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Le rapport annuel de l’Ih2ef sur la laïcité souligne l’insuffisance de la participation et la nécessité de tenir compte de la mixité sociale

25 juillet 2022

La laïcité et les valeurs de la République de l’école à l’université.
Cycle annuel des auditeurs
Troisième session nationale 2021-2022

IH2EF, 32 p.

LES PRECONISATIONS
En toute rigueur, la production d’un rapport d’étonnement se doit de proposer une ou plusieurs recommandations susceptibles de répondre aux problématiques qui y ont été soulevées. C’est dans cet esprit et avec humilité que les auditeurs font part des recommandations suivantes. En premier lieu, il apparaît essentiel de redonner du sens au principe de laïcité en se gardant bien d’utiliser le terme pour autre chose que ce qu’il recouvre. Le recours à la sémantique peut être une opportunité de se recentrer sur la question du « vivre ensemble » ou, plus exactement, pour le développer et faire société dès l’école. De même, il est très important de valoriser les partenariats et les bonnes pratiques entre établissements scolaires afin que ces derniers soient en mesure d’échanger sur le sujet, pour lequel la réussite de « fertilisations croisées » pourrait être un axe de travail à consolider. Dans le même ordre d’idée, la visibilité, voire la promotion, des réussites en matière d’appropriation des valeurs de la République doit être encouragée afin de permettre la réalisation d’un effet « boule de neige » à l’échelle des établissements. Pour autant, et au-delà des établissements scolaires et des rectorats, l’articulation avec les collectivités territoriales doit également être encouragée de manière cohérente. Il est en effet très important que les politiques publiques relevant de l’Éducation nationale comme des acteurs locaux soient raisonnablement articulées, ce dans un esprit de cohérence générale et d’efficacité opérationnelle. Au-delà de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de leurs établissements, le groupe d’auditeurs questionne le manque de visibilité et de synergie des différents institutions, organismes et politiques publiques déployées en territoire soutenant la promotion des valeurs de la République. C’est ce qui ressort des témoignages recueillis tout au long du cycle. De plus, pour faire vivre les valeurs de la République au sein des établissements, l’enjeu de la formation des personnels est majeur. Il faut pour cela poursuivre les programmes en cours et développer des actions inter-catégorielles territorialisées. Ces formations devront par ailleurs veiller à réduire les écarts existants entre le prescrit et le pratiqué. Pour ce qui est des enseignements, si l’école doit, dans sa mission de construction du futur citoyen, développer le « vivre ensemble », il peut être légitimement proposé que les programmes et les enseignements soient plus précis sur la question du comment « faire société », notamment par une meilleure compréhension de l’autre. Au vu des expériences observées, vingt années après la publication du rapport Debray, il est nécessaire d’interroger les modalités de mise en œuvre d’un enseignement des faits religieux, en l’adossant à un programme ou à un référentiel. Ces enseignements doivent être pris en compte dans la construction des compétences des élèves. Il est à noter qu’un certain nombre de préconisations pourraient d’ores et déjà être portées par des dispositifs existants, à l’instar des projets Erasmus+, qui conduiraient notamment à appréhender une comparaison des actions à une échelle européenne ou internationale. Enfin, plus qu’une recommandation, il apparaît essentiel de prendre en considération la question des valeurs de la République selon une approche sociale complémentaire. Les étonnements soulevés par ce rapport démontrent à cet effet l’impérieuse nécessité de mettre en regard la vie des principes et valeurs de la République avec les problématiques sociales et économiques auxquelles notre république fait face. Comment promouvoir la laïcité comme principe de liberté si l’exercice des libertés subséquentes est contraint par la persistance de discriminations ou l’absence de mixité sociale  ?

Extrait de ih2ef.gouv.fr du

 

Laïcité : Echec des formations ministérielles
Selon le rapport annuel des auditeurs du très officiel IH2EF, la moitié des participants à la formation obligatoire à la laïcité organisée par le ministère n’y participent pas. "La mise en oeuvre massive par les effectifs qu’elle cible et d’une durée importante (9 heures) pourrait faire l’objet d’ajustements pour trouver pleinement sa place", précise le rapport. "Le caractère obligatoire de la formation entraine une implication inégale, sans contestation directe toutefois", remarque le rapport. Dans le premier degré "lorsque la formation est proposée en dehors des obligations réglementaires de service, elle est très peu suivie". Comme la très grande majorité des enseignants sont fortement attachés à la laïcité il faut croire que le problème est du coté de la formation imaginée par JM Blanquer. Les excès ministériels se retrouvent en effet dans des formations, comme le montre cet exemple. Françoise Lorcerie a bien montré la contradiction entre une laïcité d’interdits et d’exigences et la culture professionnelle éducative des enseignants.

Extrait de cafepedagogique.net du 22.07.22

 

Voir le mot-clé Formations nationales : Ih2ef (gr 4)/

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