin de ne pas délaisser certaines zones. Il estime que des critères plus précis devraient être établis avant de déterminer les établissements les plus en difficulté.

Plus largement, Bruno Mer reconnaît que les thèmes identifiés par Marc Douaire font l’objet d’un certain consensus, mais "avec des différences de degré". Ces questions devraient ressurgir à l’issue de la concertation. Marc Douaire a précisé que les échanges entre participants n’étaient qu’un "moment" qui devait servir de socle aux Assises nationales de l’Education que le directeur de l’OZP appelle de ses voeux. "Les dernières Assises ont eu lieu en 1998, alors qu’elles sont indispensables à la vie démocratique du pays. Nous avons demandé à Vincent Peillon d’organiser une nouvelle session."

Extrait de touteduc.fr du 02.10.12 : Education prioritaire : les points d’accord à l’issue de la concertation

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