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Ségolène Royal, candidature à la primaire PS, a suggéré dans Libération, pour remédier à l’échec scolaire dans les quartiers sensibles, de créer "des internats scolaires de proximité" qui offriraient un meilleur encadrement éducatif aux élèves dès leur plus jeune âge.
Extrait de lefigaro.fr du 24.09.11 : Royal propose des internats de proximité
Eh puis quoi encore ! Si même une soit disant candidate de gauche d’un soit disant parti de gauche propose comme solution d’enlever les enfants de pauvres à leur famille ! Elle ferait mieux de proposer des solutions pour que leurs parents puissent les élever dans des conditions moins précaires ! Ils manquent de beaucoup de choses mais certainement ni d’amour ni de valeurs éducatives ! On se croirait à l’époque coloniale !
Merci pour ce coup de gueule.
Je n’avais pas osé réagir, d’abord parce que l’information venait du Figaro (Ségolène Royal avait-elle vraiment dit ça ?), ensuite parce qu’une réaction publique pouvait apparaître comme un soutien politicien à Martine Aubry qui, elle, est opposée à ce genre de solution.
Vous avez réagi avec les mots que j’aurais aimé trouver. Donc merci.
Cette idée est plus que bicentenaire : le conventionnel Le Pelletier de Saint Fargeau l’avait proposée. On lui pardonne et on le comprend. Mais qu’aujourd’hui ça ressorte, c’est incroyable !
C’est intéressant. Citez vos sources. Merci.
Les sources sont citées dans notre article : "Extrait de "lefigaro.fr" du 24.09.11 : Royal propose des internats de proximité"
En cliquant sur le lien, on voit qu’il s’agit d’une dépêche de l’AFP signalant une interview dans "Libération".
Mais l’article original de "Libé", réservé aux abonnés, n’était pas en ligne et ne l’est toujours pas.
Cette dépêche de l’AFP a été reprise par un grand nombre de journaux.
Cordialement
Le Quotidien des ZEP
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Note : Bien entendu, la reprise des déclarations des différents candidats sur les questions qui nous intéressent n’a pour seul but que d’informer les lecteurs concernés par l’éducation prioritaire et les quartiers en difficulté.
Probablement, ce n’était pas la source de la citation de Ségolène Royal qui était demandée puisqu’elle était précisée dans l’article initial, mais la source de la citation de Le Peletier de Saint Fargeau. Là, c’est vrai, je ne l’ai pas précisée. Il s’agit d’un excellent ouvrage "Les trois couleurs de la République" de Dominique Julia, chez Belin. Voir, entre autres, page 92. Cette utopie de phalanstères pour enfants pauvres (même pour tous les enfants, selon ce conventionnel, au début) était compréhensible. Aujourd’hui, cette vision totalitaire, heureusement, ne ressort plus qu’en quelques occasions. Etre loin dans les sondages peut, on le voit, être un motif. Lamentable.
Cela dit, l’idée d’agir, sur le plan éducatif, au-delà de l’école est une idée généreuse et nécessaire. Je peux témoigner qu’à l’Ecole normale d’instituteurs de Paris, il y a un certain temps, on disait aux normaliens que leur devoir était de faire - en plus - des patronages laïcs et des colonies de vacances s’ils se trouvaient dans des milieux défavorisés. Plus près de nous, le lancement de la politique de la Ville, en 1982, avec le développement social des quartiers (DSQ) reprenait cette idée : il ne faut pas créer de ZEP sans développer des activités éducatives hors temps scolaire. Dans l’école même, le lancement des ZEP prévoyait d’agir en lien avec les parents et les forces éducatives locales.
De là à supprimer les parents et le milieu de vie, il y a un pas ("de géant" diraient les enfants).
La rédaction du Quotidien des ZEP s’est plantée !
J’aurais dû demander comme dans Racine : "Est-ce à moi, Seigneur, que ce discours s’adresse ?"
mais ne me demandez pas de préciser la source !
JPT